S. Honorat (de Lérins)
16 janvier
Saint Honorat, quitte le monde (« Cette vie plaît, mais elle trompe ») et arrive sur l
Saint Honorat, quitte le monde (« Cette vie plaît, mais elle trompe »)
et arrive sur l'île de Lérins aride et inhabitable,
la rend jardin délicieux, embaumé des fleurs de la science et de la sainteté.

1185

Saint Honorat naquit dans les Gaules, d’une famille illustre, mais païenne. Dieu mit de bonne heure en cet enfant prédestiné le désir du Baptême, et il s’y prépara par toutes les vertus qui font l’ornement de la jeunesse. Il dut tout à la grâce et à son heureux naturel, car il avait contre lui ses parents, ses amis et le milieu corrupteur dans lequel il lui fallait vivre.

Jusqu’après son Baptême, son père chercha par tous les moyens possibles à le détourner de la vie chrétienne ; mais, au milieu de toutes les séductions, l’invincible jeune homme se disait : « Cette vie plaît, mais elle trompe ». Belle parole, qui devrait servir de maxime à la folle jeunesse entraînée si facilement par les faux appâts du monde.

Le jeune Honorat réfléchissait, et tout le portait à quitter le monde pour Dieu : « J’entends dans le monde des maximes bien différentes de celles de l’Église ; il faut choisir : d’un côté on me prêche la modestie, la mortification, la vie de l’âme ; de l’autre, la jouissance, la vie du corps ; ici Jésus m’appelle à régner au Ciel ; là, le démon à régner sur la terre. Hâtons-nous, mon âme, de renoncer aux choses terrestres pour nous donner à Dieu ».

Dès lors, saint Honorat vit comme un moine, le jeûne amaigrit son visage, la prière occupe ses journées. Après quelques années d’incertitudes sur sa vraie vocation, il aborde l’île de Lérins, sur les côtes de la Provence, au large de Cannes ; les serpents la rendaient inhabitable, mais ils disparaissent sous ses pas, et cette île aride et déserte devient un jardin délicieux, embaumé des fleurs de la science et de la sainteté. Par saint Honorat, l’Occident a trouvé aussi en lui sa Thébaïde ; Lérins devient une pépinière de savants, d’évêques et de Saints, et sa gloire rejaillit sur toute l’Église.

À la mort de son évêque, l’Église d’Arles réclame un vertueux pontife, et la voix populaire appelle saint Honorat sur ce siège illustre. C’est là qu’il se surpasse lui-même et retrace en sa vie, toute de zèle et de saintes œuvres, l’image du pasteur selon le cœur de Dieu, dont la charité n’a d’égal que le courage inflexible à défendre les intérêts de Jésus-Christ. Saint Hilaire d’Arles, son disciple et son successeur, nous a laissé de lui un magnifique éloge. Retenons-en cette belle parole : « Si l’on voulait représenter la Charité sous une figure humaine, il faudrait faire le portrait d’Honorat ».

Cet illustre pontife mourut en l’an 429, saint Célestin Ier étant pape, Valentinien III empereur et Clodion le Chevelu roi des Francs Saliens. Beaucoup de personnes virent son âme s’élever au Ciel parmi les chœurs des Anges.

LES ÎLES DE LÉRINS
A. Robida, « La Vieille France, Texte, dessins et lithographies - Provence »

Librairie illustrée - Paris.

Cannes (vers le Sud) il y a une centaine d
Cannes (vers le Sud) il y a une centaine d'années.
À droite la colline du Suquet dominant le vieux village et le port.
À gauche les îles de Lérins avec l'extrémité occidentale de Saint-Honorat.

1984

« (…) et dans la mer, à peu de distance de ces côtes superbes, les belles îles Lérins, Sainte-Marguerite et Saint-Honorat. »

« Les îles Lérins, se développant en face du vieux château [de Cannes au Suquet], ne sont pas à plus de deux kilomètres du cap de la Croisette [petite Croix] ; la première et la plus grande est l’île de Sainte-Marguerite, elle est aussi d’un relief plus montueux. »

« L’autre île, Saint-Honorat a pour elle le prestige de ses ruines. Le monastère, fondé au Ve siècle par saint Honorat dans cette île d’où rayonna le Christianisme par la Gaule, devint aux siècles suivants une grande abbaye illustrée par la vertu et les travaux d’une population de plusieurs milliers de moines, pépinière où l’Église venait chercher des évêques et des abbés pour les innombrables abbayes qui naissaient alors partout.

« Des catastrophes fondirent sur elle, les Sarrasins en 725 [ou 731] ravagèrent l’île et massacrèrent l’abbé saint Porc[h]aire avec plus de cinq cents moines. Les descentes se renouvelèrent si souvent, l’abbaye se trouvait si exposée par sa situation, que les moines durent la fortifier et construire au XIe siècle le château fort qui fait une si belle ruine à l’extrémité de l’île.

