S. Étienne, roi de Hongrie
2 septembre

RÉSUMÉ :

Descendant des fiers et terribles envahisseurs, connus sous le nom de Huns, saint Étienne fut choisi par Dieu pour attacher ses sujets au Christ et à Son Vicaire.

Le nom d’Étienne lui fut donné au Baptême, parce que sa mère eut une vision du martyr saint Étienne qui lui prédit qu’il convertirait la Hongrie, dont il fut le premier roi après que le Pape eut érigé ce pays en royaume.

Ayant épousé la sœur de l’empereur saint Henri (fête le 15 juillet), il s’entoura, pour gouverner son royaume, d’hommes d’une sainteté et d’une prudence éprouvées.

Il passait des nuits entières dans la contemplation des choses du Ciel, il pratiquait les plus grandes austérités et, secondé par la reine, sa pieuse épouse, faisait de larges aumônes aux veuves, aux orphelins et aux églises.

C’est à bon droit que la grandeur de son zèle pour l’expansion de la Foi lui a fait décerner le titre de Roi apostolique ou d’Apôtre de la Hongrie, et lui a mérité du Saint Siège le privilège, transmis aussi à ses successeurs, de faire porter la croix devant lui.

Il fit construire une grande basilique en l’honneur de Marie qu’il institua Patronne de Hongrie. « Son zèle à propager et à affermir la Foi dans son royaume lui a valu la gloire de la royauté céleste ».

Il mourut en 1038 le « Jour de la Grande Dame », c’est ainsi qu’en vertu d’un édit du saint roi, les Hongrois désignent la fête de l’Assomption.

Saint Étienne (sanctus Stephanus), premier roi et apôtre des Hongrois.
(Collection personnelle, photo Abbé JMS)
Timbre-poste émis par la Hongrie pour le 34e Congrès Eucharistique International de 1938 à Budapest. Hongrie, reste de l
Timbre-poste émis par la Hongrie pour le 34e Congrès Eucharistique International de 1938 à Budapest.
Hongrie, reste de l'Empire Austro-Hongrois encore catholique avant la 2e guerre mondiale et l'invasion communiste.

722

Voir : S. Émeric, son fils (fête le 4 novembre).

Les Hongrois étaient les descendants de ces fiers et terribles envahisseurs connus sous le nom de Huns. Saint Étienne eut le bonheur d’être l’apôtre en même temps que le roi des Hongrois, et de les civiliser.


Avant sa naissance, sa mère eut une vision de saint Étienne, Martyr, lui prédisant que son enfant achèverait l’œuvre de la conversion de la Hongrie, commencée par ses parents. Aussi le prédestiné reçut-il au baptême le nom d’Étienne.


Ses premières inclinations le portèrent à Dieu ; sa première parole fut le nom de Jésus ; ses études furent aussi remarquables par ses succès que par sa piété. Il avait vingt ans quand il succéda à son père.


Pour donner tous ses soins à la christianisation de son royaume, il commença par établir une paix solide avec tous ses voisins. Ce ne fut pas sans peine que le pieux roi put mener à bonne fin son entreprise ; son peuple était tout barbare et endurci dans les superstitions du paganisme ; il lui fallut soutenir une guerre contre ses propres sujets ; mais le jeûne, l’aumône et la prière lui assurèrent la victoire.


Saint Étienne fit alors venir des apôtres pour évangéliser cette nation ignorante et grossière ; il publia des lois très sévères contre le meurtre, le vol, l’adultère, le blasphème et d’autres crimes ; il pourvut à la protection des veuves et des orphelins et à la subsistance des pauvres ; il fonda et enrichit les églises : aussi bientôt vit-on ce pays offrir une magnifique végétation chrétienne. Dans toutes ces œuvres, le saint roi était secondé par sa pieuse épouse, la vénérable Gisèle, sœur de l’empereur saint Henri.


L’humilité accompagnait tous les bienfaits du prince ; souvent il choisissait la nuit pour accomplir ses œuvres de charité ; il lavait en secret les pieds des pèlerins, et cachait discrètement ses aumônes.


Un jour qu’il était sorti incognito pour distribuer de l’argent aux malheureux, comme il n’avait point réussi à contenter tout le monde, il fut dévalisé et foulé aux pieds ; loin de s’en fâcher et de se faire connaître, il offrit à la Sainte Vierge cette humiliation et résolut de ne jamais rien refuser à aucun pauvre.


