Ste Marie-Madeleine
22 juillet

RÉSUMÉ :

En donnant l’Esprit-Saint à Ses Apôtres, Jésus leur avait dit de remettre comme Il l’avait fait Lui-même les péchés, et la liturgie rappelle aujourd’hui un exemple à jamais célèbre de la miséricorde du Sauveur envers ceux qui se repentent.

Marie, sœur de Marthe et de Lazare, était de Magdala, en Galilée, d’où son nom de Madeleine. C’était une pécheresse. Touchée par la grâce, elle vint se jeter aux pieds du Sauveur. Simon le Pharisien, scandalisé, l’eût rejetée comme ces hommes superbes, désignés par le Prophète Isaïe « qui disent : Retire-toi de moi, ne m’approche pas, car je suis pur ». Jésus, au contraire, « la défend contre les calomnies des orgueilleux ». Admirant l’action divine dans cette âme « désormais attentive à Ses commandements, alors que les pécheurs voudraient encore la faire tomber dans le mal », « Il accueille avec miséricorde l’offrande de ses services », et lui assure à tout jamais une place d’honneur dans Sa cour royale.

Le repentir a transformé son amour. « Parce qu’elle a beaucoup aimé, ses nombreux péchés lui sont remis ». Aussi, à sa prière, Jésus ressuscite-t-Il saint Lazare. Et quand, après le crucifiement de Jésus, auquel elle assiste avec la mort dans l’âme, elle cherche, comme l’épouse des Cantiques, où l’on a mis son époux divin, le Christ l’appelle par son nom et la charge d’annoncer aux disciples Sa Résurrection.

À l’exemple de sainte Madeleine qui, au dire des Pères personnifie l’action de l’Église envers Jésus, venons en esprit d’amour et de repentir répandre autour de Jésus, présent à la Table sainte le trésor de nos louanges ; entourons-Le sur l’autel, dans un esprit de Foi qui ne craint pas le scandale pharisaïque, de tout le luxe qui convient à la Maison de Dieu.

Peinture sur bois. Détail. XIVe siècle. Pinacothèque du Vatican.
Sainte Marie-Madeleine par Antonio Veneziano.
Sainte Marie-Madeleine par Antonio Veneziano.

1766

Sainte Marie-Madeleine, sœur de sainte Marthe et de saint Lazare, était d’une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie avait reçu en héritage le château de Magdala, en Galilée, d’où lui vint le surnom de Madeleine, et elle y vivait dans le luxe et les plaisirs, au point qu’elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu’on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse. En punition de ses crimes, elle fut possédée du démon jusqu’au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan.

Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en sainte Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence. C’est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole : « Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu’elle a beaucoup aimé ».

Nous la rencontrons depuis lors assez souvent dans l’Évangile ; elle contemple Jésus et L’écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur sainte Marthe s’occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part ». Une autre fois, dans les derniers jours de Sa vie, Jésus voit sainte Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d’épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l’une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s’écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d’amour : « Ô mon Maître ! ».

Sainte Madeleine demeura près de la Mère de Dieu jusqu’à sa bienheureuse mort.

Peu après, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de sainte Marthe et de saint Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes.

1955

Quant à sainte Madeleine, elle s’enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les Anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu’humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d’amour, appelant de tous ses vœux l’union parfaite dans le Ciel avec l’objet de sa tendresse.

Quelle consolation et quelle espérance, pour les pécheurs, que la vie de sainte Madeleine ! Quelle transformation sublime l’amour ne peut-il pas opérer, même dans une âme souillée, quand elle sait entendre la voix de la grâce !


Vue générale de la façade Nord de la Sainte-Baume (photo Abbé JMS)
Au centre, au-dessus de la limite des arbres : l
Au centre, au-dessus de la limite des arbres : l'entrée de la grotte avec ses constructions extérieures.
Sur le sommet, à gauche, la chapelle du Saint-Pilon.

Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Cherchez dans l’oraison assidue la science des Saints.

Méditation du jour
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