S. Hubert
3 novembre

En ce jour on bénit des pains en l’honneur de saint Hubert dont la fête se célèbre en Belgique le 3 novembre. L’Église demande à Dieu que ceux qui mangent de ce pain soient préservés de la morsure des chiens enragés, de la peste et d’autres maladies. Dans une deuxième oraison elle fait la même demande pour les animaux auxquels on le donne à manger.

« —Seigneur, s’écrie le jeune prince futur saint Hubert, que voulez-Vous que je fasse ? »
« —Seigneur, s’écrie le jeune prince futur saint Hubert, que voulez-Vous que je fasse ? »

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Saint Hubert, né en 657, Vitalien devenant pape, Constant II empereur à Byzance et Clotaire III roi des Francs, était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d’une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l’étreindre de ses griffes redoutables. À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! ». Aussitôt, se jetant sur l’animal féroce, il lui donna le coup de la mort. C’est là, sans doute, le premier titre de saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.

Plus tard, saint Hubert chassait, un Vendredi saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui n’était pas un crime, mais une chose fort peu convenable pour un Chrétien. Soudain un beau cerf, qu’il poursuit avec ardeur, s’arrête et lui fait face. Entre les cornes de l’animal brille une croix éclatante, et une voix prononce ces paroles :

« —Hubert ! Hubert ! si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer.

« —Seigneur, s’écrie le jeune prince, que voulez-Vous que je fasse ?

« —Va vers l’évêque Lambert, il t’instruira ».

« Les Grandes Heures d’Anne de Bretagne » (1508)

Miniatures de Jean Bourdichon

1529

Quelques années après nous trouvons saint Hubert, qui a renoncé à tous ses droits sur la couronne d’Aquitaine, vêtu d’un costume de pèlerin et cheminant vers Rome. Comme il arrivait au tombeau des saints Apôtres, le pape Sergius, dans une vision, apprenait le meurtre de l’évêque Lambert, victime de son zèle pour la défense de la sainteté conjugale, et il recevait l’ordre d’envoyer à sa place, le pèlerin qui arrivait en ce moment, pour prier, à la basilique de Saint-Pierre. Le pontife trouva en effet l’humble pèlerin, lui fit connaître les ordres du Ciel, et saint Hubert, malgré sa frayeur et ses larmes, dut se soumettre au joug que lui imposait la volonté de Dieu.


De retour en sa patrie, saint Hubert fonda l’évêché de Liège, où il fit briller toutes les vertus des Apôtres. Sa douce et persuasive éloquence captivait les foules ; il parlait quelquefois pendant trois heures consécutives, sans qu’on se lassât de l’entendre. À la puissance de la parole, il joignait celle des miracles. À sa prière, les démons abandonnaient le corps des possédés, les flammes de l’incendie s’éteignaient, la sécheresse la plus désastreuse cessait tout à coup pour céder la place à une pluie féconde, qui venait réjouir les campagnes : « Le Dieu d’Élie est le nôtre, disait-il, implorons-Le, dans la prière et le jeûne ; la miséricorde fera le reste ».


Une voix céleste lui dit un jour : « Hubert, dans un mois tes liens seront brisés ». Il se prépara pieusement à la mort, et, après avoir chanté le Credo et entonné le Pater, il rendit son âme à Dieu le 3 mai 727, à l’âge de soixante-dix ans, Grégoire II étant pape, Léon III empereur de Byzance et Thierry IV roi des Francs à l’époque de Charles Martel.

On l’invoque spécialement contre la rage et contre la peur.


Jeudi 3 juillet 2025
S. Irénée,

évêque et Martyr
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez accordé au bienheureux Irénée, Votre Martyr et Pontife, de réprimer les hérésies par la vérité de sa doctrine et d’affermir la paix de l’Église, nous Vous en supplions, donnez à Votre peuple la constance en la sainte religion, et à nos temps Votre paix. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Vers la fin du IIe siècle, alors que les sectes gnostiques cherchaient à saper par sa base la religion chrétienne, Dieu suscita saint Irénée pour leur résister en face. « Il lui accorda la grâce de détruire les hérésies par la vérité de la doctrine ».


Succédant à saint Pothin sur le siège de Lyon en 177, saint Irénée « prêcha à temps et à contre-temps », comme le veut saint Paul, et se fit le défenseur du Christ et de Son Épouse.

L’Église, déclare-t-il, disséminée à travers le monde, jusqu’aux extrémités de la terre, professe la Foi qu’elle a reçue des Apôtres qui l’ont reçue eux-mêmes du Fils de Dieu.

Et cette Église a son centre à Rome « avec qui toute l’Église doit s’accorder à cause de sa principauté supérieure, car, par la succession des Pontifes romains la tradition apostolique de l’Église est parvenue jusqu’à nous ».


Ardent apologiste, saint Irénée fut aussi un profond théologien. On l’a appelé le père de la théologie catholique et l’anneau d’or qui relie l’esprit de l’Évangile à la doctrine des Pères.


L’oreille encore remplie des derniers échos de l’enseignement apostolique, il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de notre Foi. Son traité : La fausse science démasquée et réfutée aussi appelé Contre les hérésies, porta un coup mortel à l’hérésie gnostique.


Saint Jérôme lui donne le titre glorieux de Martyr. Il mourut, croit-on, pendant la persécution de Septime-Sévère en 202. Benoît XV étendit sa fête à l’Église universelle.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Imitons autant qu’il est possible les Saints et et leurs vertus.

« Irénée, successeur du Martyr saint Pothin, donné pour Évêque à la ville de Lyon par le bienheureux Polycarpe, m’apparaît avec une brillante auréole de vertus ». (S. Grégoire de Tours)


Méditation du jour
Certitude  suite

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