S. Simon et S. Jude, apôtres
28 octobre

RÉSUMÉ :

Saint Jude ou Thaddée avait demandé au Maître à la dernière Cène pourquoi Il Se manifestait aux Apôtres et non pas au monde. Et Jésus lui répondit qu’Il ne Se manifeste qu’aux âmes qui Lui témoignent leur fidélité en observant Ses commandements.

Tandis que saint Simon annonce l’Évangile aux peuples d’Orient, saint Jude écrit son Épître catholique que nous lisons encore en Occident et « qui, en peu de lignes, déclare Origène, contient une forte doctrine ». Il y prédit dans une première partie la condamnation exemplaire des hérétiques qu’il compare à des nuées sans eau, à des arbres d’automne sans fruits et à des astres errants auxquels l’obscurité des ténèbres est réservée pour toute l’éternité.

Comme les anges infidèles, ils brûleront à tout jamais dans les flammes vengeresses. Dans une deuxième partie, il exhorte les fidèles à ne pas se laisser corrompre par ces séducteurs, mais à rester fermes dans leur Foi en Dieu et dans le Christ.

Spinello Aretino, « Les Saints Simon et Jude »,
polyptyque (détail), peinture sur bois. (début XVe siècle)
Les saints Apôtres Simon et Jude (ou Thaddée).
Les saints Apôtres Simon et Jude (ou Thaddée).

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Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu’ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils.

Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l’eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres.

Saint Jude était frère de saint Jacques le Mineur et de saint Siméon, évêque de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.

Saint Simon prêcha d’abord en Égypte, en Mauritanie, en Lybie ; saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l’Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie. Saint Simon et saint Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle. Ils réussirent au point d’être obligés d’ordonner plusieurs prêtres et de fonder diverses églises.

Un fait vint ajouter à leur prestige : Deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays. Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent Chrétiens. Des églises s’élevèrent sur les ruines des temples des idoles, le triomphe du Christ était complet. Mais l’ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l’Évangile.

Saint Simon et saint Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d’autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu’ils adoraient comme un dieu :

« —Mon frère, dit alors saint Jude à saint Simon, je vois le Seigneur qui nous appelle.

« —Et moi, reprit saint Simon, j’ai vu aussi Jésus-Christ entouré de Ses Anges, et un des Anges m’a dit : “Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l’édifice”. —Qu’il n’en soit pas ainsi ! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils ».

Et voici qu’en ce moment un Ange leur dit à tous deux :

« —Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l’extermination de ce peuple impie ?

« —Miséricorde pour ce peuple ! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage ! ».

Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier :

« Le soleil, dit saint Simon, n’est que le serviteur de Dieu ; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir ». Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées. Alors le peuple aveugle se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu’ils bénissaient Dieu et priaient pour leurs bourreaux.


Mercredi 4 octobre 2023
S. François d’Assise,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, par les mérites du bienheureux François, avez enrichi Votre Église, en lui donnant une nouvelle famille, faites-nous la grâce de l’imiter en méprisant les biens de la terre, et d’avoir la joie de participer toujours aux dons célestes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Assise, en Ombrie, saint François fut suscité par Dieu pour travailler en même temps que saint Dominique au relèvement moral du monde, à une époque des plus troublées.

Appelé Jean à son baptême, il reçut le nom de François de son père, car ce fut après une heureuse tournée commerciale en France, qu’il trouva au retour son nouveau-né.


« Plus ce sublime insensé, dit de Montalembert, se cachait et s’avilissait pour se rendre digne, par l’humilité et le mépris des hommes, d’être le vaisseau de l’amour divin, plus, par un effet merveilleux de la grâce, les hommes se précipitèrent à sa suite ». Saint François eut bientôt des disciples qui se réduisirent à la même pauvreté que lui et partagèrent son ardeur pour la conversion des peuples.

« Mes frères, leur disait-il, prêchons la pénitence, plus par nos exemples que par nos paroles ». Il leur donna ensuite une Règle qui fut approuvée, en 1210, par Innocent III. L’année suivante, il obtint des Bénédictins la petite église de Notre-Dame-des-Anges appelée Portioncule et qui fut le berceau de son Ordre.


Cette nouvelle famille religieuse dont il enrichit l’Église, se multiplia avec une telle rapidité, qu’environ dix ans après sa naissance, il y eut jusqu’à cinq mille frères au chapitre général, tenu à Assise.


Voulant qu’ils se regardassent comme les plus petits parmi les religieux, saint François leur donna le nom de Frères Mineurs, et lui-même resta simple diacre toute sa vie. À côté de ce premier Ordre, il en fonda un second qui est l’Ordre des pauvres dames ou Clarisses, ainsi nommé de l’illustre vierge d’Assise, sainte Claire. Enfin, en 1221, il en institua un troisième appelé le « Tiers-Ordre de la pénitence » auquel les Papes, et spécialement Léon XIII, qui se faisait un honneur d’y appartenir, prodiguèrent les plus puissants encouragements et les plus riches faveurs.


Saint François envoya ses disciples en France, en Allemagne, en Espagne, en Afrique ; lui-même voulut aller en Palestine et au Maroc, mais la divine Providence l’arrêta en route. L’amour divin dont il était embrasé lui valut le surnom de Séraphique. L’Église a consacré une fête le 17 septembre à l’impression des Sacrés Stigmates sur le corps de saint François.


Le 4 octobre 1226, ce Saint rendit son âme à Dieu, alors qu’il achevait le dernier verset du Psaume CXLI :

« Tirez mon âme de sa prison, Seigneur, afin qu’elle aille chanter Vos louanges ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Apprenez de saint François l’amour de la pauvreté et l’amour de la Croix.

Méditation du jour
Approchons-nous avec confiance de la Mère de miséricorde  suite

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