Ste Clotilde
3 juin

RÉSUMÉ :

Nous fêtons aujourd’hui une Sainte « aux pieuses prières de laquelle la France doit le don de la Foi ».

Sainte Clotilde, fille du roi Childéric, fut donnée en mariage à Clovis encore païen. Elle perdit son premier-né, après l’avoir fait baptiser, et déclara au roi qui s’en plaignait, « qu’elle remerçiait le Créateur tout-puissant de l’avoir jugée digne de mettre au monde un enfant appelé à partager Son Royaume ». Un second fils fut guéri par les prières de sa mère.

Comme la femme forte dont nous parle l’Épître, elle exerça sur son époux une influence bienfaisante, elle l’amena à se convertir, et avec lui son royaume.

Clovis ayant vu son armée fléchir dans une expédition contre les Allemands, s’écria : « Dieu de Clotilde, donnez-moi la victoire et Vous serez mon Dieu ». Le Christ le rendit vainqueur et peu après le roi des Francs était baptisé par saint Remi (qui l’avait déjà catéchisé), à Reims.

À la mort de Clovis, sainte Clotilde toute pénétrée de la crainte de Dieu, se livra aux veilles, à l’aumône et aux autres œuvres de piété, afin d’acquérir le royaume des Cieux, dont nous parle en paraboles l’Évangile.

Elle mourut en 545 et fut ensevelie auprès de Clovis, à Paris.

La liturgie baptismale de Pâques et de la Pentecôte nous rappelle l’Église naissante baptisée dans l’Esprit-Saint ; célébrons avec joie la fête de sainte Clotilde à laquelle la France doit son titre de fille aînée de l’Église.

Sainte Clotilde et le Baptême de Clovis par saint Remi à Reims en 496.
Sainte Clotilde et le Baptême de Clovis par saint Remi à Reims en 496.

439

Sainte Clotilde (née en 476 ? saint Simplice étant pape, Romulus Augustule le dernier des empereurs d’Occident, Zénon empereur d’Orient et Childeric Ier roi de France) était fille de Chilpéric, roi catholique d’une partie de la Bourgogne, et elle était nièce du prince arien Gondebaud, qui s’empara des États de son frère et le mit à mort avec sa femme et ses deux fils.

Sainte Clotilde, appelée par Dieu à une grande mission pour le salut de la France, fut préservée dans le massacre de sa famille, et élevée au palais de son oncle usurpateur et assassin. La mère de sainte Clotilde avait déposé dans son cœur, avec la Foi, les germes de la piété ; aussi, dans une cour hérétique, sut-elle résister à toutes les sollicitations de Gondebaud et conserver la Foi de son baptême.

Clovis, roi des Francs, entendit parler de la beauté, des vertus et de toutes les grandes qualités de la jeune princesse et la fit demander en mariage à Gondebaud, qui, craignant la colère de son puissant et terrible voisin, n’osa la refuser. Le mariage eut lieu en 493. Sainte Clotilde comprit qu’elle n’avait été appelée à partager le trône d’un roi païen que pour remplir les vues de Dieu sur un peuple généreux, mais non éclairé de la lumière de l’Évangile.

Elle eut soin de gagner les bonnes grâces d’un époux magnanime, mais violent et barbare ; puis elle usa bientôt de son influence pour lui parler de Jésus-Christ et de l’excellence de la religion chrétienne. Clovis l’écoutait avec intérêt, toutefois il ne se hâtait pas ; il lui permit cependant de faire célébrer le culte catholique dans le palais et consentit au Baptême de son premier-né. Sainte Clotilde mettait sur la tête de cet enfant toutes ses espérances pour la conversion de son peuple, quand Dieu, dont les desseins sont si impénétrables, le ravit à la terre.

À la colère du roi, à ses reproches, la douce reine répondit : « Je remercie Dieu de ce qu’Il m’a jugée digne de mettre au monde un fils qui est maintenant dans le Ciel ». Un second enfant fut baptisé encore et tomba aussitôt malade. Nouvelle et plus terrible colère de Clovis, mais les prières de sainte Clotilde furent entendues, et Dieu envoya des Anges guérir tout à coup le petit agonisant. Le moment de la grâce était venu.

