S. Hygin
11 janvier

RÉSUMÉ :

Saint Hygin, dont le père enseignait la philosophie à Athènes, succéda à saint Télesphore, sept jours après son martyre, dans la chaire de saint Pierre l’an 139.

On cite son zèle et sa vigilance contre les hérétiques, notamment Cerdon et Valentin, regardés comme les précurseurs du manichéisme. Le saint Pape a laissé le témoignage de sa doctrine dans d’admirables épîtres, dont deux ont survécu, et qui vengent le mystère de l’incarnation des erreurs et des blasphèmes de son temps.

Il établit des règlements touchant la discipline et réforma la hiérarchie du clergé.

Il a scellé sa Foi en souffrant le dernier supplice l’an 142, sous Antonin, empereur.

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Sept jours après le martyre du pape saint Télesphore, saint Hygin, dont le père faisait profession d’enseigner la philosophie dans la ville d’Athènes, et qui l’avait cultivée lui-même, fut mis sur la chaire de saint Pierre au temps de l’empereur Antonin, surnommé le Pieux.

Durant quatre ans trois mois et huit jours que ce très saint Pontife gouverna le siège apostolique, l’Église fut battue de deux horribles tempêtes. Premièrement, de la part des Gentils qui tenaient les Catholiques pour des magiciens et des sacrilèges et s’imaginaient que toutes les disgrâces du monde venaient en punition du mépris qu’ils faisaient des idoles ; aussi, ne laissaient-ils échapper aucune occasion de leur faire du mal, quand ils en avaient le pouvoir. Secondement, de la part des hérétiques qui faisaient une guerre intestine à l’Église ; car, dans ce temps-là, l’hérétique Valentin, après avoir publié ses rêveries en Égypte (la pluralité des dieux, jusqu’au nombre de trente, d’où descendait Jésus-Christ), vint à Rome pour y semer la zizanie. Et quoi qu’il feignît d’être catholique et n’osât publier ouvertement ses blasphèmes, il les faisait néanmoins secrètement glisser en des conférences particulières.

D’ailleurs, Cerdon, arrivé depuis peu des pays orientaux, où il avait prêché publiquement qu’il y avait plusieurs premiers principes, et nié la réalité du corps de Jésus-Christ, ne laissait pas de répandre son venin en cachette. Il admettait l’existence de deux dieux, rejetait la plus grande partie des Écritures et soutenait que Jésus-Christ n’était pas réellement né de la Vierge Marie et ne S’était revêtu de la chair qu’en apparence.

Le saint pape Hygin, l’ayant découvert, le chassa de l’Église. Cerdon feignit d’être repentant de ses fautes, rétracta ses impiétés et fut reçu dans la communion des fidèles ; mais comme sa pénitence n’avait point été sincère, il continua de dogmatiser en secret. Il fut excommunié une seconde fois.

Pour remédier plus efficacement à cette pernicieuse peste, saint Hygin écrivit sur ce même sujet quelques épîtres dont deux ont été conservées ; il y explique admirablement bien le mystère de l’Incarnation, que les hérétiques entendaient mal. On y voit aussi qu’il établit un ordre parmi le clergé, le distribuant en de certains degrés : ce n’est pas que cet ordre ne fût déjà en l’Église dès le temps des Apôtres, mais il ajouta quelque chose et mit quelque nouvel ornement dans les cérémonies de leur ministère.

Il déclara, de plus, de quelle manière le saint Chrême devait être consacré et ordonna qu’il n’y eût qu’un parrain et une marraine au Baptême. Il fit encore plusieurs autres règlements touchant la discipline ecclésiastique.

Enfin, après avoir consommé sa course, il reçut la couronne du martyre le 11 janvier, comme il est remarqué dans tous les Martyrologes, et comme l’Église en fait mémoire dans l’Office. Il fut enterré au Vatican. C’était l’an 142, Antonin étant empereur.


Jeudi 1er mai 2025
S. JOSEPH, artisan

confesseur
1re classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Dieu créateur de toutes choses, Vous qui avez imposé aux hommes la loi du travail, faites, dans Votre bonté, qu’à l’exemple de saint Joseph et sous son patronage, nous accomplissions parfaitement l’ouvrage que Vous commandez et parvenions aux récompenses que Vous promettez. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église autrefois baptisa les fêtes païennes, usant avec une souveraine liberté des dates et des cérémonies pour les doter d’un contenu Chrétien tout nouveau.


S’inspirant de cette tradition, voici qu’elle place la fête civile du travail, le premier mai, sous le puissant patronage de saint Joseph, l’humble artisan que Dieu a choisi pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné.


Qui, mieux que lui, en son labeur de chaque jour, rendit grâces à Dieu le Père par le Seigneur Jésus, son apprenti docile et obéissant, Celui que l’on appelait le fils du charpentier ?


Puisse saint Joseph couvrir de sa vigilante protection ce monde du travail dont il partagea le sort austère : puisse-t-il guider et soutenir ses efforts pour faire régner dans le monde la justice et la charité, sous la loi d’amour du Christ Jésus.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’assister qu’à la vraie Messe. Et, lorsqu’on le peut, chaque jour car : « Une seule Messe procure plus d’honneur à Dieu que toutes les pénitences des Saints ». (S. Alphonse de Liguori)

Méditation du jour
Louange à Marie  suite

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