S. Tiburce et Ste Suzanne
11 août

RÉSUMÉ :

Comme saint Laurent, saint Tiburce, fils du préfet de Rome, est jeté dans les flammes. Se munissant du signe de la Croix, le Martyr marcha plein de confiance sur le brasier. On le conduisit alors hors de la ville et il fut décapité sur la voie Lavicane. C’était en 286.

Le même jour sainte Suzanne, vierge d’une grande noblesse, qui avait refusé, à cause de son vœu de virginité, l’alliance de Galère Maxime, fils de l’empereur Dioclétien, fut décapitée dans sa maison vers 295. Son corps se trouve avec celui de son père, saint Gabinus et celui de sainte Félicité, la mère des sept martyrs que l’on honore le 10 juillet, dans l’église de Sainte-Suzanne où l’on fait la Station le samedi de la 3e semaine de Carême.

654

Saint Tiburce, était fils de Chromace, préfet de Rome, qui, chargé par l’empereur de faire souffrir saint Marc et saint Marcellien, frères, et étant à cette occasion entré en conférence avec Tranquillin leur père, que saint Sébastien avait converti, reconnut aussi lui-même la vérité de notre Foi ; il l’embrassa avec un courage et une ferveur incroyables, jusqu’à donner la liberté à quatre cents esclaves qu’il avait, et à retirer dans ses maisons de campagne tout ce qu’il put trouver de chrétiens faibles et pusillanimes, qui ne paraissaient pas assez généreux pour soutenir la rigueur de la persécution. Saint Tiburce imita l’exemple de son père, et, ayant reçu le baptême avec lui, il donna aussitôt des marques d’une foi ferme, d’une parfaite confiance en Dieu et d’une charité consommée. Le Pape saint Caïus souhaitait qu’il s’absentât de Rome quelque temps pour n’être pas si tôt exposé à la cruauté des tyrans ; mais le nouveau soldat de Jésus-Christ, sentant bouillonner dans son cœur le désir du martyre, supplia ce bienheureux Pontife de permettre qu’il demeurât avec les saints Confesseurs dans la ville, afin d’y combattre pour la religion qu’il venait d’embrasser, et de s’y animer de plus en plus par l’exemple de ceux qui endureraient la mort pour Jésus-Christ.


La grandeur de sa sainteté parut par un miracle qu’il fit peu de temps après sa conversion. Sortant un jour du logis où tous les Confesseurs étaient assemblés, il trouva dans la rue un homme qui, étant tombé d’un étage d’en haut, s’était tellement brisé, qu’il ne donnait plus aucune espérance de vie. Il s’approcha de lui, et, par l’invocation du Nom adorable de Jésus-Christ, il lui rendit sur-le-champ une parfaite santé ; ce qui fut cause de sa conversion et de celle de ses plus proches, que saint Tiburce conduisit à saint Caïus pour recevoir le Baptême. Il désirait si ardemment que ceux qui portaient le nom de Chrétiens édifiassent tout le monde par leurs paroles et par l’exemple de leur vie, qu’il ne pouvait en voir un seul dans le déréglement, sans le reprendre charitablement, afin qu’il ne fît pas blasphémer le Nom de Jésus-Christ. Ainsi, s’étant aperçu qu’un nommé Torquat n’était chrétien que de nom, se traitant fort délicatement, marchant toujours frisé et musqué, entretenant même des relations peu honnêtes, il ne manqua pas de l’en reprendre et de l’exhorter à réformer ses mœurs sur sa Foi. Torquat prit cette remontrance en très mauvaise part ; et, pour s’en venger, il s’entendit avec des archers pour que, un jour qu’il prierait Dieu dans l’église avec saint Tiburce, ils les arrêtassent tous deux en qualité de Chrétiens, afin de les présenter au tribunal du préfet.


La chose fut exécutée selon son projet. Le traître sortit avec saint Tiburce et s’en alla prier avec lui ; les archers survinrent et les prirent sans que ni l’un ni l’autre fissent résistance. Ils furent menés devant le préfet Fabien, qui, ayant le mot, dit à Torquat : « Quoi donc ! Torquat, reconnaissez-vous aussi un homme crucifié pour votre Dieu ? ». À cette interrogation cet impie se mit à rire, et dit, en montrant saint Tiburce, qu’il n’avait point d’autre Dieu que celui que ce bienheureux lui avait fait connaître. Saint Tiburce vit bien que c’était un perfide qui l’avait joué et livré au tyran, et qui se moquait de notre religion. Ainsi, prenant la parole, il lui dit d’un accent grave et terrible :