À la bataille de Tolbiac, après un choc terrible, les Francs pliaient, quand Clovis, dans une illumination soudaine, s’écria : « Dieu de Clotilde, donnez-moi la victoire, et Vous serez mon Dieu ! ». Le courage renaît à ses soldats, et bientôt la victoire des Francs est complète. Peu après, Clovis était baptisé par saint Remi qui l’avait catéchisé, à Reims ; ce fut le signal du baptême de la nation entière. Quelle joie pour sainte Clotilde !

Clovis mourut en 511, à l’âge de quarante-cinq ans, et sainte Clotilde, dégoûtée du monde, éprouvée dans ses enfants, quitta bientôt la cour pour aller finir sa vie dans les larmes, les prières, les aumônes, au fond d’un couvent.

Prévenue du jour de sa mort, elle fit venir ses enfants, leur adressa ses dernières recommandations, et alla recevoir au Ciel sa récompense, le 3 juin de l’an 545, Vigile étant pape, Justinien empereur d’Orient et Childebert Ier roi de France.


Samedi 16 août 2025
S. Joachim,

père de la Bienheureuse Vierge Marie,

confesseur
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, de préférence à tous Vos Saints, avez choisi le bienheureux Joachim pour qu’il fût le père de la Mère de Votre Fils, accordez-nous, s’il Vous plaît, la grâce d’être constamment protégés par celui dont nous célébrons la fête. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Voulant associer le nom de saint Joachim au triomphe de sa fille bénie, l’Église a transféré sa fête du 20 mars au lendemain de l’Assomption. Léon XIII, qui avait reçu au baptême le nom de Joachim, éleva sa fête et celle de sainte Anne au rite double de 2e classe (1879).


« Saint Joachim et sainte Anne, dit saint Épiphane, attirèrent sur eux, par une vie irréprochable, les divines complaisances, et méritèrent d’avoir un si beau fruit de leur union, la sainte Vierge Marie, temple et mère de Dieu. Saint Joachim, sainte Anne et la bienheureuse Vierge Marie offraient manifestement à eux trois un sacrifice de louange à la Trinité. Le nom de Joachim signifie préparation du Seigneur. N’est-ce pas lui, en effet, qui prépare le Temple du Seigneur, la Vierge ? ».


Aussi l’Introït et le Graduel de la Messe font-ils ressortir les vertus de ce grand Confesseur et nous rappellent-ils les nombreuses aumônes que faisait ce Saint, car, selon une tradition, il divisait ses biens en trois parties, dont la première était destinée au temple et ses ministres, la seconde aux pauvres, aux veuves et aux orphelins, il ne se réservait que la troisième.


« Bienheureux couple, dit à son tour saint Jean Damascène, toute la création vous est redevable. C’est en effet par vous qu’elle a pu offrir au Créateur un présent au-dessus de tous les présents, la chaste mère, qui seule était digne de ce Créateur. Réjouis-toi, Joachim, car un Fils nous est né de ta fille ». Et l’Évangile est consacré à nous montrer la descendance royale de ce Fils, car c’est en épousant Marie, fille de Joachim ou Héliachim, que Joseph fils de Jacob, fit de Jésus l’héritier légal de David.


Comme la grâce perfectionne la nature sans la détruire, l’on peut affirmer que saint Joachim, uni comme saint Joseph et sainte Anne par un lien très intime à la mère de Dieu et à son Fils, est appelé à exercer son patronage perpétuel à l’égard de l’Église, prolongement de Jésus, ou de nos âmes dont Marie est la mère.


« Offrons en ce jour à Dieu le Saint Sacrifice en l’honneur du saint Patriarche Joachim, père de la Vierge Marie, afin que sa prière, jointe à celle de son épouse et de leur enfant béni, nous mérite la pleine rémission de nos péchés et la gloire éternelle. »


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Nos marques de respect ne doivent pas seulement s’adresser à nos supérieurs, pas même seulement à nos égaux, nous devons nous respecter « l’un l’autre », nous devons respecter même nos inférieurs ; personne ne doit être exclu de notre respect. On peut, envers un serviteur, un homme sans éducation, un pauvre, employer d’autres formes de politesse, mais nous devons être polis même envers le dernier domestique de la maison, même envers le plus pauvre mendiant qui se tient à notre porte, même envers le plus simple illettré.

Méditation du jour
La patience est un moyen de parvenir à l’humilité  suite

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