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S. Armentaire
16 février
RÉSUMÉ : Saint Armentaire est l’Évêque d’Antibes le plus ancien (mais pas le premier) dont le nom nous soit parvenu. Il a siégé de l’an 442 à l’an 451. Il est nommé dans les Martyrologes des diocèses de Nice et de Fréjus. 1267 Saint Armentaire, nommé aussi Armataire et Hermentaire, gouverna l’Église d’Antibes vers le milieu du Ve siècle. On croit qu’il fut l’un des dix-neuf Évêques qui envoyèrent, par une députation, une supplique au pape saint Léon pour obtenir la restitution des droits de l’Église d’Arles, et auxquels ce Pape fit réponse, en envoyant à Ravenius, Évêque d’Arles, sa lettre à Flavien, et demandant qu’il confessât la Foi commune par son propre suffrage et par celui des Évêques voisins. La mémoire de saint Armentaire jouit d’un culte très antique dans l’Église de Grasse, où fut transféré, au XIIIe siècle, le siège épiscopal d’Antibes. La ville de Draguignan, du diocèse de Fréjus, l’honore comme son patron ; dans le territoire de cette ville, on remarque une église décorée depuis plusieurs siècles du titre de prieuré de l’Ordre de Saint-Benoît : les peuples du voisinage s’y rendent en dévotion pour vénérer les reliques du Saint et pour implorer sa protection auprès de Dieu, protection dont ils ont plus d’une fois éprouvé l’efficace. Le Martyrologe de France mentionne sa naissance au Ciel le 30 janvier (sans préciser l’année qui semble être 451). NOTE SUR LA PLACE D’ANTIBES DANS UN DIOCÈSE
Carte des Alpes provençales vers 1852. Les tracés rouges soulignent grossièrement les limites (en pointillés) des départements. 1268 Le diocèse d’Antibes fut donc transféré à Grasse. Mais après la révolution, en 1801, le diocèse de Grasse est supprimé et rattaché à celui d’Aix, puis en 1823 à celui de Fréjus rétabli à la suite de la bulle de Pie VII Paternæ Caritatis du 10 octobre 1822, et enfin en 1886 à celui de Nice. Lors de l’annexion du Comté de Nice à la France, en 1860, l’arrondissement de Grasse fut détaché du département du Var pour entrer dans le nouveau département des Alpes-Maritimes, mais il resta dans le diocèse de Fréjus. L’Évêque de Nice et son clergé, attachés à l’Italie catholique, faisaient obstacle à la francisation impériale et révolutionnaire de l’ex-Comté. Les préfets successifs de Nice et le gouvernement virent dans le rattachement de l’arrondissement de Grasse au diocèse de Nice le moyen de hâter cette francisation. Mais il fallut vingt-six ans pour que ce projet se réalise, en 1886. |
Samedi 12 octobre 2024
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