S. Elzéar
27 septembre

Règle de saint Elzéar :

RÈGLEMENT POUR MA MAISON

À OBSERVER EXACTEMENT

CHAQUE JOUR

dans le Bulletin Dominical N° 562.

voir RÈGLEMENT POUR MA MAISON #803

(À la fin : quelques indications biographiques de ce Saint provençal.)

806

Né vers 1285, à Robians, village aujourd’hui disparu du diocèse d’Apt, Martin IV ou Honorius IV étant Pape, Rodolphe Ier empereur romain germanique et Philippe IV le Bel venant d’accéder au trône de France, saint Elzéar était fils d’Hermangaud de Sabran, comte d’Arian. Il fit ses études au monastère de saint Victor de Marseille, sous la direction de son oncle Guillaume de Sabran, qui en était abbé. Ses progrès furent aussi grands dans la piété que dans la science, et même il poussait dès lors si loin les austérités qu’on fut obligé de l’arrêter.


En 1299, il épousa sainte Delphine de Signe, pour céder au vœu de Charles II, roi de Naples, qui voulait beaucoup de bien à sa famille. Le jour même de leurs noces, les jeunes époux prirent ensemble la résolution de garder la continence. Retirés au château d’Ansouis, ils vivaient dans la prière, les mortifications et les bonnes œuvres. Cette extrême piété n’empêchait point à saint Elzéar de remplir les devoirs de son rang ; il administrait avec sagesse ses affaires temporelles, et il était brave à la guerre. Sa charité, qui était grande, se fit surtout remarquer pendant la famine de 1310.

À la mort de son père, il passa dans le royaume de Naples pour prendre possession du comté d’Arian ; il en trouva les habitants, ennemis de la domination française, si peu disposés à la soumission qu’il ne put faire d’abord usage de son autorité ; néanmoins, il parvint, par la patience et la douceur, à se concilier l’affection des plus rebelles.


Après cinq ans d’un séjour consacré à toutes sortes de réformes qui rendirent bientôt son nom populaire, il revint en Provence, près de sa femme. C’est alors qu’ils renouvelèrent leur vœu de chasteté perpétuelle et s’affilièrent au tiers ordre de saint François, dont ils portaient en partie l’habit sous leurs vêtements.


Dans le but de réformer les mœurs de ses vassaux, il rédigea et fit publier dans ses terres ce qu’on appela le Décalogue de saint Elzéar. Il fut rappelé en Italie par le roi Robert (1309), qui le chargea de l’éducation de son fils Charles, duc de Calabre. Quelque temps après, Robert, obligé de passer en France, nomma son fils régent sous la conduite d’Elzéar, qui fut établi chef du conseil. Voyant que les pauvres et les faibles n’avaient point de protecteurs à la cour, il demanda au duc Charles d’être nommé leur avocat. Ce singulier office lui ayant été accordé, il se fit faire un grand sac qu’il portait par les rues, et où il mettait les requêtes et les réclamations des malheureux ; il écoutait leurs plaintes avec bonté, leur distribuait des aumônes, les réconfortait de son mieux, plaidait lui-même leurs causes, leur faisait rendre prompte et bonne justice.


Il se montra, dans la suite, aussi excellent général qu’administrateur consciencieux et indulgent. Les troupes de l’empereur Henri VII, qui avaient attaqué le royaume de Naples, furent battues à deux reprises, par lui et par Jean, frère du roi. Une autre fois, ce fut comme ambassadeur qu’il se distingua en négociant le mariage de la princesse Marie de Valois avec le duc de Calabre (1323). Il mourut, à Paris, le 27 septembre de la même année, Jean XXII étant Pape, Louis IV empereur romain germanique et Charles IV le Bel roi de France. Par son testament, il légua sa fortune à sa femme, à son frère Guillaume, aux pauvres et aux hôpitaux. Urbain V le canonisa en 1369.


Sainte Delphine lui survécut jusqu’au 26 septembre 1360. Ayant fait vœu de pauvreté, elle vendit ses immenses domaines, dota un grand nombre de filles, décora plusieurs églises et couvents, et on la vit demander son pain de porte en porte, au grand scandale du roi et des courtisans. Elle refusa de loger dans ses châteaux, et passa à Apt les quinze dernières années de sa vie, couchant sur la paille, observant le silence le plus absolu. Plusieurs prélats distingués de son temps rendirent témoignage de ses vertus et de sa grande connaissance des matières de la religion.


    • Saint Elzéar est le chaste époux de sainte Delphine dont la fête est le 26 novembre.

  • Saint Elzéar (1285 - 1323)
    Saint Elzéar (1285 - 1323)

    Vendredi 8 décembre 2023
    IMMACULÉE CONCEPTION

    de la Bienheureuse Vierge Marie
    1re classe

    Temps de l’Avent

    Mémoire de la première semaine de l’Avent


    Oraison - collecte
    Ô Dieu, qui, par l’Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à Votre Fils une demeure digne de Lui, nous Vous en supplions, Vous qui, en prévision de la mort de ce même Fils, l’avez préservée de toute tache, accordez-nous, par son intercession, qu’étant purifiés de nos fautes, nous parvenions jusqu’à Vous. Par le même Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi-soit-il.


    Mémoire de l’Avent :


    Faites paraître, Seigneur, Votre puissance et venez ; afin que nous méritions d’être arrachés, par Votre secours, aux imminents périls où nos péchés nous engagent, et d’en être sauvés par Votre vertu libératrice ; Vous qui étant Dieu vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

    Ainsi soit-il

    Vie du Saint du jour
    Ayant décidé de toute Éternité, de faire de Marie la Mère du Verbe incarné, Dieu voulut qu’elle écrasât dès le premier instant de sa conception la tête du serpent.

    Il l’entoura « d’une parure de sainteté » et fit de son âme, « qu’Il préserva de toute tache, une habitation digne de Son Fils ». Dès le VIIIe siècle, on commémorait en Orient le 9 décembre, au IXe siècle, en Irlande, le 3 mai et au XIe siècle, en Angleterre, le 8 décembre la fête de la « Conception » de la Vierge.


    Les bénédictins avec saint Anselme, et les franciscains avec Duns Scot (mort en 1308) furent favorables à la fête de « l’immaculée Conception » célébrée dès 1128 dans les monastères anglo-saxons. Au XVe siècle, le Pape Sixte IV, franciscain, fit construire au Vatican la chapelle Sixtine en l’honneur de la Conception de la Vierge.


    Et le 8 décembre 1854, Pie IX proclama officiellement ce grand dogme en se faisant l’écho de toute la tradition chrétienne que résume la parole de l’Ange : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre les femmes ». « Vous êtes toute belle, ô Marie, et la tache originelle n’est point en vous », dit avec vérité le verset alléluiatique de la Messe.


    Comme l’aurore, messagère du jour, Marie précède l’Astre qui illuminera bientôt le monde des âmes. Introductrice de son Fils, c’est elle qui se présente la première dans le cycle liturgique.


    Demandons à Dieu « de nous guérir et de nous délivrer de toutes nos fautes », afin que, recevant cette vertu qui est propre à la fête de l’Immaculée, nous soyons plus dignes d’accueillir Jésus dans nos cœurs lorsqu’Il y viendra le 25 décembre.


     voir la grande vie du Saint


    Résolution pratique du jour
    Répétez souvent : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » et portez la Médaille miraculeuse.


    Méditation du jour
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