La dévotion au saint Enfant-Jésus de Prague remonte aux premiers miracles opérés dans la chapelle du Carmel de Prague.
Indiquons sommairement cette histoire :
La dévotion à la sainte Enfance de Jésus n’est évidemment pas d’aujourd’hui. Il y a en effet de nombreuses et diverses manifestations de cette dévotion à travers les siècles et les régions avec des images et des statuettes variées.
La statuette de Prague, dont le nom indiqué est Gratiosus Jesulus, le gracieux petit Jésus, est assez ancienne sans qu’on puisse en déterminer l’origine exacte. Elle entre dans l’histoire du Carmel de Prague lorsqu’elle est offerte par une noble veuve comme étant « ce qu’elle a de plus cher » en 1628. La Communauté lui attribue très vite les faveurs qu’elle obtient.
Très peu d’années plus tard, les troupes protestantes du Prince de Saxe envahissent Prague, mettent à sac la ville, pillent les églises et notre Carmel dont l’église a été transformée en temple protestant, et la statuette de l’Enfant-Jésus jetée derrière l’autel, les bras cassés.
La victoire des Catholiques fit revenir en 1632 le prieur, le Père Ignace, lequel avait oublié la statue et le culte à l’Enfant-Jésus. Les épreuves et la misère accablèrent rapidement le couvent. Plus tard on comprit qu’il s’était agi d’un châtiment dû à la négligence à l’égard du Saint Enfant Jésus.
D’autres protestants vinrent (cette fois les Suédois) saccageant tout sur leur passage, mais finalement chassés par les troupes de l’Empire.
En 1637, le Père Cyrille de la Mère de Dieu retrouve la statue dans les débris et la poussière, entendant une voix lui disant : « Ayez pitié de Moi, et J’aurai pitié de vous ; rendez-moi Mes mains et Je vous donnerai la paix ; plus vous M’honorerez, plus Je vous bénirai ».
Des faveurs se manifestèrent, à travers les oppositions et les indifférences tant dans le couvent même (d’un supérieur négligent) qu’à l’extérieur (les Suédois revenant, mais chassés à nouveau).
C’est le 4 avril 1653 qu’est enfin couronnée officiellement la statue au cours d’une grande et splendide cérémonie.
Bien des grâces ont été obtenues par la dévotion au saint Enfant-Jésus de Prague. N’hésitons pas à Le prier, particulièrement pour l’Église et pour le salut de nos âmes.