« Ne croyez pas, Torquat, que votre artifice nous soit inconnu ; nous ne vous avons jamais pris pour un disciple de Jésus-Christ. Ce n’est pas être disciple de ce grand Maître que de hanter des femmes perdues, de se livrer continuellement à la débauche et d’être toujours en état d’ivresse. Les œuvres abominables par lesquelles vous avez déshonoré l’Église, ont fait assez voir que vous n’aviez nulle croyance à l’Évangile. Vous étiez parmi nous, mais vous n’étiez pas des nôtres ; la trahison que vous m’avez faite en est encore une marque évidente ; mais, sachez qu’au lieu de me nuire, vous m’avez procuré un très grand bien, puisqu’il n’y a rien que je souhaite plus passionnément que de donner mon sang et ma vie pour Celui qui est mort sur une croix pour mon amour ».


Fabien, irrité par ce discours, dit à saint Tiburce qu’il n’était pas question de parler, mais de sacrifier aux dieux de l’empire.


« Je ne sacrifie, dit saint Tiburce, qu’à un seul Dieu, Créateur du monde, qui règne sur la terre et dans les cieux : et mon plus grand désir est d’être immolé et sacrifié moi-même pour cette confession ». — « Il faut cependant, répliqua Fabien, que vous nous obéissiez, ou que vous marchiez nu-pieds sur ces charbons embrasés ». — « J’y marcherai volontiers, dit saint Tiburce, et ces charbons me seront plus agréables que des roses ».


À l’heure même, les bourreaux couvrirent une place de charbons tout rouges de feu, et dont la flamme sortait encore avec violence. Saint Tiburce n’attendit pas qu’on le déchaussât ; mais, s’étant déchaussé lui-même, et ayant fait le signe de la croix, il se mit sur ces charbons, et s’y promena sans en recevoir aucune incommodité, non plus que s’il se fût promené sur un lit de fleurs et sur un tapis d’herbes tendres. Alors, se tournant vers le juge, il lui dit : « Apprenez maintenant, Fabien, la force et le pouvoir de la Foi, et reconnaissez, par le miracle que vous voyez, qu’il n’y a point d’autre Divinité que celle que j’adore, ni de salut à espérer qu’en embrassant la religion chrétienne ». Fabien était trop endurci pour se laisser gagner par cette merveille ; mais, craignant que d’autres païens n’en fussent ébranlés, il prononça sur-le-champ la sentence de mort contre saint Tiburce, et l’envoya décapiter dans un lieu éloigné de trois milles de la ville, qui était entre deux lauriers. Ce fut le 11 août de l’an 286, six mois et vingt et un jours après saint Sébastien. Le corps de saint Tiburce fut transporté à l’abbaye de saint-Médard en 828. On conserve dans la cathédrale de Soisson une partie de ses reliques.


On le représente portant des charbons ardents sur sa main, ou marchant pieds nus sur la braise allumée ; parfois en costume militaire, parce qu’il était fils du préfet de Rome.


  • POUR SAINTE SUZANNE, voir : Ste Suzanne fêtée ce même jour.


Samedi 27 avril 2024
S. Pierre Canisius,

confesseur et docteur de l’Église
3e classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui pour la défense de la Foi catholique avez armé de vertu et de science Votre Confesseur le bienheureux Pierre ; accordez dans Votre bonté que ses exemples et ses enseignements ramènent les cœurs égarés à la sagesse du salut et fassent persévérer les âmes fidèles dans la confession de la vérité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Nimègue (Hollande), le 8 mai 1521, mort à Fribourg (Suisse) le 21 décembre 1597, canonisé et proclamé Docteur de l’Église par Pie XI.


C’est à juste titre que ce Saint hollandais est surnommé l’apôtre de l’Allemagne, le marteau des hérétiques, le Jérôme et l’Augustin de son siècle, le défenseur de l’Église contre les portes de l’enfer.

Par ses prédications éloquentes, par ses livres de controverse et de piété, par la fondation de plusieurs collèges, par les missions dont quatre Papes le chargèrent auprès des princes et des évêques allemands, il enraya les progrès du protestantisme et fit refleurir la vie Catholique.


Il assista en qualité de théologien au Concile de Trente, et soutint les intérêts de l’Église à la diète d’Augsbourg et au colloque de Worms.

Profondément humble, il refusa les évêchés de Vienne et de Cologne.

Nous lui devons le premier catéchisme, qui suffirait à lui mériter la reconnaissance des Catholiques.


Le bienheureux acheva ses jours au collège Saint-Michel à Fribourg, où les pèlerins visitent sa chambre et vénèrent son tombeau.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Sanctifiez-vous dans votre situation, quelle qu’elle soit.

Méditation du jour
Louange et gloire à Dieu qui veille aussi sur nous  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts|