S. Félix de Valois
20 novembre

RÉSUMÉ :

Saint Félix de Valois, suscité par Dieu, institua avec le Bas-alpin saint Jean de Matha l’Ordre des Trinitaires pour le rachat des captifs.

Saint Félix appartenait à la famille royale de France ; il se distingua dès sa plus tendre enfance par sa compassion envers les malheureux. Voulant se dégager de toute prétention au trône, il quitta tout ce qu’il possédait et se retira dans un désert, près de Meaux, où vint le rejoindre saint Jean de Matha.

À la suite d’une vision, ils quittèrent leur solitude et se rendirent à Rome. Innocent III approuva l’Institut qu’ils fondèrent pour la Rédemption des captifs.

Ils étaient prêts à souffrir la faim et la soif et toutes sortes de mauvais traitements pour délivrer leurs frères. De retour en France, ils se présentèrent à Philippe-Auguste qui les favorisa de ses libéralités.

Le Seigneur de Chatillon leur donna un lieu appelé Cerfroi, où ils fondèrent le monastère qui fut le chef-lieu de leur Ordre. Saint Félix rendit son âme à Dieu l’an 1212.

Saint Félix de Valois dans sa solitude avant la venue du provençal saint Jean de Matha.
Saint Félix de Valois dans sa solitude avant la venue du provençal saint Jean de Matha.

1013

Saint Félix de Valois était petit-fils du roi de France Henri Ier. Il naquit le 9 avril 1127, Honorius II étant pape, Jean II Comnène empereur d’Orient et Louis VI roi de France.

Sa mère, avant sa naissance, vit en songe un bel enfant armé d’une croix et entendit une voix lui dire : « Cet enfant est le fils que vous allez mettre au monde, il aura la gloire de changer le lis de France pour la croix de Jésus-Christ ».

Pendant une famine, la nourrice du petit Félix eut l’inspiration de faire tracer à l’enfant, avec sa main, le signe de la croix sur le pain que l’on distribuait aux pauvres, et ce pain se multiplia tellement qu’on put en distribuer pendant plusieurs jours à tous les malheureux qui se présentaient. La nourrice lui fit aussitôt bénir les champs d’alentour, et les nuées du ciel, obéissant à la main de Félix, versèrent une pluie féconde qui ramena l’abondance.

Cependant le jeune prince croissait en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes, et ne montrait aucun des défauts de l’enfance. Il aimait tant à faire la charité aux pauvres, qu’un de ses oncles l’appelait son grand aumônier.

Après ses études, qu’il fit à Clairvaux, sous la direction de saint Bernard, saint Félix dut aller à la cour du roi de France, prit part à la Croisade prêchée par le saint moine de Clairvaux, son maître ; puis, revenu à la cour, il la quitta bientôt pour se réfugier au désert. Dans la solitude, il sentit son esprit s’illuminer de clartés nouvelles et son âme redoubler de vaillance dans la pratique des vertus évangéliques. Le démon lui déclara une guerre acharnée ; mais le Saint triompha de lui par la prière et les plus effrayantes mortifications.

Saint Félix, ayant désormais pour palais une misérable grotte, pour vêtement un cilice, pour mets des herbes amères, renouvela dans sa retraite les merveilles des Antoine et des Hilarion. Par la permission de Dieu, tous les dimanches, un corbeau lui apportait un pain du Ciel.

Il habitait le désert depuis bientôt quarante ans quand saint Jean de Matha, de la part de Dieu, vint le trouver dans sa solitude, pour s’édifier par ses exemples. C’est alors que les deux Saints eurent la vision d’un cerf blanc, portant au front une croix bleue et rouge, et qui venait se désaltérer à la fontaine voisine. Dieu leur révéla l’explication de ce prodige ; ils se disposèrent aussitôt à partir pour Rome, afin d’obtenir la fondation d’un institut dont les religieux, vêtus de blanc, porteraient sur la poitrine une croix bleue et rouge, et travailleraient au rachat des captifs, que les Turcs musulmans d’Afrique retenaient par milliers dans les fers. Le pape Innocent III approuva le projet, l’Ordre fut fondé et produisit un bien immense.

Saint Félix de Valois mourut quelques années après, le 4 novembre 1212, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, Innocent III étant pape, Henri Ier roi du royaume latin de Constantinople et Philippe-Auguste roi de France.


Dimanche 9 novembre 2025
Dédicace de l’Archibasilique

du Très Saint-Sauveur
2e classe

Temps après la Pentecôte

La fête de la Dédicace de l’Archibasilique du Très Saint-Sauveur est une fête du Seigneur ; on n’y fait pas mémoire du dimanche.


S. Théodore,

martyr


On lit au Martyrologe romain de ce jour :


À Beyrouth, en Syrie [aujourd’hui au Liban,

la région étant naguère la Syrie

et autrefois la Syro-Phénicie

et la ville avait comme nom : Béryte,

la Beroth de l’Ancien Testament ?],

commémoraison de l’image du Sauveur,

laquelle ayant été crucifiée par les Juifs,

répandit du sang en telle abondance

que les Églises d’Orient et d’Occident

purent en recevoir à leur gré.


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui renouvelez chaque année en notre faveur le jour où ce saint Temple Vous a été consacré, et qui nous conservez en état d’assister aux saints Mystères, exaucez les prières de Votre peuple et accordez à quiconque entrera dans ce temple pour demander Vos grâces, la joie de les avoir obtenues. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Parmi les riches et grandioses basiliques romaines où se célébrèrent, en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace.


Placé sur le mont Cœlius, le palais des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de Constantin. Cet empereur, après sa conversion, le donna au Pape pour sa demeure privée et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.


Le 9 novembre 324, le pape saint Sylvestre la consacra sous le nom de basilique du Saint-Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église.


Longtemps après, sous Lucius II (XIIe siècle), elle fut dédiée à saint Jean-Baptiste, dont le nom avait été donné au baptistère qui y était adjoint. Aussi la désigne-t-on de nos jours sous le titre de Saint-Jean de Latran.


C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus, du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq œcuméniques. C’est là que se faisait la Station aux jours les plus solennels. On y célébrait les ordinations, on y réconciliait les pénitents, on y donnait le baptême aux catéchumènes le jour de Pâques ; et, néophytes, ils y venaient en procession pendant toute l’octave.


C’est à Saint-Jean de Latran que s’ouvre, le premier Dimanche de Carême, la grande saison liturgique consacrée à la pénitence, c’est là que se fait la réunion du Dimanche des Rameaux et celle du Mardi des Rogations, c’est là qu’on procède aux cérémonies du Jeudi-Saint et du Samedi-Saint et que l’on célèbre la Messe le Samedi in Albis et la veille de la Pentecôte.


Cette église, ayant été détruite, fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII, en 1726, et la mémoire de cette consécration fut fixée, comme celle de la première, au 9 novembre.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’entrez jamais dans les églises sans vous pénétrer des pensées de la Foi.

Méditation du jour
Où reposerons-nous après notre mort ?  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |