S. Médard
8 juin

RÉSUMÉ :

Saint Médard et Saint Godard étaient frères jumeaux, et tous deux fils d’un des principaux seigneurs de la nation des Francs et d’une noble Gallo-Romaine nommée Protagie, et qui était Chrétienne. Protagie convertit d’abord son époux et consacra à Dieu ses deux enfants.

Saint Médard était, dès ses premières années, d’une tendre compassion pour les pauvres ; il donna son habit et son cheval à deux malheureux. Saint Godard ne le cédait pas en vertu à son frère, et l’égala, dans le succès des études qu’ils firent, sous la direction des évêques de Tournai et de Vermand. Ils entrèrent ensemble dans les Ordres et s’attirèrent la vénération universelle.

Saint Godard fut élu bientôt au siège métropolitain de Rouen, et n’accepta qu’avec un vif regret ; mais Dieu avait sur lui des desseins particuliers. Il coopéra avec saint Remi, saint Waast et son frère, à la conversion de Clovis ; il assista au premier concile d’Orléans, en 551, et consacra saint Lô, évêque de Coutances, sur les révélations d’un Ange.


Pendant ce temps, saint Médard était élevé au siège de Vermand, qui fut transféré à Noyon, parce que cette seconde ville était plus à l’abri des courses des barbares. Puis il fut élu à Tournay et réunit les deux sièges, où il mérita par ses vertus, par ses miracles, par ses épreuves, une renommée qui s’étendit dans toutes les Gaules.

Saint Médard mourut à Noyon, et son corps parut entouré de lumières célestes. On lui attribue l’institution de la fête de la Rose, dans laquelle il donnait une couronne de roses et une dot de 25 livres à la jeune fille de Salency qui jouissait de la meilleure réputation de vertu.

Saint Godard était mort à Rouen le 8 juin 528, et sa belle âme avait été vue s’élevant vers le Ciel sous la forme d’une colombe.

Une « fête de la Rose » qui a vraiment un sens :  encourager la vertu et doter les jeunes filles en vue d
Une « fête de la Rose » qui a vraiment un sens :
encourager la vertu et doter les jeunes filles en vue d'un éventuel mariage.

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Saint Médard, l’un des plus célèbres pontifes de l’Église de France, au VIe siècle, naquit à Salency, en Picardie vers l’an 457, saint Léon Ier le Grand étant pape, Léon Ier empereur d’Orient, Majorien empereur d’Occident et Chidéric Ier roi des Francs.

Sa pieuse mère fit bientôt recevoir le Baptême à son mari, jusque-là païen, et dès lors la maison des deux époux parut aux yeux de tous comme le type d’une maison parfaitement conforme à l’Évangile ; aussi Dieu bénit-Il les pieux chrétiens en leur donnant pour fils deux futurs saints évêques, saint Médard et saint Gildard (ou Godard).

La jeunesse de saint Médard fut remarquable par sa grande compassion pour les pauvres et les malheureux ; il s’assujettissait à des jeûnes rigoureux, afin de leur distribuer sa nourriture, et se privait de tout pour en faire don aux membres de Jésus-Christ. Un jour, il rencontra un mendiant aveugle qui était presque nu ; il se dépouilla de son habit pour l’en revêtir ; et comme on lui demandait ce qu’il en avait fait, il dut répondre qu’il l’avait donné à un pauvre aveugle dont la misère l’avait touché.

Un autre jour son père, revenant de la campagne avec un grand nombre de chevaux, le chargea de les conduire dans un pré et de les y garder en attendant l’arrivée de ses domestiques. Tout à coup saint Médard aperçut un villageois chargé de harnais qu’il portait à grand’peine : « Eh ! mon ami, lui dit l’enfant, pourquoi vous chargez-vous d’un si pesant fardeau ? — C’est, répondit le paysan, que mon cheval vient de périr par accident ; j’emporte ses harnais, mais sans espoir de pouvoir acquérir un autre cheval ».

L’enfant, ému de compassion, prit un des chevaux confiés à sa garde et le força de l’emmener. Le Ciel témoigna par un prodige combien cet acte de charité lui était agréable ; car, après que saint Médard eut rendu compte à son père de son action, on trouva le nombre des chevaux complet. De plus, tous les gens de la maison virent un aigle couvrir saint Médard de ses ailes pendant une grosse pluie qui était tout à coup survenue.

La vie de l’étudiant et du prêtre répondit à de si admirables commencements ; toutes les œuvres de zèle auxquelles peut se livrer un ministre des âmes lui étaient connues et familières.

En 530, il fut élu évêque et sacré par saint Remi. La dignité épiscopale ne lui fit rien retrancher de ses pénitences. On vit ce saint vieillard, à l’âge de soixante-douze ans, parcourir les villages, les bourgs et les hameaux, prêchant, consolant son peuple, administrant les Sacrements avec un zèle infatigable.

Il étendit le règne de la Foi en quelques parties de son diocèse demeurées païennes ; et, par ses travaux comme par ses miracles, il eut la douce joie de sauver un grand nombre d’âmes.

C’est de sa main que la reine sainte Radegonde, après avoir quitté la cour, reçut le voile de religieuse.

Enfin saint Médard, âgé de quatre-vingt-sept ans, plus chargé encore de vertus et de mérites que d’années, rendit son âme au Créateur, en l’an 545, Vigile étant pape, Justinien empereur d’Orient et Clotaire Ier roi des Francs.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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