Ste Thècle
23 septembre

« En Lycaonie, dit le Martyrologe Romain, sainte Thècle, Vierge et Martyre, qui, amenée à la Foi par le saint Apôtre Paul à Iconium (Asie mineure), subit victorieusement, pour confesser le Christ, le supplice des flammes et des bêtes, sous l’empereur Néron ».

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Sainte Thècle est une Martyre du temps des Apôtres. Les saint Pères l’ont appelée avec enthousiasme la femme apostolique, la fille aînée de saint Paul, la Protomartyre parmi les femmes, comme saint Étienne fut le Protomartyr parmi les hommes. Sainte Thècle était très versée dans la philosophie, dans les sciences et dans les belles lettres.

Elle fut convertie par saint Paul, à Icone, vers l’an 45 de Jésus-Christ. Non contente d’être Chrétienne, pleine d’admiration pour les maximes de l’Évangile, elle voulut rester vierge et fut dénoncée comme Chrétienne par le jeune homme qui aspirait à sa main. Condamnée au feu, dans l’amphithéâtre, à la demande de sa mère, elle vit Notre-Seigneur lui apparaître sous les traits de saint Paul, puis remonter au Ciel comme pour lui en tracer le chemin. Pleine alors d’un courage tout nouveau, elle s’arme du signe de la Croix et monte, rayonnante de joie et de beauté, sur le bûcher ; bientôt les flammes l’entourent de toutes parts, mais sans la toucher, et la foule étonnée aperçoit la victime pleine de vie et priant Dieu ; nouveau miracle ! un nuage s’abat sur le bûcher et en éteint les flammes.


Bientôt, sainte Thècle put revoir l’apôtre saint Paul et être confirmée par lui dans la Foi. L’ayant suivi à Antioche, elle fut bientôt accusée de nouveau et condamnée aux bêtes. On lâcha contre elle, dans l’amphithéâtre, une lionne furieuse et affamée ; mais celle-ci, loin de dévorer sa victime, vint lui lécher les pieds ; ni la rage de la faim, ni les excitations des bourreaux, ni les clameurs du peuple ne purent réveiller son instinct carnassier. « La lionne, dit saint Ambroise, vénéra sa proie et fut pénétrée d’une compassion dont les hommes s’étaient dépouillés ».

Peu de jours après, la jeune Martyre fut exposée au même supplice ; on lança sur elle des lions et des ours ; aussitôt la lionne qui l’avait épargnée une première fois courut vers elle et lui lécha les pieds. Un ours s’avança, mais la lionne le mit en pièces ; un lion voulut aussi se précipiter sur la victime ; mais une lutte acharnée se livra entre la lionne et lui, et ils périrent tous les deux pendant que sainte Thècle priait, les yeux levés au ciel.

Le préfet la fit alors jeter dans une fosse remplie de serpents. À peine y fut-elle précipitée, qu’un globe de feu consuma tous les reptiles, et la Sainte fut délivrée.

L’ordre fut donné d’attacher chacun de ses pieds à des taureaux furieux, pour l’écarteler ; les bêtes, excitées par des aiguillons rougis au feu, bondirent en mugissant ; mais les liens de la Vierge se brisèrent, et elle resta sans blessure à sa place. Le préfet, étonné, lui demanda l’explication de ces prodiges : « Je suis, dit-elle, la servante de Dieu, maître de l’univers ».


Sainte Thècle, rendue à la liberté, revint dans sa patrie, pour y prêcher la Foi ; elle finit pieusement ses jours, à l’âge de quatre-vingts ans.


Jeudi 30 octobre 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Laissez-Vous fléchir, nous Vous en prions, Seigneur, et accordez à Vos fidèles le pardon et la paix, afin qu’ils soient purifiés de toutes leurs fautes, et qu’ils Vous servent avec un cœur rempli de confiance. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Apôtre des Ardennes saint Walfroy fut un temps moine stylite, ce qui fut unique en Occident. Grand dévôt de saint Martin, il combattit énergiquement les restes du paganisme dans cette région.

Il a laissé son nom à la colline qui l’a vu se sanctifier. Un monastère devint lieu de pèlerinage ravagé à la révolution. Il meurt en 594.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
L’amour du prochain, en un sens très véritable, est plus pénible à la nature que l’amour de Dieu, quoi qu’il soit vrai qu’on ne peut séparer ces deux amours.

Aussi le prochain est-il l’objet de presque toutes les fautes que se reprochent les personnes dévotes, et combien en commettent-elles qu’elles n’aperçoivent pas, dont elles ne se doutent pas, et dont elles auraient bien de la peine à convenir !

(R.P. Grou, s.j.)


Méditation du jour
Le don de la persévérance finale suite

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