S. Timothée, S. Hippolyte et
S. Symphorien
22 août

Saint Timothée d’Antioche fut martyrisé sous l’empereur Alexandre, à Rome, en 311. On le frappa cruellement et sur sa chair déchirée on répandit de la chaux vive. Enfin on le décapita. Le même jour à Ostie, saint Hippolyte, Évêque de Porto, fut jeté dans une fosse remplie d’eau et reçut ainsi la couronne du martyre vers 225. Le même jour encore, vers 180, sous le règne d’Aurélien, saint Symphorien, encore adolescent, eut la tête tranchée à Autun. Tandis qu’il allait au supplice, sa mère lui disait : « Mon fils, souvenez-vous de la vie éternelle ; regardez le Ciel et voyez Celui qui y règne ; la vie ne vous est pas enlevée, elle est changée en une meilleure. »

1493

SAINT TIMOTHÉE


Saint Timothée était d’Antioche en Syrie où il brillait par son zèle pour la gloire de Dieu et par son érudition singulière. Étant venu à Rome au temps du Pape saint Melchiade, il logea dans la Maison du prêtre saint Sylvestre, qui succéda depuis à ce saint Pontife, et gouverna l’Eglise avec une prudence et une vigueur merveilleuses. Saint Timothée ne pouvait demeurer oisif ; il employa ses riches talents à prêcher l’Évangile et à augmenter le troupeau de Jésus-Christ par la conversion d’un grand nombre de Gentils. Ces heureux succès le mirent en une telle réputation, que Tarquin, alors préfet de la ville, sous le tyran Maxence, le fit arrêter. Après quelque temps de prison, il se servit de toutes sortes de raisons pour lui persuader d’adorer les dieux des Gentils et de quitter la religion chrétienne ; mais, n’obtenant rien par ces voies de douceur, il le fit fouetter très cruellement par trois fois. Ensuite, l’ayant encore inutilement affaibli par les horreurs du cachot, il le fit appliquer à la torture, où son corps fut tout brisé et mis en pièces ; et comme il respirait encore, il le condamna à avoir la tête tranchée : ce qui fut exécuté sous le même Pape, Constantin étant déjà empereur, mais n’ayant pas encore vaincu Maxence, qui lui disputait la ville de Rome. Saint Sylvestre enleva secrètement son corps et le porta dans sa maison ; une dame chrétienne, nommée Théodore, le fit enterrer dans un jardin, sur le chemin d’Ostie, auprès du sépulcre de saint Paul, d’où, depuis, il a été tranféré avec beaucoup d’honneur dans l’Eglise de cet Apôtre.


SAINT HIPPOLYTE


On ignore à quelle nation appartenait saint Hippolyte ; mais tout fait présumer qu’il était Grec, originaire d’Asie, et né vers 170, saint Soter étant pape et Marc Aurèle empereur. Saint Jérôme et les anciens Pères qui ont parlé de lui le représentent comme un homme très docte, éloquent et vertueux, d’un esprit naturellement élevé. Ses livres d’exégèse précédèrent ceux d’Origène, qu’il compta, du reste, parmi ses auditeurs. Disciple lui-même de saint Clément et de saint Irénée, à Alexandrie et à Lyon, il apprit de ces ardents lutteurs à manier les armes de la polémique. À l’exemple de ses maîtres, il se constitua défenseur de la tradition, et s’efforça, comme eux, d’affermir l’autorité du siège de Rome.

Saint Hippolyte, dont on a voulu faire un métropolitain d’Arabie, était probablement évêque d’Ostie (Portus Romanus), à moins qu’il n’eût seulement le titre d’évêque des nations. L’époque de sa mort est douteuse, bien qu’on puisse la fixer, selon toutes probabilités, vers 250, lors de la persécution de Dèce, saint Corneille étant pape. On pense qu’il souffrit le martyre près de Rome, à l’embouchure du Tibre ; suivant l’opinion commune, il fut jeté dans la mer, une pierre au cou.

En 1551, on découvrit, en faisant des fouilles sur le chemin de Tivoli, une statue de marbre qui figurait notre Saint en habit ecclésiastique. Sur le dos de la chaire où il est assis, on voit, gravés en caractères grecs, le canon ou cycle pascal qu’il introduisit à Rome et la liste de ses ouvrages. Parmi ceux qui existent encore, il faut citer celui qu’on a retrouvé en 1842 au mont Athos, et qui a pour titre : Réfutation de toutes les hérésies ; il est d’un grand intérêt comme monument de l’état social et intellectuel des Chrétiens au commencement du troisième siècle.



SAINT SYMPHORIEN


Saint Symphorien, né à Autun, appartenait à l’une des familles de cette ville les plus illustres par ses ancêtres, par ses richesses et par ses fonctions. Il resta pur au milieu des dangers de la jeunesse ; avec le rayonnement de la vertu, son beau front reflétait la noblesse et l’intelligence ; il était déjà l’ornement de la cité.


Un jour que le peuple, en grande partie païen, célébrait la fête de la déesse Cybèle, saint Symphorien témoigna hautement son mépris pour ces démonstrations ridicules et refusa de joindre ses hommages à ceux de la foule.


