S. Prime et S. Félicien
9 juin

RÉSUMÉ :

Saint Prime et saint Félicien étaient romains. Frères par le sang, ils le devinrent plus encore lorsqu’appelés à porter beaucoup de fruits, ils confessèrent leur Foi en Jésus-Christ.

Accusés et appréhendés sous Dioclétien et Maximilien, ils furent, malgré leur grand âge, jetés en prison. L’Esprit-Saint les remplit « de Sa vertu et de Sa force ». Leur donnant la justice pour cuirasse et l’équité comme bouclier impénétrable, Il leur fit ressentir combien le joug du Seigneur, qu’ils avaient pris sur eux, est doux et combien Son fardeau est léger.

On les mena à l’amphithéâtre, mais les lions qui devaient les dévorer vinrent se coucher à leurs pieds. On finit par leur trancher la tête en l’an 286. Leurs noms vivent dans la suite des siècles, car ils ont reçu au Ciel, de la main du Seigneur, un royaume de gloire et un diadème étincelant de beauté.

Unissons-nous de cœur aux fidèles de Rome qui honorent en ce jour, à l’église de Saint-Étienne, sur le Mont Cœlius, les précieux restes de ces deux martyrs.

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L'horrible martyre des deux frères saint Prime et saint Félicien, âgés de 90 et 80 ans.

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Saint Prime et saint Félicien, appelés, déjà vieux, du paganisme à la Foi, se montrèrent dignes de cette grâce par une vie toute de zèle et de charité. Ils furent de ces Chrétiens intrépides qui encourageaient les martyrs devant les tribunaux et dans les supplices, nourrissaient les pauvres, faisaient du bien à tous.

Il semblait que la persécution respectât ces deux héros de la Foi, malgré leur profession publique de christianisme et les saintes audaces qu’exigeait le ministère de dévouement auquel ils s’étaient consacrés. Mais le Seigneur ne pouvait les priver davantage de la gloire du martyre, objet suprême de leurs aspirations.

Au temps de l’empereur Dioclétien, la persécution devint plus générale, et le paganisme fit un dernier effort pour étouffer la religion du Christ dans le sang et le carnage. Il y avait trente ans que saint Prime et saint Félicien bravaient la cruauté des tyrans, quand les prêtres des idoles déclarèrent que leurs dieux irrités ne voulaient plus rendre d’oracles jusqu’à ce que les deux Chrétiens Prime et Félicien eussent sacrifié, ou bien eussent reçu le châtiment qu’ils méritaient. Ils sont aussitôt arrêtés, chargés de fer et amenés devant l’empereur.

Saint Prime avait quatre-vingt-dix ans ; il se chargea de répondre aux menaces du tyran, en lui déclarant qu’il n’y avait pas d’autre Dieu que le Dieu des Chrétiens, ni d’autre religion que la leur, et que par conséquent ils étaient prêts à subir la mort plutôt que de trahir leur Foi. Le premier supplice qu’on leur fit subir, ce furent les fouets ; puis bientôt on déchira leur corps par lambeaux avec des tenailles. Leurs affreuses plaies furent guéries miraculeusement par Jésus-Christ.

Quelques jours après, nouvelles tortures et nouveau triomphe ; on fait pleuvoir sur leur chair une grêle de coups de fouets armés de plomb ; pendant ce supplice, ils chantent les louanges du Seigneur.

Saint Félicien, âgé lui-même de quatre-vingts ans, sut, comme son frère, résister à toutes les tentations et prêcha la Foi et le salut à son cruel persécuteur ; mais il fut cloué par les mains et les pieds à un poteau, où on le laissa trois jours entiers sans nourriture ; au bout de ces trois jours, rafraîchi et nourri par les Anges, il parut aussi sain que s’il n’avait pas souffert.

Quant à saint Prime, on chercha à lui faire croire que son frère avait enfin sacrifié aux idoles : mais il se moqua du juge menteur et lui dit que saint Félicien était, en prison, heureux comme en paradis. Cette réponse lui valut des coups de bâtons et le supplice des torches ardentes : « Grâces soient à Vous, ô Jésus-Christ, puisque, dans mes tourments, je ne ressens aucune douleur ». Livrés ensuite aux lions et aux ours, les deux frères les virent venir se coucher à leurs pieds. Enfin le tyran s’avoua vaincu et leur fit trancher la tête. C’était le 9 juin de l’an 286, saint Caïus étant pape, Dioclétien et Maximien empereurs.


Lundi 29 avril 2024
S. Pierre de Vérone,

martyr
3e classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Nous Vous en prions, ô Dieu tout puissant, accordez-nous d’imiter, avec la dévotion convenable, la Foi du bienheureux Pierre, Votre Martyr, qui pour l’extension de cette même Foi, mérita d’obtenir la palme du martyre. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Vérone l’an 1206, de parents manichéens, saint Pierre combattit dès son enfance les hérétiques et entra dans l’Ordre des Frères Prêcheurs.


Il conserva son corps et son âme dans une telle pureté que jamais il ne commit un péché mortel. On lit dans sa Bulle de Canonisation : « Une grappe choisie dans la vigne de l’Église a rempli de son suc généreux le calice royal ; la branche dont elle a été détachée par le fer était des plus adhérentes au cep divin ».

L’ardeur de sa Foi l’enflammait tellement qu’il souhaitait de mourir pour elle et fut exaucé.


« Vivant en effet pieusement dans le Christ il fallait qu’il fût persécuté », et un impie sicaire envoyé par les manichéens l’assassina sur la route de Côme à Milan en 1252.

Demandons à Dieu de nous donner, par les mérites de saint Pierre, une Foi si forte qu’elle nous obtienne, après toutes les adversités de cette vie, les joies de la résurrection.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Cherchez la compagnie des âmes vertueuses et appliquez-vous à leur devenir semblable.

Méditation du jour
La véritable joie est en Dieu  suite

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