SS. Martyrs du Japon
5 février

  • On lit au Martyrologe romain de ce jour :

    « À Nagasaki [!…], au Japon, la passion de vingt-six Martyrs, parmi lesquels trois prêtres, un clerc et deux laïcs appartenaient à l’Ordre des Frères Mineurs, trois autres, et parmi eux un clerc, étaient membres de la Compagnie de Jésus, dix-sept étaient tertiaires de l’Ordre de saint François.

    Tous ces athlètes, mis en croix et percés de lances pour la Foi catholique, succombèrent glorieusement, en chantant les louanges divines et en continuant de prêcher leur Foi. Ils ont été inscrits au catalogue des Saints par le souverain pontife Pie IX. »

Quarante ans après la mission de saint François-Xavier, premières grandes persécutions et vingt-six premiers Martyrs (1597) canonisés par Pie IX. Le martyre s
Quarante ans après la mission de saint François-Xavier, premières grandes persécutions
et vingt-six premiers Martyrs (1597) canonisés par Pie IX. Le martyre s'exécuta à… Nagasaki…

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Lorsque saint François-Xavier parut au Japon, cet empire était plongé tout entier dans le paganisme ; quarante ans plus tard, on y comptait plus de deux cent mille Chrétiens, généralement animés de toute la ferveur de l’Église primitive.

Le démon, jaloux, ne tarda pas à soulever une persécution ; elle fut terrible, mais ne servit qu’à faire éclater les merveilles de la Foi. L’empereur Taïcosama résolut de détruire au Japon le Christianisme, qui était très florissant. La Chrétienté japonaise fut noyée dans le sang, et le Japon fermé au Christianisme jusqu’au XIXe siècle. Enfin, le 9 octobre 1848, la France, dans un traité avec ce pays, stipula la liberté pour la religion catholique. (C’était le début de la courte IIe République très Catholique et très libérale… qui n’a pas su garder ce cap et a laissé venir le matérialisme du second empire).

La liste des premiers Martyrs du Japon en comprend vingt-six : six Franciscains, trois Jésuites et dix-sept Chrétiens, dont trois jeunes enfants de chœur.

Les Actes des Martyrs des trois premiers siècles ne sont pas plus admirables que le récit des souffrances de ces héros de la Foi. Un des religieux, près de mourir, disait, en parlant de la magnanimité de ces Chrétiens : « J’ai honte de moi-même, en voyant des hommes si récemment entrés dans le sein de l’Église montrer un tel courage en face de la mort ». Un autre, suspendu à une croix, n’osait se servir que des paroles du bon larron : « Seigneur, souvenez-Vous de moi ! ».

Un pieux Jésuite, crucifié, fit une prédication touchante, du haut de sa glorieuse chaire, aux païens qui l’entouraient : « Arrivé au terme où vous me voyez, dit-il, je ne pense pas qu’aucun de vous me croie capable de trahir la vérité. Eh bien ! je vous le déclare, il n’y a pas d’autre moyen de salut que la religion chrétienne. Je pardonne aux auteurs de ma mort ; je les conjure de recevoir le Baptême ».

Les trois enfants ne furent pas moins admirables. L’un d’eux, nommé Louis, répondit à un païen qui l’engageait à renoncer à sa Foi : « C’est vous qui devriez vous faire Chrétien, puisqu’il n’y a pas d’autre moyen de salut ». Un autre, nommé Antoine, résista aux larmes de ses parents et aux promesses du magistrat : « Je méprise, dit-il, vos promesses et la vie elle-même : je désire d’être attaché à la croix pour l’amour de Jésus crucifié ». Du haut de sa croix, il chanta d’une voix angélique le psaume : « Laudate, pueri, Dominum, Enfants, louez le Seigneur », et il eut le cœur percé d’une lance au Gloria Patri, qu’il alla chanter dans le Ciel.

Les fidèles recueillirent le sang et les vêtements des Martyrs, dont l’attouchement opéra des miracles. Pie IX les a canonisés le 8 juin 1862, dans une solennité sans exemple, au milieu d’un grand concours d’Évêques de toutes les parties du monde catholique.

Comment ne pas être broyé de douleur ? Non pas, évidemment, par le martyre de ces enfants si enviables, mais par cette remarque écrite dans l’ouvrage plus que centenaire qui à l’époque croyait encore aux Missions Catholiques ferventes et encouragées par toute la Chrétienté généreuse :

Les missions du Japon comptent parmi les plus intéressantes et les plus riches d’avenir. De nombreux apôtres, partis de la France, y travaillent aujourd’hui au triomphe de l’Évangile… Aimons à tourner les yeux vers ce pays des Martyrs et à implorer pour lui la divine miséricorde.

(Car ce n’est pas ce royaume de l’hyper technologie et des jeux électroniques qui s’enfonce dans le matérialisme qui prépare et conduit ses enfants au Ciel ! On le voit, le matérialisme et l’indifférentisme en matière de religion —et l’œcuménisme qui conduit— sont bien plus efficaces que les persécutions d’un empereur tyrannique.)


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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