S. Joseph de Cupertino
18 septembre

RÉSUMÉ :


Humble fils de saint François d’Assise, dont nous célébrions hier les Stigmates, saint Joseph glorifie aussi la Croix de Jésus que la liturgie exaltait il y a quelques jours (14 septembre).

Comme le séraphique patriarche, il s’appliqua en effet à rester attaché à la Croix par une pauvreté complète, une obéissance héroïque et une pureté virginale.

Grâce à son esprit de sacrifice et de prière, il acceptait avec une sainte patience et une grande sérénité d’âme les outrages, les reproches et toutes sortes d’injures.

Aussi Dieu, qui exalte les humbles, le fit passer du rang des Frères dans celui des Clercs, et l’éleva jusqu’au Sacerdoce.

Il opérait de tels miracles qu’il supplia le Ciel de lui retirer les dons remarquables dont il était comblé.

Il mourut saintement à Osimo, en 1663.

769

Saint Joseph de Cupertino, ville du diocèse de Neritona, dans le Salentin, naquit, l’an du salut 1613, Paul V étant Pape, Matthias Ier empereur du saint empire, Philippe III de Sicile et de Naples roi des Deux-Siciles et Louis XIII roi de France, de parents pieux, et, prévenu de l’amour de Dieu, passa sa jeunesse et son adolescence dans une extrême simplicité et dans une rare innocence de mœurs.

Délivré par l’assistance de la Vierge Mère de Dieu d’une longue et cruelle maladie supportée avec une admirable patience, il se livra tout entier aux œuvres de piété et au culte des vertus ; puis, afin de correspondre plus intimement à l’appel de Dieu, qui le destinait à de plus grandes choses, il résolut de s’enrôler dans l’ordre séraphique.

Étant parvenu, après de nombreuses vicissitudes, au but de ses désirs, il entra chez les Mineurs Conventuels, au monastère de Grottella, et fut admis d’abord parmi les frères lais à cause de son ignorance des lettres, puis parmi les Clercs par une disposition spéciale de la Providence.

Initié au sacerdoce après ses vœux solennels, il se proposa un genre de vie plus parfait. C’est pourquoi, renonçant à toute attache mondaine et se privant presque absolument des choses terrestres nécessaires à la vie, il affligea son corps de toutes sortes de macérations : cilice, flagellation, chaînes ; en même temps il nourrissait son esprit des douceurs de la sainte oraison et de la contemplation la plus élevée. Il résulta de là que l’amour de Dieu dont son cœur était rempli depuis sa plus tendre enfance brilla en lui de plus en plus d’une façon merveilleuse.


Notice du Bréviaire :


Cet ardent amour se manifesta surtout dans de délicieuses extases en Dieu, dans des ravissements étonnants qui lui étaient très fréquemment ménagés. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que la seule obéissance suffisait pour le rappeler des extases qui le mettaient hors de ses sens. Cette vertu d’obéissance, il la cultivait avec tant de zèle, qu’il avait coutume de dire qu’il se laissait conduire par elle comme un aveugle et qu’il aimerait mieux mourir que désobéir.

Il imita si parfaitement la pauvreté du patriarche séraphique que, près de mourir, il put assurer à son supérieur qu’il n’avait vraiment rien dont il eût, selon la coutume des religieux, à se détacher. Mort à lui-même et au monde, il manifestait dans sa propre chair la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Quand il s’apercevait qu’en quelque assistant il y avait quelque souillure, aussitôt il répandait de lui-même un parfum miraculeux, indice de cette pureté sans tache que l’esprit immonde essaya vainement de ternir par les plus terribles assauts et qui néanmoins se conserva sans atteinte, grâce à une exacte surveillance de ses sens, à une juste mortification de son corps, et surtout à la protection spéciale de la très pure Vierge Marie qu’il avait coutume d’appeler sa Mère, qu’il vénérait comme telle avec la plus intime affection, et qu’il désirait voir honorée par les autres, afin que par son patronage ils obtinssent, disait-il, toute sorte de biens.


Cette sollicitude du bienheureux Joseph envers son prochain se traduisait par une active charité ; il était enflammé d’un tel zèle pour les âmes, qu’il procurait leur salut par tous les moyens. Étendant sa charité sur les pauvres et les infirmes, et sur tous ceux qui souffraient quelque tribulation, il les secourait de tout son pouvoir. Il n’écartait pas même de ses soins ceux qui l’accablaient de leurs insultes, de leurs reproches et de leurs outrages ; il recevait ces injures avec autant de patience, de mansuétude et d’un visage aussi gai que lorsque, au milieu de mille vicissitudes, il fut obligé de se rendre en divers lieux comme modérateur de son Ordre ou comme délégué de la sainte Inquisition.

Comme non seulement les peuples, mais les princes admiraient sa sainteté et les grâces dont il était doué d’En-Haut, il redoublait d’humilité, tellement que, se considérant comme un grand pécheur, il priait ardemment le Seigneur de le priver de Ses faveurs insignes et suppliait les hommes de jeter après sa mort son corps en un lieu où sa mémoire pût à jamais disparaître. Mais Dieu, qui Se plaît à élever les humbles et qui avait donné à Son serviteur, durant sa vie, une sagesse céleste, l’esprit de prophétie, la pénétration des cœurs, la grâce de guérison et d’autres privilèges merveilleux, rendit aussi sa mort précieuse et son sépulcre glorieux.

Saint Joseph avait prédit le lieu et le moment où il expirerait, et il mourut à Auximo, dans le Picenum, à l’âge de soixante et un ans, en 1674, Clément X étant Pape, Léopold Ier empereur du saint empire, Charles V de Naples roi des Deux-Siciles et Louis XIV roi de France. Des miracles l’illustrèrent encore après sa mort. Benoît XIV le mit au rang des bienheureux et Clement XIII au rang des Saints. Clement XIV étendit sa Messe et son office de son Ordre à toute la Chrétienté.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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