S. Bernard
20 août

RÉSUMÉ :

L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.

Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.

Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis.

Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.

Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la Sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

Recourons à l’intercession dans le Ciel de celui qui nous a enseigné le chemin de la vie sur terre, demandons à saint Bernard de nous donner son amour envers la Mère de Dieu, et disons avec piété l’antienne de ce Temps après la Pentecôte : Salve Regina dont les trois derniers cris : « Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie » lui sont attribués.

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Saint Bernard, le prodige de son siècle, naquit au château de Fontaines, près de Dijon, d’une famille distinguée par sa noblesse et par sa piété, et fut, dès sa naissance, consacré au Seigneur par sa mère, qui avait eu en songe le pressentiment de sa sainteté future.


Une nuit de Noël, saint Bernard, tout jeune encore, assistait à la Messe de Noël ; il s’endormit, et, pendant son sommeil, il vit clairement sous ses yeux la scène ineffable de Bethléhem, et contempla Jésus entre les bras de Marie.


À dix-neuf ans, malgré les instances de sa famille, il obéit à l’appel de Dieu, qui le voulait dans l’Ordre de Cîteaux ; mais il n’y entra pas seul ; il décida six de ses frères et vingt-quatre autres gentilshommes à le suivre. L’exemple de cette illustre jeunesse et l’accroissement de ferveur qui en résultat pour le couvent suscitèrent tant d’autres vocations, qu’on se vit obligé de faire de nouveaux établissements.


Saint Bernard fut le chef de la colonie qu’on envoya fonder à Clairvaux, monastère qui devint célèbre et fut la source de cent soixante fondations, du vivant même du Saint.


Cependant saint Bernard, dès ses premiers pas dans la vie religieuse, atteignait les sommets de la perfection. Chaque jour, pour animer sa ferveur, il avait sur les lèvres ces mots : « Bernard, qu’êtes-vous venu faire ici ? » Il y répondait à chaque fois par des élans nouveaux. Il réprimait ses sens au point qu’il semblait n’être plus de la terre ; voyant, il ne regardait point ; entendant, il n’écoutait point ; goûtant, il ne savourait point.


C’est ainsi qu’après avoir passé un an dans la chambre des novices, il ne savait si le plafond était lambrissé ou non ; côtoyant un lac, il ne s’en aperçut même pas ; un jour, il but de l’huile pour de l’eau, sans se douter de rien.


Saint Bernard avait laissé, au château de sa famille, Nivard, le plus jeune de ses frères : « Adieu, cher petit frère, lui avait-il dit ; nous vous abandonnons tout notre héritage. — Oui, je comprends, avait répondu l’enfant, vous prenez le Ciel et vous me laissez la terre ; le partage n’est pas juste ». Plus tard, Nivard vint avec son vieux père rejoindre saint Bernard au monastère de Clairvaux.


Le Saint n’avait point étudié dans le monde ; mais l’école de l’oraison suffit à faire de lui un grand Docteur, admirable par son éloquence, par la science et la suavité de ses écrits. Il fut le conseiller des Évêques, l’ami des Papes, l’oracle de son temps. Mais sa principale gloire, entre tant d’autres, semble être sa dévotion incomparable envers la très Sainte Vierge.


Samedi 10 juin 2023
Ste Marguerite d’Écosse,

reine et veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui avez rendu admirable, la bienheureuse reine Marguerite, en lui inspirant une extrême charité pour les pauvres, faites que, par son intercession et à son exemple, Votre charité croisse continuellement dans nos cœurs. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Marguerite, reine d’Écosse, descendait des rois d’Angleterre, par son père, et des Césars par sa mère. Comme la femme forte dont parle l’Épître, la pratique des vertus chrétiennes la rendit plus illustre encore.


Pénétrée de la crainte de Dieu, elle s’imposa des mortifications effrayantes et sut, par son exemple, amener le roi son époux à une conduite meilleure et ses sujets à des mœurs plus chrétiennes. Elle éleva ses huit enfants avec tant de piété que plusieurs d’entre eux menèrent une vie de haute perfection.


Rien cependant ne fut plus admirable en elle que son ardente charité envers le prochain. On l’appelait la mère des orphelins et la trésorière des pauvres de Jésus-Christ. Elle se privait pour eux, non seulement du superflu, mais même du nécessaire. Elle acheta à ce prix la perle précieuse du royaume des Cieux.

Purifiée par six mois de souffrances corporelles, elle rendit son âme à Dieu en 1093 à Édimbourg. La sainteté de sa vie et de nombreux miracles opérés après sa mort ont rendu son culte célèbre dans le monde entier.


Elle a été désignée par Clément X comme patronne de la nation écossaise, sur laquelle elle a régné environ trente ans.


Admirons l’œuvre du Saint-Esprit dans l’âme de cette sainte reine qu’Il Se choisit pour le développement du règne du Christ en Écosse et prions-la pour le retour de ce pays à l’unité romaine.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ne vous attachez pas aux biens de ce monde ; servez-vous-en bien, c’est-à-dire pour le bien.

Méditation du jour
Notre divin Modèle dans le renoncement  suite

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