Ste Véronique
3 février
Diptyque de Hans Memling (détail)

  • Au Martyrologe de France : « Sainte Véronique, qui essuya la Face de Notre Seigneur Jésus-Christ. Ier siècle. »

  • Vraie étymologie du nom de sainte Véronique : belle et sérieuse explication philologique.

Sainte Véronique : « je remporte la victoire ».
Sainte Véronique : « je remporte la victoire ».

1229

Avant le XVIIIe siècle, la Légende (qui veut dire : « ce qui doit être lu ») de sainte Véronique était acceptée de l’Église de France, et ce n’est que devant le souffle de l’incrédulité janséniste ou gallicane qu’elle a pâli un instant. Sans parler du sabotage des rationalistes « dénicheurs de Saints ».

Nous avons analysé et le plus souvent reproduit le chapitre 2 du remarquable ouvrage de M. Cirot de la Ville, intitulé : Origines chrétiennes de Bordeaux. Dans ce chapitre, consacré à l’apostolat de sainte Véronique dans le Médoc, le savant professeur de Théologie de Bordeaux nous semble avoir établi d’une manière invincible la thèse de l’existence et de la mission de sainte Véronique, morte en l’an 70.


VRAIE ÉTYMOLOGIE DU NOM DE VÉRONIQUE

Sainte Véronique, aussi appelée Veronica, Vérénice et Bérénice. Son premier nom fut Seraphia : c’est pour rappeler son héroïque conduite sur la voie du Calvaire que la postérité reconnaissante l’a appelée Bérénice ou Véronique, c’est-à-dire : « Je remporte la victoire ».

Quant au nom de Véronique lui-même, livres et maîtres consultés, je dois opposer un démenti formel à l’étymologie, dont on accuse les prétendues « ténèbres du Moyen-Âge » et qui est sortie beaucoup plus tard de l’irréflexion et du besoin de combattre une Légende qui souriait à la piété.

En s’évertuant à former Véronique de vera latin, et de (ikône) grec, « vraie image », elle s’est condamnée à un travail ingrat qui révolte toutes les lois de la philologie et qui n’aboutit pas au mot qu’elle demande. Cette composition hybride ne peut pas contenir la vérité (Magasin pittoresque, année 1837, p. 71 ; A. Maury, Essai sur les Légendes).

Elle saute aux yeux, au contraire, dans la genèse suivante : Véronique vient du grec (fero nikène), « je porte la victoire », d’où est né l’adjectif (ferenikos) « qui procure la victoire », « vainqueur », « victorieux ». Modifié par le dialecte macédonien, ce mot est devenu Berenikos, Bereniké, Bérénice, formes diverses sous lesquelles, avec sa double racine, il conserve son même sens.

Des odes de Pindare, qui le donne pour épithète au triomphateur des jeux olympiques ; de l’histoire de Macédoine, d’Égypte et de Judée, où il désigne des princesses et des villes, il a passé dans l’histoire chrétienne, aux vainqueurs de la Foi et aux héroïnes de la sainteté : on le trouve plus de dix fois, dans les plus anciens Martyrologes, donné à des Saintes et à des Martyres de tout pays : il n’a donc pas été inventé au Moyen-Âge.

LE MOT ICÔNE VIENT DE (SAINTE) VÉRONIQUE

Il est donc facile de voir de quel côté se trouve la vérité entre ceux qui prétendent tirer de la Sainte Face le nom de Véronique pour le communiquer à la personne, et ceux qui de la personne la transmettent naturellement à l’image (Alfred Maury, Essai sur les Légendes). Les écrivains les plus anciens et les plus érudits se rangent dans cette seconde catégorie. Ils se donnent la main dans le parcours des siècles, aussi précis en faveur de la personne et de son action qu’en faveur de son nom.


Samedi 27 juillet 2024
de la Sainte Vierge
4e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Accordez, Seigneur, à Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps, et, par l’intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, donnez-nous, d’être délivrés des tristesses du temps présent et de goûter les joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Pantaléon, martyr :


Faites, s’il Vous plaît, Dieu tout-puissant, que par l’intercession du bienheureux Pantaléon, Votre Martyr, nous soyons délivrés de toute adversité corporelle, et que notre âme soit purifiée de toute pensée mauvaise. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
À Nicomédie, dit le Martyrologe romain, le martyre de saint  Pantaléon, médecin, lequel, ayant été arrêté à cause de sa Foi, par ordre de l’empereur Maximien, fut tourmenté sur le chevalet et brûlé au moyen de torches ardentes ; il fut consolé dans ses tourments par une apparition de Notre-Seigneur, et le glaive mit fin à ses glorieux combats. Il subit le martyre sous Dioclétien vers 303.


Saint Pantaléon est mis par les Grecs au nombre des grands martyrs. Les médecins l’honorent, après saint Luc, comme leur principal patron. C’est l’un des « quatorze Saints Auxiliaires ».


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Gardez-vous bien de soigner votre corps mieux que votre âme.

Méditation du jour
Le Royaume des Cieux commence dès ici-bas  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts|