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S. Patrick
17 mars
RÉSUMÉ : Alors qu’au Ve siècle les Francs, les Germains et les autres peuples du Nord n’avaient pas encore reçu la lumière de l’Évangile, Dieu suscita « le confesseur et pontife saint Patrice (ou Patrick) pour annoncer Sa gloire aux païens » de l’Hibernie appelée aujourd’hui l’Irlande. Ce saint Évêque mit si bien en valeur les talents que Dieu lui avait donnés qu’il devint le Père de tout ce peuple et que l’Irlande garde pour lui, après treize siècles, une dévotion ardente et tendre que rien n’a pu affaiblir. Fortifié par le secours d’en-Haut, il fut grand devant les rois et les princes. D’abord hostiles, ils finirent par l’écouter et l’aidèrent, durant ses trente-trois ans d’apostolat, à couvrir d’églises, de monastères et d’écoles cette île qui devait bientôt mériter de s’appeler l’île des Saints. Saint Patrick mourut en 464. Le 17 mars est une fête nationale en Irlande. Par les mérites de ce Saint, dont les austérités sont demeurées célèbres, demandons à Dieu la grâce d’accomplir en ce saint temps de Carême les pénitences qu’Il nous commande. 1308 Saint Patrice (ou Patrick) naquit probablement dans un village des anciennes Gaules, près de Boulogne-sur-Mer ; c’était l’an 373, saint Damase Ier étant Pape et Valentinien empereur romain ; on croit qu’il était le neveu de saint Martin de Tours, du côté maternel. Quoi qu’il en soit, ses parents l’élevèrent dans une haute piété. Il avait seize ans, quand il fut enlevé par des brigands et conduit providentiellement dans le pays dont il devait être l’apôtre. Saint Patrick profita des cinq ou six ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages de l’Irlande, tout en gardant des troupeaux dans les bois et sur les collines. Un jour qu’il vaquait à ses occupations ordinaires, un Ange lui apparut sous la forme d’un jeune homme, lui ordonnant de creuser la terre, et le jeune esclave y trouva l’argent nécessaire au rachat de sa liberté. Il passa alors en France sur un navire et se rendit au monastère de Marmoutier, où il se prépara, par l’étude, la mortification et la prière, à la mission d’évangéliser l’Irlande. Timbre-poste émis par l’Irlande libre en 1961
pour le 15e centenaire de la mort de saint Patrick Dernière valeur d’une série de trois timbres semblables Saint Patrick, né en France, a évangélisé l'Irlande et en est le patron céleste. 1886 Quelques années plus tard, il alla, en effet, se mettre, dans ce but, à la disposition du Pape qui l’ordonna Évêque et l’envoya dans l’île que son zèle allait bientôt transformer. Son apostolat fut une suite de merveilles. Le roi lutte en vain contre les progrès de l’Évangile ; s’il lève son épée pour fendre la tête du Saint, sa main demeure paralysée ; s’il envoie des émissaires pour l’assassiner dans ses courses apostoliques, Dieu le rend invisible, et il échappe à la mort ; si on présente à saint Patrick une coupe empoisonnée, il la brise par le signe de la croix. La Foi se répandait comme une flamme rapide dans ce pays qui mérita plus tard d’être appelé l’île des Saints. Saint Patrick avait peu d’auxiliaires ; il était l’âme de tout ce grand mouvement chrétien ; il baptisait les convertis, guérissait les malades, prêchait sans cesse, visitait les rois pour les rendre favorables à son œuvre, ne reculant devant aucune fatigue ni aucun péril. La prière était sa force ; il y passait les nuits comme les jours. Dans la première partie de la nuit, il récitait cent Psaumes et faisait en même temps deux cents génuflexions ; dans la seconde partie de la nuit, il se plongeait dans l’eau glacée, le cœur, les yeux, les mains tournés vers le Ciel, jusqu’à ce qu’il eût fini les cinquante derniers Psaumes. Il ne donnait au sommeil qu’un temps très court, étendu sur le rocher, avec une pierre pour oreiller, et couvert d’un cilice, pour macérer sa chair même en dormant. Est-il étonnant qu’au Nom de la Sainte Trinité il ait ressuscité trente-trois morts et fait tant d’autres prodiges ? Il rendit le dernier soupir l’an 464, saint Hilaire étant Pape, Majorien l’un des derniers empereurs romains à Ravenne et Childéric Ier roi des Francs-Saliens ; son corps répandit une suave odeur, et on entendit chanter les Anges à ses funérailles. Peu de Saints sont si populaires et si vénérés dans leur pays que saint Patrick en Irlande. Timbre-poste émis par la Cité du Vatican en 1961
pour le 15e centenaire de la mort de saint Patrick Troisième valeur d’une série de quatre timbres semblables deux à deux Saint Patrick en habits sacerdotaux avec mitre et crosse épiscopales représenté sur une pierre tombale au cimetière de Faughart en Irlande. LE « PURGATOIRE DE SAINT-PATRICK »
Timbre-poste émis par la Cité du Vatican en 1961 pour le 15e centenaire de la mort de saint Patrick Deuxième valeur d’une série de quatre timbres semblables deux à deux Le « Purgatoire » de saint Patrick, à Lough Derg en Irlande. 1888 Saint Patrick avait entrepris de jeûner quarante jours entiers sans prendre aucun aliment et pour cela, il s’était retiré sur une montagne. Afin d’exciter à une conversion parfaite ceux qui venaient le voir, il aurait touché la terre de son bâton et il se serait formé une excavation profonde d’où il sortait des flammes et d’où l’on entendait des gémissements et des cris. C’est ce qu’on appelait le Puits et le Purgatoire de saint Patrice. Un couvent s’était fondé sur ces lieux mêmes, sous la juridiction des moines de Cîteaux. Le pénitent ne pouvait entrer dans la caverne qu’avec une permission de l’Évêque et du Prieur du couvent. Durant huit jours, il était soumis au régime du pain et de l’eau et le neuvième on ne lui donnait rien à manger, puis on l’introduisait le soir et on fermait la porte à clef pour ne la rouvrir que vingt-quatre heures après. Si le pénitent, toujours selon la tradition, résistait aux insultes et aux supplices des démons, en ayant toujours le Nom de Jésus à la bouche, on le retrouvait purifié après les vingt-quatre heures ; si, au contraire, il s’abandonnait aux caresses et aux terreurs des démons sans invoquer Jésus, il était perdu et on ne l’attendait plus. Au XIIe siècle et par la suite, des moines et d’autres écrivains mentionnent les merveilles du Purgatoire de saint Patrice. Tradition très controversée aujourd’hui bien sûr ! mais on en retrouve les traces dans l’ancien Office de saint Patrice et l’Église de Paris insère en 1622 (date à laquelle Paris devient archevêché, de suffragant de Sens qu’il était) dans son Bréviaire, imprimé par ordre du premier Archevêque de Paris, Mgr de Gondy, ce passage : « On visite encore maintenant un autre pénitentiel qui s’appelle le Puits ou le Purgatoire de saint Patrice, du nom de ce Saint ». Mais fermé à deux reprises pendant une longue période, le trou de saint Patrice a vu sa grotte comblée et remplacée par une chapelle en 1790. |
Mercredi 11 décembre 2024
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