S. Soter et S. Caïus
22 avril

RÉSUMÉ :


Saint Soter, successeur du Pape saint Anicet en 166, mourut martyr en 175, sous l’empereur Marc-Aurèle.

Saint Caïus, dont les reliques se trouvent dans le sanctuaire de Saint-Silvestre à Rome, gouverna l’Église un siècle plus tard et mourut le 22 avril 296.

Les Papes des premiers siècles portèrent le lourd souci des persécutions qui menaçaient sans cesse leurs fidèles ; le pontificat du Pape saint Caïus fut cependant marqué par une longue ère de paix, quelque dix ans avant la terrible persécution de Dioclétien.

1916

Saint Soter naquit à Fondi, ville de l’Italie méridionale (Terre de Labour). Il était fils de Concorde et succéda au Pape saint Anicet. Saint Denis, Évêque de Corinthe, lui donne de grands éloges dans une lettre qu’il écrivait aux Romains, et remarque qu’il était très bon et si charitable, qu’il n’épargnait pas les richesses pour subvenir aux besoins des serviteurs de Dieu, et pour recevoir ceux qui avaient recours au Saint-Siège. En effet, il les embrassait avec la même tendresse qu’un père embrasse ses enfants, et les instruisait par ses bons discours et ses saintes exhortations. On lui attribue deux Épîtres décrétales : l’une aux Évêques de l’Italie méridionale dans laquelle il traite de la Foi de Jésus-Christ ; et l’autre à tous les prélats d’Italie, par laquelle il défend aux religieuses et aux vierges consacrés à Dieu de toucher les corporaux et les linges sacrés, et d’offrir elles-mêmes de l’encens aux autels. Il fit ces ordonnances, dit Baronius, parce qu’en ce temps là l’hérésie des Montanistes faisait grand bruit, et que, parmi eux, les femmes mêmes s’ingéraient d’administrer les saints Mystères. C’est pourquoi, maintenant que cet abus à cessé, les prélats permettent aux religieuses et à quelques pieuses filles de manier ces linges sacrés, afin de les blanchir, après néanmoins qu’ils ont été lavés par un Sous-Diacre.


Il ordonna de plus que tous les fidèles communieraient le Jeudi Saint, excepté ceux qui en seraient exclus par quelque crime notable, et déclara que les serments faits contre la justice ne devaient pas être gardés. Enfin, après avoir tenu quelques années le siège apostolique, et faits les Ordres au mois de décembre, où il créa dix-sept ou dix-huit Prêtres, huit ou neuf Diacres et onze Évêques, il fut enveloppé dans la cruelle persécution qui s’éleva sous l’empereur Marc Aurèle, et couronné du martyre le 22 avril l’an de Notre-Seigneur 177, Marc Aurèle étant empereur. On l’enterra en la rue d’Appius, au cimetière de Calixte. C’est tout ce que l’on sait de ce Pape.



Nous n’en savons pas davantage sur saint Caïus. Il était né en Dalmatie. Son père s’appelait Caïus et son frère Gabin, qui eut sainte Suzanne pour fille. L’empereur Dioclétien était leur parent, mais il ne leur fut pas pour cela plus favorable. La persécution contre les Chrétiens était alors si sanglante, dans la ville de Rome, qu’ils étaient contraints de se tenir cachés dans des cavernes et sous des sépulcres, afin de conserver quelques moments leur vie parmi les morts, puisque les vivants ne cherchaient qu’à leur ôter. Notre saint Pape en souffrit beaucoup, à cause du zèle qu’il avait pour confirmer les fidèles dans la Foi de Jésus-Christ. C’est lui qui conseilla au patricien Chromatius de recevoir tous les Chétiens dans sa maison de campagne, afin de conserver ceux d’entre eux qui voulaient fuir la rage de leurs persécuteurs.


