Ste Agnès
21 janvier

  • Vie de sainte Agnès.

  • Le 28 janvier : Fête de sainte Agnès pour la seconde fois.

    RÉSUMÉ :

    La Messe d’aujourd’hui nous rappelle l’un des plus touchants et glorieux triomphes de Jésus sur le monde.

    Sainte Agnès, enfant d’une des plus nobles familles de Rome, va au-devant de l’Époux et se consacre à Lui à l’âge de 10 ans. Jésus alors « fait par elle des prodiges admirables ».

    Le fils du préfet de Rome la demande en mariage et elle répond : « Celui à qui je suis fiancée, c’est le Christ que servent les Anges ». L’on veut alors attenter par la violence à sa vertu, mais « Dieu délivre son corps de la perdition ». On la jette sur un bûcher ardent et « elle n’est point brûlée par le feu ».

    Condamnée à avoir la tête tranchée, elle encourage son bourreau qui hésite : « Frappez sans crainte car la fiancée fait injure à l’Époux si elle Le fait attendre ».


    À l’âge de 13 ans (l’an 304), cette faible enfant confond les puissants de cette terre. On éleva sur son tombeau, à la voie Nomentane, la magnifique basilique qui existe encore, et son nom fut inscrit vers la fin du Ve siècle avec celui de cinq autres martyres, au Canon de la Messe.

    À la basilique de Sainte-Agnès (VOIR plus bas l’illustration) est annexé un monastère bénédictin. Les Bénédictines de Sainte-Cécile, au Transtévère, élèvent les agneaux bénis ce jour dont la laine sert à la confection des palliums. Chaque année, en effet, le 21 janvier, à Sainte-Agnès-hors-les-Murs, après la Messe pontificale célébrée par l’Abbé des Chanoines réguliers de Latran, on porte sur l’autel deux agneaux blancs ornés de fleurs et de rubans, couchés sur des corbeilles de soie à crépines d’or.


    Le chœur chante l’antienne « Stans a dextris ejus agnus nive candidior, Christus Sibi sponsam consecravit et martyrem » ; puis le célébrant bénit les agneaux. Une députation du Chapitre de Latran les porte ensuite au Pape qui les bénit de nouveau et les envoie aux religieuses chargées de nourrir les agneaux et de confectionner les palliums.

    Le 28 juin, le Pape, dans la basilique Saint-Pierre, bénit les palliums, qui sont ensuite placés dans un riche coffret ciselé de vermeil, don de Benoît XIV, et déposés dans la Confession sur la tombe de saint Pierre, pour être ultérieurement envoyés par le Pape aux archevêques et par privilège à certains évêques.

Chromolithographie tirée de « La Vie des Saints d’après les anciens manuscrits de tous les siècles »,
Henry de Riancey, éd. F. Kellerhoven, Paris - 1866, (coll. personnelle)
Sainte Agnès portant la palme du martyre qu
Sainte Agnès portant la palme du martyre qu'elle accepta à l'âge de 13 ans.
Elle apparut à ses parents accompagnée d'un agneau immaculé.

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La fête de ce jour nous rappelle un des plus touchants et des plus beaux triomphes de la Foi chrétienne ; elle nous montre une faible enfant sacrifiant, pour l’amour de Jésus-Christ, tout ce que le monde a de plus séduisant, noblesse, fortune, jeunesse, beauté, plaisirs, honneurs.

L’admiration pour cet héroïsme ne suffit pas ; le martyre de sainte Agnès renferme de grandes leçons, qu’il faut mettre en pratique.

Sainte Agnès, enfant de l’une des plus nobles familles de Rome, se consacra au Seigneur dès l’âge de dix ans. Elle avait à peine treize ans quand un jeune homme païen, fils du préfet de Rome, la demanda en mariage ; mais sainte Agnès lui fit cette belle réponse :

« Depuis longtemps je suis fiancée à un Époux céleste et invisible ; mon cœur est tout à Lui, je Lui serai fidèle jusqu’à la mort. En L’aimant, je suis chaste ; en L’approchant, je suis pure ; en Le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c’est le Christ que servent les Anges, le Christ dont la beauté fait pâlir l’éclat des astres. C’est à Lui, à Lui seul, que je garde ma Foi ; c’est à Lui que je me dévoue entièrement ».

Peu après, la noble enfant est traduite comme Chrétienne devant le préfet de Rome, dont elle avait rebuté le fils ; elle persévère dans son refus, disant : « Je n’aurai jamais d’autre époux que Jésus-Christ ». Le tyran veut la contraindre à offrir de l’encens aux idoles, mais sa main ne se lève que pour faire le signe de la croix.

Une lumière éclatante environne sainte Agnès, et un Ange est à ses côtés. Le seul fils du préfet ose s’approcher d’elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Sainte Agnès lui rend la vie, et le jeune homme se déclare Chrétien.
Une lumière éclatante environne sainte Agnès, et un Ange est à ses côtés.
Le seul fils du préfet ose s’approcher d’elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds.
Sainte Agnès lui rend la vie, et le jeune homme se déclare Chrétien.

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Supplice affreux pour elle : on la renferme dans une maison de débauche. « Je ne crains rien, dit-elle ; mon Époux, Jésus-Christ, saura garder mon corps et mon âme ». Et voici, ô miracle, que ses cheveux, croissant soudain, servent de vêtement à son corps virginal, une lumière éclatante l’environne, et un Ange est à ses côtés. Le seul fils du préfet ose s’approcher d’elle, mais il tombe foudroyé à ses pieds. Sainte Agnès lui rend la vie, et, nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, reconnaît le Dieu du Ciel et se déclare Chrétien.

Sainte Agnès est jetée sur un bûcher ardent, mais les flammes la respectent et forment comme une tente autour d’elle et au-dessus de sa tête. Pour en finir, le juge la condamne à avoir la tête tranchée. Le bourreau tremble, il faut que sainte Agnès l’encourage : « Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j’aime ; détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels ». Le bourreau frappe enfin, et l’âme de sainte Agnès s’envole au Ciel.

C’était le 21 janvier de l’an 304, saint Marcellin étant pape, Dioclétien et Maximien Hercule empereurs.

Timbre-poste émis par la Cité du Vatican en 1949

Première valeur d’une série de dix timbres représentant des basiliques romaines

La série se termine par un timbre réprésentant le Pape Pie XII

Intérieur de la Basilique Sainte-Agnès-hors-les-murs à Rome.
Intérieur de la Basilique Sainte-Agnès-hors-les-murs à Rome.

1846

FÊTE DE SAINTE AGNÈS POUR LA SECONDE FOIS :

Le 28 janvier est la date de naissance de sainte Agnès. Une tradition dit que huit jours après le martyre de sainte Agnès, ses parents vinrent prier sur son sépulcre.

La Sainte leur apparut alors environnée « d’un groupe de Vierges », resplendissantes de lumière.

« À sa droite, se tenait un agneau plus blanc que la neige : c’était le Christ qui consacrait son union avec celle qui devenait Son épouse par la virginité et le martyre ».

Quelques années après, Constance, fille de l’Empereur Constantin, fut guérie en priant à ce tombeau. Elle reçut le Baptême peu après et fit bâtir en ce lieu une église sous le nom de la bienheureuse Agnès.

Cette deuxième fête correspond également à l’ancien jour octave qui terminait la grande solennité de la fête de sainte Agnès fêtée pendant huit jours.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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