S. Vincent de Paul
19 juillet
Chromolithographie tirée de « La Vie des Saints d’après les anciens manuscrits de tous les siècles »,
Henry de Riancey, éd. F. Kellerhoven, Paris - 1866, (coll. personnelle).
« Deus Caritas est » (I Jn IV, 8) (« Dieu est Charité » ou encore mal traduit par : « Dieu est Amour »)
« Deus Caritas est » (I Jn IV, 8)
(« Dieu est Charité » ou encore mal traduit par : « Dieu est Amour »)

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Ce Saint, dont le nom est devenu synonyme de charité, est l’une des plus pures gloires de la France et de l’humanité tout entière.

Il naquit à Pouy, près de Dax, le 24 août 1576, Grégoire XIII étant pape, Rodolphe II empereur et Henri III roi de France. Ses parents faisaient valoir une petite ferme qui était leur propriété, et vivaient du travail de leurs mains. Les premières années de saint Vincent se passèrent à la garde des troupeaux.

Dès lors on remarquait en lui le germe de son amour pour les pauvres. Un jour qu’il avait ramassé jusqu’à trente sous, somme considérable pour lui, il la donna au malheureux qui lui parut le plus délaissé. Quand ses parents l’envoyaient au moulin, s’il rencontrait des pauvres sur sa route, il ouvrait le sac de farine et leur en donnait à discrétion. Son père, témoin de sa charité et devinant sa rare intelligence, résolut de s’imposer les plus durs sacrifices pour le faire étudier et le pousser au sacerdoce : « Il sera bon prêtre, disait-il, car il a le cœur tendre ».

À vingt ans, nous le voyons étudier la théologie à Toulouse et recevoir bientôt le grade de docteur. Un an après son ordination au Sacerdoce, il se voit obligé d’aller à Marseille, recueillir un legs que lui a laissé un de ses amis. Au retour, voyageant par mer pour se rendre à Narbonne, il est pris par des pirates et emmené captif en Afrique. Sa captivité, d’abord très dure et accompagnée de fortes épreuves pour sa Foi, se termina par la conversion de son maître, qui lui rendit la liberté. C’est alors que saint Vincent va se trouver dans sa voie.

1763

Les circonstances le font nommer aumônier général des galères, et il se dévoue au salut de ces malheureux criminels avec une charité couronnée des plus grands succès. La Providence semble le conduire partout où il y a des plaies de l’humanité à guérir : à une époque où la famine et les misères de toutes sortes exercent les plus affreux ravages, il fait des prodiges de dévouement ; des sommes incalculables passent par ses mains dans le sein des pauvres, il sauve à lui seul des villes et des provinces entières.

Ne pouvant se multiplier, il fonde, en divers lieux, des Confréries de Dames de la Charité, qui se transforment bientôt dans cette institution immortelle et incomparable des Filles de la Charité, plus connues sous le nom de Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul.

Saint Vincent de Paul, le « Père des enfants trouvés ».
Saint Vincent de Paul, le « Père des enfants trouvés ».

1764

Nulle misère ne le laisse insensible ; il trouve le moyen de ramasser lui-même et de protéger partout ces multitudes d’enfants, fruit du libertinage, exposés à l’abandon et à la mort, et mérite le nom de Père des enfants trouvés.

Il a formé des légions d’anges de charité ; mais il lui faut des légions d’apôtres, et il fonde les Prêtres de la Mission, destinés à évangéliser la France et même les peuples infidèles. Il n’est pas jusqu’aux filles débauchées au salut desquelles s’intéresse saint Vincent de Paul, et en faveur desquelles il fonde des établissements destinés à en sauver des milliers.

Timbre-poste émis par la Cité du Vatican en 1960

Premier d’une série de trois valeurs pour le 3e centenaire

de la mort de saint Vincent de Paul et de celle de sainte Louise de Marillac

Saint Vincent de Paul, canonisé par Clément XII le 17 juin 1737.
Saint Vincent de Paul, canonisé par Clément XII le 17 juin 1737.

1765

Il mourut le 27 septembre 1660, Alexandre VII étant pape, Léopold Ier empereur et Louis XIV roi de France.



Jeudi 8 juin 2023
FÊTE-DIEU
le jeudi après la Sainte Trinité

1re classe
Temps après la Pentecôte

Notre-Dame de la Sagesse


S. Maximin,

1er évêque d’Aix-en-Provence

L’un des 72 disciples de N. S.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez laissé sous un Sacrement admirable le mémorial de Votre Passion, daignez nous accorder la grâce de révérer les sacrés mystères de Votre Corps et de Votre Sang, de manière à ressentir toujours en nous le fruit de Votre rédemption. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Médard et Saint Godard étaient frères jumeaux, et fils d’un des principaux seigneurs de la nation des Francs et d’une noble Gallo-Romaine nommée Protagie, et qui était Chrétienne. Protagie convertit d’abord son époux et consacra à Dieu ses deux enfants.


Saint Médard était, dès ses premières années, d’une tendre compassion pour les pauvres ; il donna son habit et son cheval à deux malheureux. Saint Godard ne le cédait pas en vertu à son frère, et l’égala, dans le succès des études qu’ils firent, sous la direction des évêques de Tournai et de Vermand. Ils entrèrent ensemble dans les Ordres et s’attirèrent la vénération universelle.


Saint Godard fut élu bientôt au siège métropolitain de Rouen, et n’accepta qu’avec un vif regret ; mais Dieu avait sur lui des desseins particuliers. Il coopéra avec saint Remi, saint Waast et son frère, à la conversion de Clovis ; il assista au premier concile d’Orléans, en 551, et consacra saint Lô, évêque de Coutances, sur les révélations d’un Ange.


Pendant ce temps, saint Médard était élevé au siège de Vermand, qui fut transféré à Noyon, parce que cette seconde ville était plus à l’abri des courses des barbares. Puis il fut élu à Tournay et réunit les deux sièges, où il mérita par ses vertus, par ses miracles, par ses épreuves, une renommée qui s’étendit dans toutes les Gaules.


Saint Médard mourut à Noyon, et son corps parut entouré de lumières célestes. On lui attribue l’institution de la fête de la Rose, dans laquelle il donnait une couronne de roses et une dot de 25 livres à la jeune fille de Salency qui jouissait de la meilleure réputation de vertu.

Saint Godard était mort à Rouen le 8 juin 528, et sa belle âme avait été vue s’élevant vers le Ciel sous la forme d’une colombe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’oubliez jamais que Dieu bénit d’une manière étonnante la charité envers les pauvres.

Méditation du jour
Qu’il faut nous adonner à l’imitation de Jésus-Christ  suite

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