S. Norbert
6 juin

RÉSUMÉ :

Saint Norbert, né en 1080, à Xanten, près de Cologne, fut élevé à la cour de l’empereur. Un jour qu’il allait à cheval accompagné d’un serviteur, il est assailli par un ouragan. Comme saint Paul, sur le chemin de Damas, il entend une voix qui l’appelle au service de l’Église. La foudre en même temps éclate et le renverse par terre. Quand il se relève, c’est avec le désir de se consacrer à Dieu. Initié aux saints Ordres, il se donna tout entier à la prédication de la parole de Dieu. Puis, guidé par l’Esprit-Saint qui continue au cours des siècles à sanctifier l’Église, il se choisit une retraite dans un lieu désert, appelé Prémontré, non loin de Soissons, et y institua l’Ordre qui porte ce nom.

À la mort de ce saint Fondateur, cette famille nouvelle comptait à cet endroit seul plus de mille chanoines réguliers. Saint Norbert participa à la plénitude du sacerdoce du Christ en étant sacré Archevêque de Magdebourg. Il aida le Pape Innocent II à triompher de l’antipape Anaclet et fut l’ami de saint Bernard. Après avoir pleinement mis en valeur les talents que Dieu lui avait confiés pour la direction de sa famille religieuse et de son diocèse, « cet homme de Dieu, dit le Bréviaire, plein de l’Esprit-Saint et chargé de mérites, s’endormit dans le Seigneur l’an du salut 1134 ».

Saint Norbert, archevêque de Magdebourg, fondateur de l
Saint Norbert, archevêque de Magdebourg, fondateur de l'Ordre des Prémontrés (1080 - 1134).

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Saint Norbert est né près de Cologne l’an 1080, saint Grégoire VII étant pape, Henri IV empereur d’Allemagne et Philippe Ier roi de France. Il fut engagé dès son jeune âge dans la cléricature ; mais il fréquentait plus la cour que l’Église et reculait devant les Ordres sacrés, afin de suivre la voie des plaisirs.

Il avait déjà trente-trois ans, quand, traversant à cheval une belle prairie, accompagné d’un seul serviteur, il fut assailli par une soudaine et horrible tempête. La scène de saint Paul sur le chemin de Damas se renouvela, car saint Norbert entendit une voix céleste lui dire : « Pourquoi Me fuyez-vous ? Je vous destinais à édifier Mon Église, et vous scandalisez Mon peuple ». En même temps, la foudre éclate et le renverse par terre, où il demeure évanoui pendant une heure entière. Quand il eut recouvré ses sens, il dit à Dieu : « Seigneur, que demandez-Vous de moi ? ». Et la réponse à sa question lui fit comprendre qu’il devait quitter le monde et vivre dans la pénitence. La conversion fut immédiate et complète, et bientôt l’on put voir, non sans étonnement, le brillant gentilhomme échanger ses riches vêtements contre la bure du moine. Il se prépara pendant quarante jours, dans un monastère, à offrir pour la première fois le saint Sacrifice de la Messe.

Saint Norbert obtint du Pape les pouvoirs de missionnaire apostolique et commença à prêcher la pénitence. Ses œuvres étaient plus éloquentes encore que sa prédication : il marchait nu-pieds, même en plein hiver au milieu de la neige, n’avait pour vêtement qu’un rude cilice en forme de tunique et un manteau de pénitent ; il observait perpétuellement le carême selon la rigueur des premiers siècles de l’Église, et y ajoutait de ne manger presque point de poisson et de ne boire du vin que très rarement : on eût dit un nouveau saint Jean-Baptiste, par son zèle et ses austérités.

Cependant Dieu réservait à saint Norbert la gloire de fonder un Ordre religieux célèbre, celui des Prémontrés, ainsi nommé parce que le Saint avait eu révélation du lieu où il devait l’établir. Saint Augustin lui ayant apparu, une Règle d’or à la main, il comprit qu’il devait adopter pour son Ordre la Règle de ce grand docteur. Lui et ses premiers religieux firent profession le jour de Noël 1122. Règle de ses frères, saint Norbert leur recommandait surtout trois choses : la pureté du cœur et la propreté extérieure dans les divins offices et le service des autels, —l’expiation de leurs fautes et négligences en plein chapitre, —l’hospitalité et le soin des pauvres.

En 1126 se réalisa une vision que sa mère avait eue avant sa naissance : saint Norbert fut obligé d’accepter l’archevêché de Magdebourg, et il eut désormais, outre le souci de son Ordre, le soin de son diocèse, où son apostolat fut traversé par de grandes persécutions et couronné d’abondants fruits de salut. Rien, du reste, n’avait changé dans sa vie, et jusqu’à sa mort, qui arriva le 7 juin, il mena dans son palais la vie d’un moine dans sa cellule. C’était l’an 1134, Innocent II étant pape, Lothaire III empereur d’Allemagne et Louis VI le Gros roi de France.




  • Lundi 15 septembre 2025
    Les Sept Douleurs de la

    Bienheureuse Vierge Marie
    2e classe

    Temps après la Pentecôte



    Oraison - collecte
    Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


    Mémoire de S. Nicomède, martyr :


    Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il

    Vie du Saint du jour
    Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

    Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

    La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


    Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


    Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


    Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


     voir la grande vie du Saint


    Résolution pratique du jour
    Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

    Méditation du jour
    Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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