Ste Euphrasie
13 mars

RÉSUMÉ :

Alliée à la famille impériale de Théodose le jeune, fille d’un sénateur de Constantinople, sainte Euphrasie refusa à l’empereur d’accomplir le mariage par lequel il l’avait lui-même fiancée à l’âge de cinq ans ; et, pour fuir les instances de son fiancé, se retira en Égypte avec sa mère.

Elle y fit vœu de virginité et entra dans un monastère. Vainement Théodose voulut la rappeler à la cour ; elle lui répondit une lettre qui le pénétra d’admiration et qu’il fit lire au palais, à l’applaudissement de tous les Chrétiens.

L’humilité, l’obéissance, l’austérité, était les vertus favorites de la jeune religieuse, qui eut souvent à exercer sa douceur et sa patience dans l’intérieur même de son monastère.

Des miracles, la guérison d’un sourd-muet, celle d’une possédée, célébrèrent ses mérites.

Elle avait trente ans à peine quand elle fut divinement avertie de sa mort, qui la saisit vingt-quatre heures après, l’an 412 pour les uns, l’an 460 selon d’autres, au milieu des joies de la plus profonde dévotion.

Sainte Euphrasie portait le même prénom que sa pieuse mère devenue veuve d
Sainte Euphrasie portait le même prénom que sa pieuse mère devenue veuve d'Antigone à 22 ans.
Pour n'être pas importunée par un remariage, celle-ci se retira en Égypte avec son enfant.
À sept ans elle entre au couvent.

1305

Sainte Euphrasie, née vers l’an 382, saint Damase Ier étant Pape, Gratien et Valentinien II empereurs en Occident et Théodose en Orient, était de race royale, et son père occupait l’une des charges les plus importantes à la cour de Constantinople. Après la mort de ses saints parents, elle renonça à une brillante alliance, et fit distribuer aux pauvres ses immenses richesses, afin que, délivrée des soucis de la terre, elle ne pensât plus qu’à servir Jésus-Christ.

C’est un monastère de la Thébaïde qui eut la joie de la recevoir, et elle en devint bientôt, malgré sa jeunesse, l’édification et le modèle. Dès sa douzième année, elle pratiqua les jeûnes du monastère et ne mangea qu’une fois le jour ; plus tard, elle demeura jusqu’à deux et trois jours sans prendre de nourriture ; elle put même parfois jeûner sans manger une semaine entière. Les occupations les plus viles avaient sa préférence : cette fille de prince balayait le couvent, faisait le lit de ses sœurs, tirait de l’eau pour la cuisine, coupait du bois, et faisait tout cela avec une joie parfaite.

Par obéissance,  sainte Euphrasie transporte d’un endroit du jardin à l’autre d’énormes pierres. Le lendemain, elle doit les reporter à leur première place. Aucune marque d’impatience sur son visage après trente jours.
Par obéissance, sainte Euphrasie transporte d’un endroit du jardin à l’autre d’énormes pierres.
Le lendemain, elle doit les reporter à leur première place.
Aucune marque d’impatience sur son visage après trente jours.

1306

Pour éprouver son obéissance, l’Abbesse lui commanda un jour de transporter d’un endroit du jardin à l’autre d’énormes pierres que deux sœurs ensemble pouvaient à peine mouvoir. Elle obéit sur-le-champ, saisit les pierres les unes après les autres et les transporta sans difficulté au lieu indiqué. Le lendemain, elle dut les reporter à leur première place. Pendant trente jours on l’employa au même travail, sans qu’on pût remarquer sur son visage aucune marque d’impatience.

Le démon, furieux de voir tant de vertu dans une frêle créature, lui fit une guerre acharnée. Un jour, il la jetait dans le puits où elle tirait de l’eau ; une autre fois il la précipitait d’un troisième étage, ou encore il la renversait sur la chaudière d’eau bouillante où elle faisait cuire le maigre repas de ses sœurs ; mais la jeune sainte appelait Jésus à son secours et se riait des vains efforts de Satan.

Les attaques les plus terribles furent celles où le malin esprit lui représentait, pendant son sommeil, les vanités et les plaisirs du siècle qu’elle avait quittés ; mais elle en triomphait par un redoublement de mortifications et par le soin de découvrir à son Abbesse tous les pièges de son infernal ennemi.

L’existence de sainte Euphrasie était un miracle perpétuel ; car malgré ses effrayantes austérités elle n’était jamais malade, et son teint ne perdit rien de sa beauté ni de sa fraîcheur. Pendant une année entière on ne la vit jamais s’asseoir, et elle ne prit qu’un peu de sommeil sur la terre nue. Il n’est pas étonnant que Dieu lui ait accordé de guérir les sourds-muets et de délivrer les possédés.

Sa bienheureuse mort arriva en 412 (en 460 pour d’autres), saint Innocent Ier étant Pape, Honorius empereur d’Occident et Théodose II en Orient ; elle avait trente ans : mais, malgré sa jeunesse, elle était mûre pour le Ciel et digne d’entrer dans la joie de son Époux.


Jeudi 8 juin 2023
FÊTE-DIEU
le jeudi après la Sainte Trinité

1re classe
Temps après la Pentecôte

Notre-Dame de la Sagesse


S. Maximin,

1er évêque d’Aix-en-Provence

L’un des 72 disciples de N. S.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de Votre Passion, daignez nous accorder la grâce de révérer les sacrés mystères de Votre Corps et de Votre Sang, de manière à ressentir toujours en nous le fruit de Votre rédemption. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Médard et Saint Godard étaient frères jumeaux, et fils d’un des principaux seigneurs de la nation des Francs et d’une noble Gallo-Romaine nommée Protagie, et qui était Chrétienne. Protagie convertit d’abord son époux et consacra à Dieu ses deux enfants.


Saint Médard était, dès ses premières années, d’une tendre compassion pour les pauvres ; il donna son habit et son cheval à deux malheureux. Saint Godard ne le cédait pas en vertu à son frère, et l’égala, dans le succès des études qu’ils firent, sous la direction des évêques de Tournai et de Vermand. Ils entrèrent ensemble dans les Ordres et s’attirèrent la vénération universelle.


Saint Godard fut élu bientôt au siège métropolitain de Rouen, et n’accepta qu’avec un vif regret ; mais Dieu avait sur lui des desseins particuliers. Il coopéra avec saint Remi, saint Waast et son frère, à la conversion de Clovis ; il assista au premier concile d’Orléans, en 551, et consacra saint Lô, évêque de Coutances, sur les révélations d’un Ange.


Pendant ce temps, saint Médard était élevé au siège de Vermand, qui fut transféré à Noyon, parce que cette seconde ville était plus à l’abri des courses des barbares. Puis il fut élu à Tournay et réunit les deux sièges, où il mérita par ses vertus, par ses miracles, par ses épreuves, une renommée qui s’étendit dans toutes les Gaules.


Saint Médard mourut à Noyon, et son corps parut entouré de lumières célestes. On lui attribue l’institution de la fête de la Rose, dans laquelle il donnait une couronne de roses et une dot de 25 livres à la jeune fille de Salency qui jouissait de la meilleure réputation de vertu.

Saint Godard était mort à Rouen le 8 juin 528, et sa belle âme avait été vue s’élevant vers le Ciel sous la forme d’une colombe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’oubliez jamais que Dieu bénit d’une manière étonnante la charité envers les pauvres.

Méditation du jour
Qu’il faut nous adonner à l’imitation de Jésus-Christ  suite

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