Un dimanche, il alla dans cette maison de Chromatius, et dit à tous les fidèles assemblés : « Notre-Seigneur Jésus-Christ, connaissant la fragilité de la nature humaine, a établi deux différents degrés pour tous ceux qui croient en Lui : la Confession et le Martyre, afin que ceux qui ne croient pas pouvoir supporter la rigueur des tourments, conservent néanmoins la grâce de la Foi par leur confession ». Ensuite il leur dit : « Que ceux qui veulent demeurer dans la maison de Chromatius, y demeurent avec [saint] Tiburce ; et que ceux qui préfèrent aller avec moi dans la ville, y viennent ». Ce fut alors qu’il fit saint Marc et saint Marcellin Diacres, qu’il éleva leur père Tranquillin à la Prêtrise, qu’il établit saint Sébastien défenseur de l’Église, et qu’il témoigna sa tendresse à tous les fidèles.


Il fit un décret, par lequel il ordonna que celui qui serait élu Évêque, montât à cette dignité par les ordres de Portier, de Lecteur, d’Exorciste, d’Acolyte, de Sous-Diacre, de Diacre et de Prêtre. Il n’est point le premier auteur de cette ordonnance, puisqu’on la pratiquait du temps des Apôtres ; mais il l’a renouvelée, afin que personne ne fût admis à l’épiscopat, sans avoir auparavant officié et servi le temps qui était prescrit dans les autres Ordres inférieurs à cette dignité.


On attribue à saint Caïus une Épître fort grave, et qui est digne de la main d’un si grand Pontife, touchant le mystère de l’Incarnation du Verbe éternel. Enfin, après avoir rempli saintement le premier trône de l’Église douze ans quatre mois et quelques jours, et ordonné vingt-cinq Prêtres, huit Diacres et cinq Évêques, en quatre fois qu’il fit les Ordres au mois de décembre, selon la coutume, il reçut la couronne du martyre le 22 avril l’an de Notre-Seigneur 295, Dioclétien étant empereur d’Orient et Maximien empereur en Occident, et fut inhumé au cimetière de Calixte.


Jeudi 19 juin 2025
FÊTE-DIEU
le jeudi après la Sainte Trinité

1re classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de Votre Passion, daignez nous accorder la grâce de révérer les sacrés mystères de Votre Corps et de Votre Sang, de manière à ressentir toujours en nous le fruit de Votre rédemption. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Née à Florence, en l’an 1270, de l’illustre famille des Falconieri, sainte Julienne donna, dès son enfance, de tels indices de sa sainteté que son oncle saint Alexis de Falconieri déclarait à sa mère que c’était un ange qu’elle avait mis au monde. Jamais dans tout le cours de sa vie elle ne leva les yeux pour considérer le visage d’un homme et le seul mot de péché la faisait trembler.


À l’âge de quinze ans, elle voua solennellement à Dieu sa virginité. « N’aspirant, ô Julienne, qu’après les noces du céleste Agneau, vous quittez la maison paternelle et vous dirigez un chœur de vierges. Vous gémissez nuit et jour sur les douleurs de votre Époux attaché à la croix et vous pleurez aux pieds de la Mère de Dieu, au cœur percé de sept glaives ».


Ayant établi en effet l’Ordre des Mantellates (car elles portaient un court mantelet), elle fut chargée par saint Philippe Béniti de s’occuper de tout l’Ordre des Servites qui honore spécialement les Douleurs de la Vierge. Deux jours chaque semaine, elle ne prenait pour nourriture que le pain des Anges.


À l’âge de soixante-dix ans, ne pouvant plus retenir aucun aliment, elle gémit de ne pouvoir communier. Elle demanda qu’on voulût au moins approcher le Saint-Sacrement de son cœur et, par un miracle, le Pain sacré disparut en imprimant sur sa chair la forme d’une hostie représentant l’image de Jésus crucifié. Elle rendit alors le dernier soupir et fut introduite dans l’allégresse auprès du trône du Roi divin. C’était le 19 juin 1340.


Demandons à l’Esprit-Saint, de nous obtenir, comme sainte Julienne, de pouvoir être nourris et fortifiés durant notre agonie par le Corps du Christ qui nous conduira jusqu’à la Patrie céleste.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Souvenez-vous qu’une des meilleures dispositions pour bien communier, c’est le désir.


Méditation du jour
Jésus, ami véritable  suite

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