« Les Sarrasins en 725 ravagèrent l
« Les Sarrasins en 725 ravagèrent l'île et massacrèrent l'abbé saint Porchaire avec plus de cinq cents moines. »
Les extrémités occidentales des deux îles de Lérins.

1986

« L’abbaye après des siècles d’illustration tomba dans les désordres et devint comme une ferme entre les mains d’abbés commendataires : il y avait loin des milliers de moines de sa grande époque aux quatre religieux que, dans le monastère endormi, trouva la bulle de suppression en 1787. 

« Les ruines de l’abbaye ont été récemment dénaturées par l’installation d’un couvent de Bernardins qui, tout en respectant certaines parties, ont opéré des démolitions et des reconstructions regrettables.

« Heureusement il reste le château fort élevé naguère pour protéger le couvent, c’est-à-dire quelques bâtiments éventrés et un gros donjon, magnifique ruine dressée dans le bleu, presque en mer, sur la limite du flot qui vient doucement battre les vieilles pierres et les belles roches du voisinage. »

Témoin encore actuel des ravages musulmans :  « Les descentes sarrasines se renouvelèrent si souvent que les moines durent fortifier leur abbaye et construire au XIe siècle le château fort. »
Témoin encore actuel des ravages musulmans :
« Les descentes sarrasines se renouvelèrent si souvent
que les moines durent fortifier leur abbaye et construire au XIe siècle le château fort. »

Samedi 16 août 2025
S. Joachim,

père de la Bienheureuse Vierge Marie,

confesseur
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui, de préférence à tous Vos Saints, avez choisi le bienheureux Joachim pour qu’il fût le père de la Mère de Votre Fils, accordez-nous, s’il Vous plaît, la grâce d’être constamment protégés par celui dont nous célébrons la fête. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Voulant associer le nom de saint Joachim au triomphe de sa fille bénie, l’Église a transféré sa fête du 20 mars au lendemain de l’Assomption. Léon XIII, qui avait reçu au baptême le nom de Joachim, éleva sa fête et celle de sainte Anne au rite double de 2e classe (1879).


« Saint Joachim et sainte Anne, dit saint Épiphane, attirèrent sur eux, par une vie irréprochable, les divines complaisances, et méritèrent d’avoir un si beau fruit de leur union, la sainte Vierge Marie, temple et mère de Dieu. Saint Joachim, sainte Anne et la bienheureuse Vierge Marie offraient manifestement à eux trois un sacrifice de louange à la Trinité. Le nom de Joachim signifie préparation du Seigneur. N’est-ce pas lui, en effet, qui prépare le Temple du Seigneur, la Vierge ? ».


Aussi l’Introït et le Graduel de la Messe font-ils ressortir les vertus de ce grand Confesseur et nous rappellent-ils les nombreuses aumônes que faisait ce Saint, car, selon une tradition, il divisait ses biens en trois parties, dont la première était destinée au temple et ses ministres, la seconde aux pauvres, aux veuves et aux orphelins, il ne se réservait que la troisième.


« Bienheureux couple, dit à son tour saint Jean Damascène, toute la création vous est redevable. C’est en effet par vous qu’elle a pu offrir au Créateur un présent au-dessus de tous les présents, la chaste mère, qui seule était digne de ce Créateur. Réjouis-toi, Joachim, car un Fils nous est né de ta fille ». Et l’Évangile est consacré à nous montrer la descendance royale de ce Fils, car c’est en épousant Marie, fille de Joachim ou Héliachim, que Joseph fils de Jacob, fit de Jésus l’héritier légal de David.


Comme la grâce perfectionne la nature sans la détruire, l’on peut affirmer que saint Joachim, uni comme saint Joseph et sainte Anne par un lien très intime à la mère de Dieu et à son Fils, est appelé à exercer son patronage perpétuel à l’égard de l’Église, prolongement de Jésus, ou de nos âmes dont Marie est la mère.


« Offrons en ce jour à Dieu le Saint Sacrifice en l’honneur du saint Patriarche Joachim, père de la Vierge Marie, afin que sa prière, jointe à celle de son épouse et de leur enfant béni, nous mérite la pleine rémission de nos péchés et la gloire éternelle. »


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Nos marques de respect ne doivent pas seulement s’adresser à nos supérieurs, pas même seulement à nos égaux, nous devons nous respecter « l’un l’autre », nous devons respecter même nos inférieurs ; personne ne doit être exclu de notre respect. On peut, envers un serviteur, un homme sans éducation, un pauvre, employer d’autres formes de politesse, mais nous devons être polis même envers le dernier domestique de la maison, même envers le plus pauvre mendiant qui se tient à notre porte, même envers le plus simple illettré.

Méditation du jour
La patience est un moyen de parvenir à l’humilité  suite

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