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Ste Jeanne de Valois
4 février
Adieux de sainte Jeanne de Valois à Louis XII : « Désormais ma vie se passera à prier pour vous et pour la France ». 1230 Sainte Jeanne de Valois, fille du roi Louis XI, vint au monde en 1464, Paul II succédant à Pie II pape, Frédéric III empereur du saint Empire romain germanique et Louis XI son père roi de France. Elle était toute laide et contrefaite ; mais, en revanche, le Ciel révéla en elle, dès ses plus tendres années, une âme d’élite. Sa piété envers la sainte Vierge marquait son âme du sceau des prédestinés : elle avait cinq ans lorsque la Mère de Dieu daigna lui apprendre qu’elle était appelée à fonder en son honneur un Ordre dont le but principal serait l’imitation de ses vertus. Sainte Jeanne fut mariée malgré elle à un prince, le futur Louis XII, qui l’avait en aversion et ne la regarda jamais comme son épouse. Après quelques années pleines d’épreuves pour elle, le roi Louis XI étant mort, ce mariage, contracté en des conditions déplorables, fut, à la demande du mari, déclaré nul par le souverain Pontife : « Que Dieu soit glorifié, dit alors la Sainte, mes chaînes sont brisées ; c’est Lui qui l’a voulu, afin que désormais je puisse mieux Le servir que je ne l’ai fait jusqu’ici ». Ses adieux au roi furent touchants : « Je vous dois, dit-elle, une grande reconnaissance, puisque vous me retirez de la servitude du siècle. Pardonnez-moi mes torts ; désormais ma vie se passera à prier pour vous et pour la France ». Dès lors la prière devint la compagne inséparable de sainte Jeanne. Son ardent amour pour Jésus-Christ lui fit embrasser les mortifications volontaires, et plus d’une fois on la vit, à genoux au pied d’une Croix, se frapper la poitrine avec une pierre et répandre un torrent de larmes, à la pensée de ses péchés et des souffrances de Jésus-Christ. Quelques herbes mal apprêtées suffisaient à sa nourriture ; elle jeûnait et prolongeait ses veilles, ses prières et ses macérations trois jours au moins par semaine. Consoler les pauvres, les servir à table, laver et baiser leurs pieds, voilà quelles étaient les occupations chères à son cœur. Son humilité aurait voulu cacher à tous les yeux les prodiges de sa charité. Elle n’aurait désiré que Dieu seul pour témoin, car elle ne cherchait que Lui dans la pratique de toutes les vertus. L’Eucharistie était sa force mystérieuse ; elle ne La recevait jamais que toute baignée de larmes, et c’est au pied du Tabernacle qu’elle trouvait tous les trésors de dévouement qu’elle prodiguait autour d’elle. Elle put, avant sa mort, fonder, selon la promesse de la sainte Vierge, l’Ordre des Annonciades. Sainte Jeanne s’envola au Ciel le 3 février 1504, à l’âge de quarante ans, Jules II étant pape, Maximilien Ier empereur du saint Empire romain germanique et Louis XII roi de France. Une clarté extraordinaire parut pendant plus d’une heure dans sa chambre, au moment de sa mort. On trouva son corps couvert d’un rude cilice sur sa chair nue, avec une chaîne de fer sur ses reins ; c’est par ces instruments terribles de la pénitence chrétienne qu’elle avait remplacé les joyaux de la couronne royale. Cinquante-six ans plus tard, son corps était retrouvé sans aucune marque de corruption. Son culte établi de temps immémorial fut approuvé par Benoît XIV qui la déclara Bienheureuse, Pie VI étendit son culte à toute la France et Pie XII la canonisa le 28 mai 1950. |
Mardi 17 septembre 2024
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