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S. Tropez
17 mai
L’un des deux blasons de la ville de Saint-Tropez dans le Var
Saint Tropez, officier de l'empereur Néron, martyr à Pise en l'an 68. La devise de la ville de Saint-Tropez est fidèle au saint Martyr : « Ad usque fidelis » en latin, ce qui signifie « Fidèle jusqu'au bout ». 1415 Saint Tropez était un noble romain qui faisait partie des officiers de la maison de Néron. Il dut être converti de bonne heure, puisque saint Paul parle de lui dans la Lettre qu’il écrivit aux Philippiens. Or, il arriva que Néron fit élever un temple et une statue à Diane, dans la ville de Pise : il alla en personne assister à la dédicace de ce temple et ordonna à tous ses serviteurs d’adorer la déesse. Saint Tropez s’y refusa et prit même la liberté de démontrer à l’empereur l’inanité du culte des idoles. Le courageux Chrétien n’ignorait pas comment un Néron traitait ceux qui lui déplaisaient : il résolut donc de se préparer à la lutte suprême et alla demander le Baptême à un saint prêtre nommé Antoine qui se tenait caché dans une grotte des environs de Pise. Là un Ange lui apparut et fortifia son âme. De retour à Pise, Néron le fit sommer d’obéir ; mais l’énergique Chrétien resta inébranlable : il fut remis entre les mains de Sattelicus, un de ses proches, qui avait reçu la mission de le faire mourir. Sattelicus le jeta en prison et l’y laissa deux jours sans nourriture : ce terme expiré, il le fit attacher à une colonne où les exécuteurs le flagellèrent si inhumainement que bientôt tout son corps ne fut plus qu’une plaie sanglante. Mais voilà que, pendant l’exécution, la colonne chancela sur sa base et écrasa dans sa chute le juge et cinquante des assesseurs ou spectateurs. Sylvain, le fils de Sattelicus, condamna ensuite le Martyr à la roue, puis au supplice des bêtes : le lion auquel on l’exposa vint mourir à ses pieds, et le léopard qu’on lâcha sur lui vint le caresser. À ce spectacle, Évellius, un des conseillers de l’empereur, se convertit et eut le bonheur, plus tard, de couronner sa vie par le martyre à Rome. Sylvain, transporté de colère, fit conduire saint Tropez hors des portes de Pise où on lui trancha la tête : c’était le 3 des calendes de mai ; toutefois on célèbre sa fête aujourd’hui à cause de la merveilleuse translation de son corps. L’un des deux blasons de la ville de Saint-Tropez dans le Var
Saint Tropez représenté avec l'un des instruments de son martyre, sur l'un des blasons de la ville de Saint-Tropez. 1716 Ce dépôt sacré ayant en effet été jeté dans une barque avariée sans voile et sans rameur, au lieu de sombrer dans les flots, arriva sur les côtes de Fréjus, et s’échoua dans le golfe de Grimaud. Il fut recueilli par les Chrétiens de la contrée. Lorsque l’ère des persécutions païennes fut passée, on éleva une église à l’endroit où étaient les reliques de saint Tropez. Le golfe, où avait abordé la barque, pris le nom du Saint : il en fut de même de la ville et du prieuré qu’on bâtit plus tard au même lieu. Les religieux de Saint-Victor de Marseille ont possédé l’église de ce Saint dès l’année 1056 ; le prieuré, qu’ils y avaient établi, fut plus tard mis en commende. Quant aux reliques du Saint, on les a vainement cherchées à deux reprises différentes dans le cours du XVIIe siècle. Les attributs de saint Tropez dans les arts sont la nacelle conduite par un Ange de Pise en Provence, le lion et le léopard (curieusement transformés dans le dessin moderne du blason de la ville). |
Mercredi 11 décembre 2024
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