L’épiscopat « diminué »
L’épiscopat « diminué », quel est-il ?

  • Il s’agit d’un cas particulier de « l’épiscopat sauvage ».

  • Origine de cette expression insolite.

  • Un « évêque diminué » est supposé être un prêtre ayant reçu —sans mandat apostolique— le sacre épiscopal d’un autre évêque, avec le pouvoir d’ordre mais sans le pouvoir de juridiction.

  • Il s’agit d’un non-être du style « cercle-carré ».

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Lorsque Mgr Lefebvre a sacré évêques quatre prêtres en 1988, on a parlé à leur propos d’« épiscopat sauvage » puisque cela s’était fait sans le « mandat apostolique » nécessaire (disons pour simplifier : l’autorisation du Pape). Il est bien clair que Mgr Lefebvre voulait rester catholique. Il est tout aussi clair qu’il savait le risque qu’il prenait puisqu’un an auparavant, il déclarait publiquement à Nantes : « Si je sacrais un évêque, je serais schismatique ».

Il s’agit donc (au moins dans les apparences) d’une situation différente des hérésiarques classiques.

Auparavant, il y avait eu le précédent du R.P. Guérard des Lauriers, lui aussi voulant à l’évidence rester catholique.

Le R.P. Guérard des Lauriers s’étant fait sacrer évêque dans des conditions très particulières (secrètement, évidemment sans le mandat apostolique, et dans un objectif totalement étranger à notre « Thèse de Cassiciacum ») cette situation a été révélée fortuitement plusieurs mois après.

Après nos rencontres et nos décisions —en particulier le refus de l’utilisation des pontificalia, c’est-à-dire de toutes les manifestations visibles et ostensibles de l’épiscopat (nous ne l’avons jamais nommé ou appelé « Monseigneur »)— le R.P. Guérard des Lauriers, avec une très édifiante humilité, est resté encore plusieurs mois dans la discrétion.

C’était compter sans les intégroïdes qui, ayant eu connaissance du fait, se sont acharnés sur le vieux Dominicain pour le contraindre à céder à leurs désirs d’utiliser « pour le bien des âmes » et pour le « bon combat catholique » son « épiscopat ».

C’est ainsi que, finissant —là aussi— par céder à ces instances formidables, il a été alors contraint de se justifier et de justifier théologiquement sa situation afin de la tourner vers ce nouveau débouché.

C’est ainsi que notre Dominicain, faisant des distinctions innovantes en parlant de son type de sacre (certes particulier), admettait évidemment que la situation calamiteuse de la crise dans l’Église ne permettait pas le recours à l’autorité romaine et constatait qu’il ne pouvait pas y avoir d’autorité ni de juridiction dans ce sacre mais seulement une « plénitude du sacerdoce » ne lui permettant que d’avoir des actes sacramentels et non juridictionnels. D’où son néologisme d’« épiscopat diminué ».

On peut en effet distinguer, dans l’épiscopat, l’aspect sacramentel de l’aspect juridictionnel. Ou, selon une autre distinction que fit le R.P. Guérard des Lauriers, la « missio » de la « sessio ».

Mais on peut aussi, et on le doit, distinguer l’âme et le corps d’un être humain, mais leur séparation est… la mort !

La question clairement posée est celle-ci : « QU’EST-CE QU’UN ÉVÊQUE SANS AUTORITÉ ? »

La réponse donnée par notre vieux théologien est : un « évêque diminué ».

La réponse au moins classique est : « Cela n’existe pas, ne peut pas exister », pas plus, pas moins qu’un « cercle carré ».

Les futés insisteront…

Pourtant, affirmeront-ils, un tel évêque existe (et il y en a plein d’autres hélas…).

Oui, de tels évêques existent : en France, dans la Fraternité S. Pie X, en Italie (ou en Belgique selon la saison), en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, et ailleurs. Mais il existe aussi des cercles-carrés : il suffit par exemple de l’écrire comme ici ou sur une feuille de papier : « cercle carré ».

La définition du cercle ne peut s’accommoder avec celle du carré. La définition catholique de l’ « évêque » suppose nécessairement l’Autorité, ce qu’est d’abord un évêque : un chef, un hiérarque, un gardien (episcopos en grec). Dans sa désignation et dans la hiérarchie, il est nécessairement dans la dépendance du Chef de l’Église (laquelle est hiérarchique et monarchique) et obtient d’emblée un territoire (un diocèse) qui va avec son élection.

En d’autres termes, un évêque catholique est nécessairement évêque de quelque part, même s’il est auxiliaire d’un autre évêque, même s’il travaille à la Curie romaine, même s’il est mis à la retraite.


Samedi 19 juillet 2025
S. Vincent de Paul,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez donné au bienheureux Vincent une vertu et un courage apostoliques pour évangéliser les pauvres et augmenter la gloire de l’ordre ecclésiastique, faites, s’il Vous plaît, qu’en honorant sa piété et ses mérites, l’exemple de ses vertus nous instruise. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
La Providence, toujours maternelle dans Sa sollicitude à l’égard des hommes, suscita au XVIIe siècle saint Vincent de Paul. Elle le combla de l’Esprit qui avait fortifié les Apôtres et saint Vincent contribua largement à l’évangélisation des pauvres et au développement des vertus sacerdotales qui font la gloire du clergé.


Il naquit près de Dax (Landes). Il était encore jeune prêtre lorsqu’il tomba entre les mains de pirates turcs qui l’emmenèrent en Afrique. De retour en France, il fut successivement Curé et Grand Aumônier des galères.


Saint François de Sales lui confia plus tard la direction spirituelle des Visitandines. Prêchant surtout aux habitants des campagnes, il astreignit à cette œuvre apostolique, par un vœu spécial, les membres de la Congrégation qu’il avait instituée, sous le titre de Prêtres de la Mission ou Lazaristes. Leur apprenant à tout quitter pour suivre le Christ, il les envoya travailler dans la vigne de Dieu et établir partout des séminaires qui donneraient au peuple de bons prêtres.


Pour venir en aide aux abandonnés, aux jeunes filles dont la vertu était exposée, aux fous, aux invalides et aux malades, il fonda, avec le concours de sainte Louise de Marillac (canonisée par le Pape Pie XI, le 11 mars 1934, fête le 15 mars), la Congrégation des Filles de la Charité, qui est actuellement la plus nombreuse et qui est la plus répandue dans le monde entier.


Après une vie qui nous rappelle l’apostolat de saint Paul, et qui l’a fait proclamer par Léon XIII le Patron spécial de toutes les œuvres de charité, saint Vincent de Paul mourut en 1660, dans la maison de Saint-Lazare, qui fut la maison mère de sa Congrégation.


Demandons à Dieu, qu’à l’exemple de saint Vincent dont nous vénérons aujourd’hui les pieux mérites, nos cœurs soient pénétrés comme le sien de la divine Charité.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ayez un cœur tendre et compatissant pour toutes les misères d’autrui.


Méditation du jour
Le génie de la Charité  suite

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