Il n’en fallait pas d’avantage pour être saisi et traîné devant les tribunaux : « Déclarez votre nom et votre condition, lui dit le juge. — Je m’appelle Symphorien, et je suis Chrétien. — Pourquoi n’avez-vous pas voulu adorer la déesse ? — Je n’adore que le Dieu vivant ; quant à votre déesse, donnez-moi un marteau, et je la briserai en mille pièces. — Si vous ne voulez pas obéir à l’édit des empereurs, vous paierez votre révolte de votre sang. — Dieu punit les méchants, mais il récompense les justes en proportion de leurs mérites ; je n’ai donc point lieu de craindre vos supplices ; plus je souffrirai, plus ma couronne sera belle ».


Après une sanglante flagellation, le jeune Martyr fut jeté dans un noir cachot ; quelques jours après, non seulement on ne le trouva pas amolli, mais il se montra plus ferme encore. Comme le juge l’exhortait à sacrifier aux idoles : « Ne perdez pas votre temps en discours vains et frivoles », lui dit saint Symphorien. Le juge insistant, pour le flatter, sur les honneurs qui l’attendaient : « Les biens des Chrétiens, dit-il, leurs honneurs, ne sont pas de ce monde ; le monde passe comme une ombre ; Dieu seul donne le vrai bonheur. — Obéissez, dit le juge furieux, où je vous condamne à mort ! — Je crains Dieu seul ; vous avez pouvoir sur mon corps, mais vous ne pouvez rien sur mon âme. — Symphorien, vous êtes condamné à périr par le glaive ! ».


C’est alors qu’eut lieu une scène sublime. La mère du jeune Martyr avait assisté à sa glorieuse confession de Foi ; elle voulait assister à son couronnement et suivit le cortège jusqu’aux murailles de la cité, près du lieu où devait s’accomplir le sacrifice. Là, du haut des remparts, cette femme, digne émule de la mère des Maccabées, fit entendre à son fils cette exhortation touchante : « Courage, mon fils, courage, la mort nous conduit à la vie. Regardez en haut, mon enfant, regardez Celui qui règne au Ciel ! ». Fortifié par ces paroles, le jeune Chrétien livra sans hésiter sa tête au fer du bourreau.


Dimanche 16 novembre 2025
23e dimanche après la Pentecôte
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Pardonnez, nous Vous en supplions, Seigneur, les offenses de Vos peuples ; afin que, par Votre bonté, nous soyons délivrés des liens des péchés que notre fragilité nous a fait commettre. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Gertrude, appelée la Grande, était cistercienne et fille tout à la fois de saint Bernard et de saint Benoît. Sa vie s’écoula presqu’entière dans le cloître, où elle fut offerte à Dieu dès l’âge de cinq ans, en 1261.


Le 27 janvier 1281, sainte Gertrude avait alors un peu plus de vingt-cinq ans, l’Époux de son âme Se révéla à elle d’une façon merveilleuse ; Il la consola d’une épreuve qui la tourmentait et la favorisa durant les huit années qui suivirent, de visions remarquables.

Sur l’ordre de Dieu, elle les écrivit dans un livre merveilleux intitulé : Les Révélations de sainte Gertrude. Nous possédons d’elle aussi le Livre de la grâce spéciale, les Exercices de sainte Gertrude et les Prières de sainte Gertrude.


« Nul ne peut lire, écrit le P. Faber, les écrivains spirituels de l’ancienne école de saint Benoît, sans remarquer avec admiration la liberté d’esprit dont ils étaient pénétrés. Sainte Gertrude en est un bel exemple ; elle respire partout l’esprit de saint Benoît. L’esprit de la religion catholique est un esprit facile, un esprit de liberté ; et c’était là surtout l’apanage des Bénédictins ascétiques de la vieille école ».


Les œuvres de sainte Gertrude ne sont en effet que comme un écho des pensées qu’elle puisait dans la sainte Liturgie. Enfant docile envers l’Église, elle écoutait chaque jour sa voix maternelle qui tour à tour pleure et se réjouit dans la divine Psalmodie et dans les textes de sa prière officielle.


Cette direction sûre et infaillible la conduisit rapidement aux sommets de la perfection. « Vous me trouverez, déclarait Jésus, dans le Saint Sacrement et dans le cœur de Gertrude ».


Prophétesse de l’amour de Dieu, elle fut la première grande révélatrice de la dévotion au Sacré-Cœur. Notre-Seigneur lui apparut un jour avec saint Jean, et ce dernier lui dit de se pencher sur la poitrine du Maître afin d’entendre les battements du Cœur divin. Il ajouta qu’il les avait entendus lui-même à la dernière Cène, mais qu’il ne pouvait en parler alors, parce que cette manifestation était réservée aux derniers temps où la Charité se refroidirait dans l’Église.


Il lui demanda alors d’en faire la révélation aux âmes. Sainte Gertrude tenant en main sa lampe allumée attendait l’arrivée de l’Époux ; elle mourut, dit le Bréviaire romain, en 1334, consumée plutôt par l’ardeur de son amour que par la maladie.

Elle fut déclarée patronne des Indes occidentales, et au nouveau Mexique une ville fut bâtie en son honneur et porte encore son nom.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Passion de Jésus-Christ et sur le Sacré-Cœur.

Méditation du jour
Pourquoi les Saints soupiraient après la Patrie céleste  suite

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