Ste Brigitte
8 octobre

RÉSUMÉ :

Sainte Brigitte descendait du sang royal de Suède. Mariée au prince de Méricie, elle éleva saintement ses huit enfants, parmi lesquels figure sainte Catherine de Suède.

Elle porta de telle sorte son époux à pratiquer la vertu qu’il se détacha complètement du monde et embrassa la Règle de Cîteaux, dans le monastère d’Alvastra, où il mourut en odeur de sainteté.

Sainte Brigitte redoubla alors de ferveur dans le saint état de veuvage, « s’appliquant à toutes sortes de bonnes œuvres et persévérant jour et nuit dans la prière et les oraisons ».

Comme l’homme qui a découvert un trésor et qui vend tout ce qu’il possède pour l’acquérir, elle fit le partage de ses biens entre ses enfants et détachée de tout, elle ne chercha plus que le royaume du Ciel.

Pénétrée de la crainte de Dieu, elle infligea à son corps les pénitences les plus dures, et Jésus, qu’elle imitait ainsi dans la Passion, la récompensa en lui révélant des secrets du Ciel. Il lui donna les constitutions de l’Ordre qu’elle fonda sous la règle de saint Augustin.

Sainte Brigitte de Suède, veuve, fondatrice d
Sainte Brigitte de Suède, veuve, fondatrice d'Ordre (1302 - 1373).

852

Sainte Brigitte naquit en Suède, vers l’an 1302 —Boniface VIII étant pape, Andronic II empereur byzantin et Philippe IV le Bel roi de France— de famille royale.

Sa mère avait été sauvée d’un naufrage en considération de l’enfant qu’elle portait dans son sein. Bien qu’à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l’assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l’univers, Brigitte fut muette jusqu’à l’âge de trois ans, mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu’une grande personne.

À l’âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée d’un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et L’entendit lui dire :

« —Regardez, ma fille, comme J’ai été traité.

« —Et qui Vous a traité si cruellement ? dit-elle.

« —Ce sont ceux qui Me méprisent et sont insensibles à Mon amour pour eux ».

À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait toujours couler ses larmes. Une nuit qu’elle était en prière, sa tante, chargée de son éducation après la mort de sa mère, la surprit et voulut la frapper ; mais la verge se rompit entre ses mains.

Sainte Brigitte, tout enfant, était souvent assaillie par le démon, qui prévoyait en elle une grande ennemie ; mais elle trouvait un secours assuré en courant dans sa chambre se jeter aux pieds du crucifix qui lui avait parlé.

Malgré son goût pour la virginité, sainte Brigitte accepta le mariage par obéissance : elle et le prince, son mari, se préparèrent par un an de prières et de bonnes œuvres aux obligations de cet état. Dieu donna à ces pieux époux huit enfants.

Sainte Brigitte fut le modèle des mères par sa sollicitude envers sa famille ; elle éloignait de sa maison tout ce qui n’y aurait pas apporté l’édification et la vertu : « Après la lecture de la Bible, répétait-elle à ses enfants, n’ayez rien de plus cher que la vie des Saints ». À la mort de son mari elle s’adonna aux saintes œuvres avec plus de liberté que jamais, apprenant à ses enfants à laver les pieds des pauvres, à soigner les plaies des malades, à soulager toutes les misères.

Mais la grande mission de sa vie, sainte Brigitte l’accomplit pendant ses dernières années, qu’elle passa dans la pénitence et la contemplation de Jésus Crucifié. Ses révélations étonnantes ont fait d’elle la merveille de son siècle. C’est à Rome, où elle aimait à séjourner près des tombeaux des Saints, que le Sauveur lui fit connaître l’heure de sa mort prochaine ; elle rendit le dernier soupir en prononçant avec amour les dernières paroles de Jésus expirant : « Mon Père, je remets mon âme entre Vos mains ». C’était le 23 juillet 1373, Grégoire XI étant pape, Jean V empereur byzantin et Charles V roi de France.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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