S. Guillaume de Bourges
10 janvier

RÉSUMÉ :

Issu des comtes de Nevers, moine à Grandmont, puis à Pontigny, où il s’était retiré pour fuir les grandeurs, saint Guillaume fut forcé de monter sur le siège de Bourges en 1200 ; il fallut un ordre du légat du Pape et de l’Abbé de Cîteaux pour le décider.

Plein d’humilité et de sévérité pour lui-même, il manifestait une charité et une douceur admirables envers les hérétiques albigeois afin de faciliter leur conversion. Il se montra l’énergique défenseur des droits de l’Église et encourut la disgrâce de Philippe-Auguste plutôt que de se faire l’exécuteur des rigueurs outrées que ce prince voulait exercer.

Sa mansuétude toucha le roi, qui revint sur ses préventions et témoigna depuis au saint apôtre une profonde affection.

« Il est temps de sortir de notre sommeil ! » dit-il un jour, après que Dieu lui eut révélé que l’heure de sa mort était proche ; et il expira, le 10 janvier 1209, ayant donné à son peuple les plus tendres et les plus fermes leçons, ainsi que les plus magnifiques exemples de Foi et de piété.

1175

Saint Guillaume, issu des anciens comtes de Nevers, vint au monde vers le milieu du XIIe siècle. Il fut élevé avec soin dans la crainte de Dieu.

Le Seigneur lui avait donné toutes les dispositions de la nature et de la grâce nécessaires à l’accomplissement des grands desseins qu’Il avait sur lui ; aussi fit-il des progrès rapides et acquit-il en peu de temps des connaissances au-dessus de son âge et un trésor croissant de sainteté.

Le monde lui souriait, avec sa gloire et ses plaisirs ; il renonça à tout, il s’éloigna même des honneurs ecclésiastiques qui semblaient le poursuivre, et s’enfonça dans la solitude d’un monastère. Non content d’avoir quitté le monde, il en perdit jusqu’au souvenir, et vécut dans la présence continuelle de Dieu ; sa modestie, sa dévotion, sa régularité, ranimaient la ferveur de ses frères ; il suffisait de le regarder au chœur ou à l’autel pour être embrasé du saint désir de marcher sur ses traces.

Il avait surtout un grand amour pour le Saint Sacrement, près duquel il trouvait ses délices, et ses larmes ne tarissaient pas durant le saint sacrifice de la Messe. Il fallut lui faire violence pour le nommer Abbé de son monastère ; pourtant il dut bientôt se résigner à monter plus haut et répondre à l’appel du Ciel clairement manifesté.

Sacré archevêque de Bourges, saint Guillaume montra, dès les premiers jours, toutes les vertus des plus illustres pontifes. Il demeura moine dans son palais, moine par l’habit et plus encore par les austérités. Il sut concilier les exercices de la piété avec les immenses occupations de sa charge ; il parcourait son diocèse, prêchait, instruisait les petits et les humbles, administrait les Sacrements, visitait les hôpitaux, délivrait les captifs, et multipliait les prodiges. Quand on lui demandait un miracle, il disait : « Je ne suis qu’un pauvre pécheur » ; mais il cédait aux larmes des malades et les guérissait par sa bénédiction.

On a conservé de lui quelques belles paroles : « Tel pasteur, telles brebis, » disait-il souvent. « J’ai à expier, disait-il encore, et mes propres péchés et ceux de mon peuple ».

Sa mort fut digne de sa vie ; il expira revêtu du cilice qu’il avait porté toujours, et couché sur la cendre. Au moment de sa mort, il vit distinctement les Anges battant des ailes au-dessus de sa tête, et il rendit l’âme en leur tendant les bras. Pendant ses obsèques, la foule aperçut au-dessus de l’église un globe de feu planant dans les airs.

C’était l’an 1209, le 10 janvier, Innocent III étant pape, Baudouin roi latin de Jérusalem et Philippe II Auguste roi de France.


Vendredi 19 décembre 2025
des Quatre-Temps de l’Avent
2e classe
Temps de l’Avent



Oraison - collecte
Nous Vous en supplions, Dieu tout-puissant, faites que la prochaine solennité de la venue du Rédempteur nous procure des secours pour la vie présente et nous fasse obtenir les récompenses de l’éternelle Béatitude. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le bienheureux Urbain V, de son nom de famille Guillaume de Grimoard, naquit près de Mende, sur un sommet des Cévennes en 1310. Il gravit rapidement les degrés successifs de l’échelle des lettres et des sciences. La vie religieuse s’offrit alors à lui comme l’idéal qui répondait le mieux aux tendances de son esprit et aux besoins de son cœur.


Il alla frapper à la porte de l’abbaye de Saint-Victor, près de Marseille, et, à l’ombre paisible du cloître, il s’éleva chaque jour de vertu en vertu. On remarquait particulièrement en lui une tendre dévotion pour la sainte Vierge.

Après avoir enseigné à Montpellier, à Paris, à Avignon et à Toulouse, et été peu de temps abbé de Saint-Germain d’Auxerre, il fut envoyé en Italie par le Pape Clément VI en qualité de légat. C’était, à son insu, un acheminement vers la plus haute dignité qui soit au monde. Il fut élu pape en 1362 et prit le nom d’Urbain V, parce que tous les papes qui avaient porté ce nom l’avaient illustré par la sainteté de leur vie.


C’est lui qui ajouta à la tiare papale une troisième couronne, non par orgueil, mais pour symboliser la triple royauté du Pape sur les fidèles, sur les Évêques et sur les États romains.


Il se proposa, en montant sur le trône de saint Pierre, trois grands projets : ramener la papauté d’Avignon à Rome, réformer les mœurs, propager au loin la Foi catholique.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ne vous attribuez la gloire de rien, rapportez tout à Dieu et à Sa grâce.


Méditation du jour
Les désirs du Prêtre  suite

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