Ste Véronique
3 février
Diptyque de Hans Memling (détail)

  • Au Martyrologe de France : « Sainte Véronique, qui essuya la Face de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ier siècle. »

  • Vraie étymologie du nom de sainte Véronique : belle et sérieuse explication philologique.

Sainte Véronique : « je remporte la victoire ».
Sainte Véronique : « je remporte la victoire ».

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Avant le XVIIIe siècle, la Légende (qui veut dire : « ce qui doit être lu ») de sainte Véronique était acceptée de l’Église de France, et ce n’est que devant le souffle de l’incrédulité janséniste ou gallicane qu’elle a pâli un instant. Sans parler du sabotage des rationalistes « dénicheurs de Saints ».

Nous avons analysé et le plus souvent reproduit le chapitre 2 du remarquable ouvrage de M. Cirot de la Ville, intitulé : Origines chrétiennes de Bordeaux. Dans ce chapitre, consacré à l’apostolat de sainte Véronique dans le Médoc, le savant professeur de Théologie de Bordeaux nous semble avoir établi d’une manière invincible la thèse de l’existence et de la mission de sainte Véronique, morte en l’an 70.


VRAIE ÉTYMOLOGIE DU NOM DE VÉRONIQUE

Sainte Véronique, aussi appelée Veronica, Vérénice et Bérénice. Son premier nom fut Seraphia : c’est pour rappeler son héroïque conduite sur la voie du Calvaire que la postérité reconnaissante l’a appelée Bérénice ou Véronique, c’est-à-dire : « Je remporte la victoire ».

Quant au nom de Véronique lui-même, livres et maîtres consultés, je dois opposer un démenti formel à l’étymologie, dont on accuse les prétendues « ténèbres du Moyen-Âge » et qui est sortie beaucoup plus tard de l’irréflexion et du besoin de combattre une Légende qui souriait à la piété.

En s’évertuant à former Véronique de vera latin, et de (ikône) grec, « vraie image », elle s’est condamnée à un travail ingrat qui révolte toutes les lois de la philologie et qui n’aboutit pas au mot qu’elle demande. Cette composition hybride ne peut pas contenir la vérité (Magasin pittoresque, année 1837, p. 71 ; A. Maury, Essai sur les Légendes).

Elle saute aux yeux, au contraire, dans la genèse suivante : Véronique vient du grec (fero nikène), « je porte la victoire », d’où est né l’adjectif (ferenikos) « qui procure la victoire », « vainqueur », « victorieux ». Modifié par le dialecte macédonien, ce mot est devenu Berenikos, Bereniké, Bérénice, formes diverses sous lesquelles, avec sa double racine, il conserve son même sens.

Des odes de Pindare, qui le donne pour épithète au triomphateur des jeux olympiques ; de l’histoire de Macédoine, d’Égypte et de Judée, où il désigne des princesses et des villes, il a passé dans l’histoire chrétienne, aux vainqueurs de la Foi et aux héroïnes de la sainteté : on le trouve plus de dix fois, dans les plus anciens Martyrologes, donné à des Saintes et à des Martyres de tout pays : il n’a donc pas été inventé au Moyen-Âge.

LE MOT ICÔNE VIENT DE (SAINTE) VÉRONIQUE

Il est donc facile de voir de quel côté se trouve la vérité entre ceux qui prétendent tirer de la Sainte Face le nom de Véronique pour le communiquer à la personne, et ceux qui de la personne la transmettent naturellement à l’image (Alfred Maury, Essai sur les Légendes). Les écrivains les plus anciens et les plus érudits se rangent dans cette seconde catégorie. Ils se donnent la main dans le parcours des siècles, aussi précis en faveur de la personne et de son action qu’en faveur de son nom.


Jeudi 1er juin 2023
Jeudi de PENTECÔTE
Octave de 1re classe
Temps de la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez instruit en ce jour les cœurs des fidèles par la lumière du Saint-Esprit, donnez-nous, par le même Esprit, de goûter ce qui est bien et de jouir sans cesse de la consolation dont Il est la source. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du même Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Née à Desenzano sur le lac de Garde, de pieux parents, sainte Angèle ne chercha dès son jeune âge qu’à plaire à Jésus, l’époux de son âme.

Elle adopta la règle du Tiers-Ordre de Saint François et joignit la pauvreté évangélique au mérite de la virginité. Elle « aima la justice et haït l’iniquité » et soumit son corps aux plus dures austérités pour expier les péchés du monde.


« Les désordres de la société, disait-elle, viennent de ceux de la famille : Il y a trop peu de mères chrétiennes, parce qu’on néglige l’éducation des jeunes filles ».


Et à la suite d’une vision elle fit fleurir en 1535, dans l’Église, une nouvelle société de vierges saintes. La destinant à l’éducation chrétienne de la jeunesse, elle la mit sous le patronage de sainte Ursule, chef d’une armée de vierges : la Compagnie de Sainte-Ursule (les Ursulines). Elle mourut en 1540, à Brescia avec le nom de Jésus sur les lèvres.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Neuvaine préparatoire à la Pentecôte :



Réciter par exemple chaque jour le Veni Sancte Spiritus ou le Veni Creator spiritus, ou les deux…


Ô mères ! Occupez-vous comme il convient de vos petits :

« Dès le berceau, vous avez à commencer leur éducation non seulement corporelle, mais spirituelle ; parce que si vous ne les éduquez pas vous-mêmes, ils s’éduqueront eux-mêmes, bien ou mal ».

(Pie XII, L’éducation au foyer, Allocution aux mères de famille italiennes, 26 octobre 1941).


Méditation du jour
Les désordres de la société viennent de ceux de la famille ; les familles dépendent surtout de la mère ; il y a peu de mères chrétiennes, parce qu’on néglige l’éducation des jeunes filles.  suite

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