S. Guy (ou S. Guidon) d’Anderlecht
13 septembre

2221

Saint Guy, appelé communément le pauvre d’Anderlecht, naquit dans un village voisin de Bruxelles, en Belgique. Ses parents, pauvres, mais vertueux, l’instruisirent de bonne heure dans la connaissance de la religion chrétienne et lui répétèrent souvent ce que disait Tobie à son fils : « Nous serons toujours assez riches si nous craignons le Seigneur ». Non seulement il était pauvre, mais il avait l’esprit de pauvreté, heureux de sa médiocre situation et déplorant l’attachement des hommes aux biens de la terre.

Chaque jour, plusieurs fois, il se rendait à l’église pour prier ; il visitait les pauvres malades et leur faisait tout le bien qu’il pouvait. Tout le monde admirait cet enfant et reconnaissait que la main de Dieu était avec lui. Un jour qu’il priait dans l’église d’un bourg voisin, le curé, édifié de son recueillement, étonné de la sagesse de ses réponses, le pria d’accepter la place de sacristain dans son église. L’enfant accepta de bon cœur, et dès lors on le vit occupé à orner l’autel, ôter les toiles d’araignées de la voûte, balayer le pavé, tenir le sanctuaire dans un état de grande propreté ; il nettoyait les vases, pliait les ornements, mettait les fleurs sur les chasses des Saints, et n’omettait rien de ce qui pouvait contribuer à la décence de la maison de Dieu et à l’édification de Ses fidèles.

Il avait le don de componction, et plus d’une fois on le vit pleurer ses péchés avec tant de larmes et tant de signes de douleur, qu’on l’eut pris pour un grand pécheur. Tous le regardaient avec une sympathie pleine d’admiration.

Le démon, ne pouvant souffrir ces heureux progrès dans la vertu, entreprit de l’arrêter par un piège habile. Un riche marchand, passant par là, l’engagea à le suivre, dans l’espoir de gains considérables qui lui serviraient à faire des aumônes. La raison était spécieuse ; le naïf et candide jeune homme s’y laissa prendre, abandonna ses fonctions de sacristain et s’embarqua avec le marchand. Mais Dieu ne permit pas que l’illusion durât longtemps. Le vaisseau et la cargaison périrent avant d’arriver à destination, et saint Guy échappa avec peine à la mort.

Cet accident le fit rentrer en lui-même ; il reconnut sa faute et en conçut un profond regret. Pour faire une plus rude pénitence, il se fit pèlerin, et pendant sept ans il alla de pèlerinages en pèlerinages depuis Rome jusqu’à Jérusalem. De retour à Rome, il rencontra providentiellement le curé de sa paroisse natale, qui se rendait en Terre sainte, et par charité il accepta de faire à nouveau ce pénible voyage.

Il revint plus tard à Anderlecht, où il continua sa vie de piété et de bonnes œuvres ; mais Dieu n’allait pas tarder à le délivrer des peines de la terre. La nuit qui précéda sa mort, sa chambre fut remplie d’une lumière céleste, au milieu de laquelle parut une colombe qui articula ces paroles : « Que le fidèle serviteur vienne recevoir la couronne de la joie éternelle ».

C’était l’an 1012, Benoît VIII étant Pape et saint Henri II empereur d’Allemagne.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

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