Ste Béatrice
29 juillet

Sainte Béatrice, sœur de saint Simplice et de saint Faustin, tous trois Martyrs et fêtés ce jour.

1467

Les Saints martyrs Simplice, Faustin, et sainte Béatrice (Béatrix), leur sœur, moururent tous trois à Rome pour la profession de la religion chrétienne, dans la cruelle persécution de Dioclétien et de Maximien. C’était l’an 303, saint Marcellin étant pape et Dioclétien et Maximien empereurs romains.

Saint Simplice et saint Faustin furent pris ; et, comme ils témoignèrent une constance invincible, le juge, après beaucoup de tourments, leur fit trancher la tête. On jeta leurs corps dans le Tibre, pour être entraînés dans la mer ; mais sainte Béatrix (ou Béatrice), leur sœur, eut soin de les faire tirer de l’eau et de leur donner la sépulture.

Ensuite, cette sainte fille se retira chez la célèbre sainte Lucine, qui passait le jour et une grande partie de la nuit en prières et dans des œuvres de charité. Elle demeura sept mois en paix dans une si heureuse compagnie, avec un grand désir de répandre son sang pour Jésus-Christ, de même que ses frères avaient répandu le leur. Elle obtint enfin le bonheur qu’elle désirait ; car Lucrèce, vicaire de l’empereur, homme cruel et avare, voulant avoir un héritage qui était à elle, pour le joindre aux grandes terres qui lui appartenaient, la fit arrêter comme chrétienne.

Il lui proposa, de deux choses l’une, ou de sacrifier aux dieux de l’empire, ou de perdre tous ses biens, et même d’être mise à mort. La Sainte répondit qu’elle n’avait rien de plus précieux que sa Foi et son salut, et que, pour toutes les choses du monde, elle ne sacrifierait pas aux démons ni à des dieux de bois et de pierre. Sur cette confession, elle fut menée en prison ; et la nuit suivante, cet infâme avare la fit étrangler. Sainte Lucine, sa chère maîtresse, enterra son corps auprès de ceux de ses deux frères, du côté du grand chemin de Porto, dans le cimetière appelé ad Ursum Pileatum.

Depuis, le pape Léon II fit bâtir en l’honneur de ces Martyrs une église à Rome, où il fit apporter leurs corps ; ils sont aujourd’hui dans celle de Sainte-Marie-Majeure.

La justice divine fit bientôt paraître qu’elle est une verge qui a des yeux, et qui veille pour la vengeance des Justes et pour la punition des méchants, comme il est dit dans Jérémie.

Lucrèce, après la mort de sainte Béatrice, se mit en possession de son héritage qu’il fit confisquer, et, le jour même de cette invasion criminelle, il donna un grand festin à ses amis, où il témoigna une joie extraordinaire et se railla même souvent de la sainte qu’il avait fait mourir et dont il ne craignait point les poursuites. Mais, tandis qu’il faisait des railleries et qu’il blasphémait contre la religion chrétienne, un enfant au maillot, qui était entre les bras de sa mère, s’écria, dans la compagnie, d’une voix claire et intelligente : « Tu as tué, Lucrèce, et volé ses biens, mais tu vas être puni ».

En effet, ce misérable étant demeuré tout interdit sous cette menace, le démon se saisit à l’heure même de son corps, et, après lui avoir fait souffrir d’horribles tourments pendant trois heures, il l’étrangla pour emporter son âme dans l’enfer. Ce terrible châtiment nous doit servir d’exemple pour nous faire voir qu’il y a une récompense pour la vertu et un châtiment pour le crime ; que Dieu découvre enfin les fourberies des méchants, et que, s’Il semble quelquefois laisser les impies sans punition, ce n’est qu’un délai temporel qui ne sert qu’à leur plus grande condamnation, s’ils n’en profitent pas pour faire pénitence.

Il y a des reliques de sainte Béatrice chez les Religieuses de Louvencourt à Amiens, et au couvent de Davenescourt. On représente sainte Béatrice retrouvant les deux cadavres de ses frères, et prenant soin de leur sépulture ; quelquefois avec une corde, pour marquer qu’elle fut étranglée dans la prison.


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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