Il était impossible que ses revenus pussent suffire à tant de charités, sans quelque merveille d’En-Haut. Un jour que saint Étienne priait, absorbé en Dieu, il fut enlevé en l’air par les Anges jusqu’à ce que son oraison fût achevée. Dieu opéra en sa faveur beaucoup d’autres prodiges. Ses dernières années furent éprouvées par des maladies, qu’il supporta avec patience et courage.


Dimanche 14 septembre 2025
L’Exaltation de la Sainte Croix
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous donnez aujourd’hui un sujet de joie dans la fête annuelle de l’Exaltation de la sainte Croix, faites, nous Vous en prions, que nous méritions de recueillir dans le Ciel les récompenses acquises au moyen de la rédemption de Celui dont nous avons connu le mystère ici-bas. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Le 14 septembre 335 on fit la dédicace de la basilique constantinienne qui renfermait dans son enceinte le Calvaire tout à la fois et le Saint Sépulcre.

« Ce fut à cette date, dit Etheria, moniale du IVe siècle férue de Liturgie et connaissant bien Jérusalem, qu’on découvrit la Croix. Et c’est pourquoi on célèbre l’anniversaire avec autant de solennité que Pâques et que l’Épiphanie ».


Ce fut l’origine de la fête de l’Exaltation de la Croix. « Lorsque Je serai exalté, J’attirerai tout à Moi », avait dit Jésus. C’est parce que le Sauveur S’est humilié en Se faisant obéissant jusqu’à la mort de la Croix que Dieu L’a élevé et Lui a donné un Nom au-dessus de tout nom. Aussi devons-nous nous glorifier dans la Croix de Jésus, car Il est notre vie et notre salut, et protège Ses serviteurs contre les embûches de leurs ennemis.

Vers la fin du règne de Phocas, Chosroës, roi des Perses, dit la légende [« ce qui doit être lu »] du Bréviaire, s’empara de Jérusalem où il fit périr plusieurs milliers de Chrétiens et emporta en Perse la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que sainte Hélène avait dé-posée sur le mont Calvaire.

Héraclius, successeur de Phocas, eut recours aux jeûnes et aux prières multipliées, implorant avec beaucoup de ferveur le secours de Dieu. Il rassembla une armée et défit Chosroës. Il exigea alors la restitution de la Croix du Seigneur. C’est ainsi que cette précieuse relique fut recouvrée quatorze ans après qu’elle était tombée en la possession des Perses.


De retour à Jérusalem, Héraclius la prit sur ses épaules et la reporta, en grande pompe, sur la montagne où le Sauveur l’avait Lui-même portée.

C’était en 629. Cette action fut marquée par un éclatant miracle. Héraclius, tout chargé d’or et de pierreries, sentit une force invincible l’arrêter à la porte qui donnait accès au mont Calvaire ; plus il faisait d’efforts pour avancer, plus il semblait être fortement retenu. Comme l’empereur et avec lui tous les témoins de cette scène étaient stupéfaits, Zacharie, Évêque de Jérusalem, lui dit : « Prenez garde, ô empereur, qu’avec ces ornements de triomphe, vous n’imitiez assez la pauvreté de Jésus-Christ et l’humilité avec laquelle Il a porté Sa Croix. »

Héraclius, se dépouillant alors de ses splendides vêtements, et détachant sa chaussure, jeta sur ses épaules un vulgaire manteau et se remit en route. Cela fait, il accomplit facilement le reste du trajet et replaça la Croix sur le mont Calvaire, à l’endroit même où les Perses l’avaient enlevée.


La solennité de l’exaltation de la sainte Croix, que l’on célébrait chaque année en ce même jour, prit alors une grande importance, en mémoire de ce qu’elle avait été remise par Héraclius, au lieu même où on l’avait dressée la première fois pour le Sauveur.


Unissons-nous en esprit aux fidèles qui dans l’église de Sainte-Croix à Rome vénèrent aujourd’hui les reliques du Bois sacré qu’on y expose, afin qu’ayant été admis à l’adorer sur terre en cette solennité où nous nous réjouissons de son Exaltation, nous soyons de même, durant l’Éternité, mis en possession du salut et de la gloire qu’il nous a procurés.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Méditez souvent sur la Croix de Jésus-Christ ; exaltez-la dans votre cœur.

Méditation du jour
Quel homme fut aimé comme le Crucifié du Calvaire ?  suite

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