S. Judicaël
16 décembre

1553

Judual, prince de Domnonée (région comprise entre le Mont Saint-Michel et Brest), recouvra ce pays par la victoire de Clotaire Ier sur Chramnus et Conomor. Judhaël, son fils et son successeur, épousa Pritelle, dont il eut un grand nombre d’enfants. Saint Judicaël succéda à Judhaël, son père, dans la principauté, et prit le titre de roi.

Mais en 516, il se démit de la souveraineté en faveur d’un de ses frères, et embrassa l’état religieux à Gaël, monastère alors gouverné par saint Meen. Peu de temps après on l’obligea de reprendre le gouvernement de la principauté.

Entre les fondations pieuses qu’il fit, on distingue l’abbaye de Painpont au diocèse de Saint-Malo, laquelle appartient aujourd’hui (début du XIXe siècle) aux chanoines réguliers de la congrégation de France. Pour prévenir une guerre dangereuse, il se laissa persuader par saint Éloi de rendre hommage à Dagobert, qui le reçut, en cette occasion, avec les honneurs dus à un roi. Suivant Frédegaire et l’auteur anonyme des gestes de Dagobert, la cérémonie se fit à Clichy-la-Garenne près de Paris.

Quelque temps après, saint Judicaël (ou Guiguel, ou Gaël) retourna au monastère de Gaël, qui porte présentement le nom de Saint-Meen, et qui est dans le diocèse de Saint-Malo. Il y mourut dans la pratique des vertus religieuses, la nuit du 16 au 17 décembre, vers le milieu du septième siècle.

En 878, ses reliques furent transférées chez les bénédictins de l’abbaye de Marne en Poitou, dite aujourd’hui d’Ansion, ou de Saint-Jovin, du nom d’un saint solitaire qui florissait dans le quatrième ou le cinquième siècle, et qui est honoré le 11 juin.

On invoquait saint Judicaël dans les litanies anglaises du septième siècle. Il est nommé en ce jour dans le Martyrologe de France et dans celui des Bénédictins ; mais l’ancien calendrier de saint Meen n’en fait mention que le lendemain.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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