Ste Marguerite de Cortone
22 février

1279

Sainte Marguerite de Cortone, née en 1249, Innocent IV étant pape, Frédéric II empereur d’Allemagne et roi titulaire du royaume de Jérusalem et saint Louis roi de France, était une enfant du peuple ; la négligence de ses parents, sa rare beauté, les occasions dangereuses, l’engagèrent en des liens coupables pendant neuf ans. Aveuglée par ses passions, elle avait le sentiment de sa vie criminelle et aspirait à en sortir ; mais elle n’en avait pas le courage.

La mort violente et tragique de son séducteur fut pour elle le coup de la grâce.

Ardente au bien comme elle l’avait été au mal, elle fit l’aveu de ses fautes, et, après trois ans d’épreuves, reçut l’habit du Tiers-Ordre de Saint-François. Rien désormais de plus admirable que sa vie, et Notre-Seigneur lui fut prodigue, comme autrefois à Madeleine, de Ses faveurs les plus singulières.

La terre froide et nue est son lit, une pierre ou un morceau de bois son oreiller ; son sommeil est souvent interrompu par ses soupirs et par ses larmes. Sa beauté d’autrefois n’est plus aujourd’hui qu’un objet d’horreur pour cette grande pénitente ; elle se défigure par les jeûnes et par de sanglantes meurtrissures qui la rendent presque méconnaissable.

La plus insigne grâce de sa vie depuis sa conversion, c’est la participation aux souffrances de la Passion :

« —Prépare-toi, lui dit Jésus-Christ, à être purifiée par les tribulations, les tentations, les infirmités, les douleurs, les larmes, les craintes, la faim, la soif, le froid, les privations de toutes sortes ; Je serai avec toi.

« —Ô Seigneur, dit sainte Marguerite, je m’offre avec allégresse pour souffrir avec Vous ».

Elle eut bientôt une participation aussi grande que possible aux douleurs de Jésus, qu’elle vit et qu’elle endura toutes les unes après les autres ; et, à un certain moment, sa douleur fut si grande, qu’elle poussa un cri et s’évanouit. Quand elle sortit de cet état surnaturel, pâle et livide, elle demeura longtemps sans parole et glacée d’un froid mortel.

Dieu donna à sainte Marguerite une grâce puissante auprès de Lui pour obtenir la conversion des pécheurs et la délivrance des âmes du purgatoire. Elle eut, avant sa mort, à soutenir de terribles combats contre l’ennemi des âmes ; mais, dans ces combats, Dieu fut avec elle, et elle vit un Ange lumineux descendre du Ciel pour la fortifier et la défendre.

Son âme s’envola au Ciel le 22 février 1297, Boniface VIII étant pape, Andronic II empereur de Byzance, Alphonse de Nassau empereur d’Allemagne et Philippe le Bel roi de France.


Mercredi 22 janvier 2025
S. Vincent et S. Anastase,

martyrs
3e classe

Temps après l’Épiphanie

S. Vincent et S. Oronce,

martyrs niçois de Cimiez


S. Vincent, 2e évêque de Digne,

confesseur, copatron de la ville et du diocèse

(avec S. Domnin, fête le 13 février)


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Écoutez nos supplications, Seigneur, afin que, nous reconnaissant coupables à la vue de notre iniquité, nous soyons délivrés grâce à l’intercession de Vos bienheureux Martyrs Vincent et Anastase. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Vincent, le diacre de Saragosse, et saint Anastase, le moine de Perse, moururent le même jour, à 324 ans d’intervalle (304, 628).

Deux églises célèbres leur sont dédiées en commun à Rome, tandis qu’un même culte associe leurs noms dans l’Église entière. « Leur nom vivra dans les siècles ».


Sous les empereurs Dioclétien et Maximien, le diacre saint Vincent, comme autrefois le diacre saint Laurent, est déposé sur un gril, au milieu de charbons ardents. « Dieu les a éprouvés comme l’or dans la fournaise » : aussi ces deux noms saint Laurent et saint Vincent se suivent dans les Litanies des Saints, car leurs fronts « victorieux » sont ceints des mêmes « lauriers ».


Saint Anastase, moine persan, fut décapité après avoir subi d’atroces supplices, mais le Christ, pour la cause duquel il fut persécuté, le soutint : « Votre droite, Seigneur, a brisé les ennemis ».

Sur les charbons ardents saint Vincent s’écrie : « Je pensais que votre cruauté irait plus loin ».

Saint Anastase, à son tour, déclare : « Je m’attendais à un genre de mort plus cruel ».


Demandons à Dieu, par l’intercession de ces saints Martyrs, de nous aider à vaincre nos tentations et nos vices, et à faire notre salut.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Rougissez de votre sensualité et mortifiez vos sens avec courage.

Méditation du jour
Les bienfaits d’une retraite spirituelle  suite

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