S. Antoine-Marie Zaccaria
5 juillet

RÉSUMÉ :

Saint Antoine-Marie naquit d’une famille noble de Crémone. La pénétration de son esprit, accrue encore par l’intégrité de sa vie, lui donna la supériorité sur ses condisciples. Après avoir conquis ses grades de docteur en médecine à Padoue, il comprit, sur un avertissement de Dieu, qu’il était appelé à guérir les maladies des âmes plutôt que celles des corps.

Comme le jeune homme de l’Évangile, il avait observé les Commandements dès son enfance ; plus fidèle que lui, il quitta tout pour suivre Jésus. Il fonda l’Ordre des Clercs réguliers dont les membres s’appellent les Barnabites, parce qu’ils s’installèrent près de l’église Saint-Barnabé. Saint Antoine-Marie leur donna saint Paul comme modèle et protecteur.

Il était, comme ce grand Apôtre, rempli de la science suréminente du Christ. Aussi l’Introït, le Graduel, l’Alléluia et la Communion lui appliquent-ils les paroles mêmes de l’Apôtre et l’Épître est-elle celle où le Docteur des Gentils donne à son disciple Timothée les conseils qui le guidèrent dans son enseignement.

Consolé par la vision céleste des Apôtres, il mourut très saintement à l’âge de trente-six ans, en l’année 1539.

Saint Paul inspire saint Antoine-Marie Zaccaria et ses Compagnons,le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia.
Saint Paul inspire saint Antoine-Marie Zaccaria et ses Compagnons,
le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia.

535

Lorsque Louis XII, Roy de France recouvra par sa valeur, sa bonne conduite, et la force de ses armes, son Duché de Milan, il y avait dans la ville Capitale une Confrérie appelée de la Sagesse Éternelle, dont Jean Antoine Belley, Commandeur de Saint-Antoine de Grenoble, homme d’insigne piété, était Directeur.

Elle était composée de personnes de toutes conditions, ecclésiastiques, régulières, séculières, mariées, et autres. L’église de sainte Marthe était le lieu où les Confrères s’assemblaient pour administrer et recevoir les saints Sacrements, et vaquer aux autres exercices de piété.

Les Gouverneurs qui furent successivement établis en ce pays-là, Gaston de Foix, Lautrec et autres, connaissant la grande utilité que ces Confrères apportaient en diverses manières au public, leur procurèrent de la munificence et libéralité de nos Rois, des pensions et des privilèges, dont ils les firent toujours jouir.

L’an 1525, saint Antoine-Marie Zaccaria Gentilhomme Crémonois, qui s’était déjà beaucoup appliqué dans son pays aux œuvres de piété et de charité envers le prochain, étant venu à Milan pour traiter de quelques affaires, y donna des preuves de sa bonne vie et de ses rares vertus, dont le bruit avait déjà rempli cette grande ville, de sorte qu’il attira à sa connaissance plusieurs personnes, qui désiraient s’adonner à la piété et à la pratique des vertus.

Les premiers qui s’unirent à lui furent deux Gentilshommes Milanais, le Vénérable Barthélemy Ferrari et le Vénérable Jacques-Antoine Morigia ; le premier de la famille des Ferrari et le second de celle des Morigia, dont on tient que les deux saints Martyrs Nabor et Félix, la bienheureuse Catherine de Paleauze, le Bienheureux Albert de l’Ordre de saint François, et la vénérable servante de Dieu, Angèle, religieuse au Monastere du Mont, sont sortis.

Ces deux Gentilshommes s’étaient dès longtemps auparavant enrolés en la Confrérie de la Sagesse éternelle, tellement qu’étant déjà fort expérimentés en la pratique des œuvres de piété et de Charité, ils connurent bientôt la portée de l’Esprit de saint Antoine-Marie Zaccaria. Et animés tous trois d’un saint zèle ils s’associèrent et commencèrent à consulter ensemble des moyens de combattre les vices, qui régnaient en ce temps-là parmi les hommes et conclurent que le plus propre serait d’établir un nouvel ordre, ou plutôt de remettre en son ancienne vigueur dans l’Église, l’ordre des Clercs Réguliers, parce qu’ils pourraient avec beaucoup de commodité contribuer par toutes sorte de bonnes œuvres au salut du peuple.

C’était peu d’avoir jugé que l’établissement de cet Ordre était le moyen le plus propre et le plus utile pour venir à bout de leur pieux dessein, s’ils n’eussent aussi en même temps choisi les moyens de faire subsister leur nouvelle Congrégation, comme ils firent, en se résolvant d’employer pour cet effet tous leurs biens, dont chacun d’eux était amplement pourvu.

Après ces bonnes résolutions saint Antoine-Marie se retira en sa patrie, l’an 1530, attendant le temps propre pour les exécuter, d’où il prit grand soin d’entretenir par ses lettres une sainte correspondance et amitié avec ses deux chers compagnons, qu’il retourna visiter l’année suivante, pour travailler ensemble plus vigoureusement à leur sainte entreprise, consolant aussi pendant son absence par ses lettres ses enfants spirituels qu’il avait laissés à Crémone.

Pour donner de solides fondements à cet édifice spirituel, ils conclurent d’un commun accord qu’il était nécessaire de faire approuver leur nouvelle Congrégation par le Souverain Pontife, et d’obtenir de lui la permission de vivre ensemble, sous le titre de Congrégation régulière, et d’en pouvoir recevoir et agréger d’autres avec eux pour professer le même Institut.

Clément VII était alors assis dans la Chaire de saint Pierre : ils lui présentèrent leur requête sur la fin de l’an 1533 et sans avoir employé aucune faveur des puissances de la terre, ils impétrèrent de Sa Sainteté les provisions qu’ils désiraient pour cette confirmation, en date du 18 février 1533.

Le Pape Paul III, successeur de Clément amplifia beaucoup par ses deux Bulles, l’une du 25 juillet 1535 et la deuxième du 23 novembre 1543, les facultés accordées par son prédécesseur à cette nouvelle Congrégation, la retirant de la juridiction de l’Archevêque de Milan pour être immédiatement sous celle du saint Siège. Aussi le Bref ne leur avait-il été accordé que pour leur donner commodité de faire un petit essai de leur pieux dessein.

L’Empereur Charles V leur donna pareillement la permission d’établir des maisons régulières dans le Duché de Milan et dans l’étendue de son Empire, avec plusieurs grâces et immunités, par ses Lettres patentes du dixième juillet de la même année.

Saint Antoine-Marie Zaccaria fut choisi au commencement, pour un temps, Chef de cette Congrégation, laquelle il gouverna avec ses Compagnons comme ses assistants, lui prescrivant quelque forme de vivre, comme des essais, sans être mis par écrit.

L’expérience et la pratique de plusieurs de ces observances leur fit connaître celles qui étaient les plus propres à leur institut, et ils en firent un recueil qui leur servit de règlement, comme ils en avaient eu la faculté du saint Siège, qui ensuite l’approuva et l’autorisa par un Bref de l’an 1552.

Mais comme ces règlements n’avaient été dressés que pour la Congrégation naissante et que l’on avait dessein de renfermer dans une petite étendue de pays, au lieu que ses ouvriers pouvant être utiles à l’Église, il était bon qu’elle se répandît en diverses provinces.

Saint Charles Borromée Cardinal et Archevêque de Milan procura que l’on dressât de nouvelles Constitutions, qu’il fit publier dans le Chapitre général célébré l’an 1579 auquel il présida en qualité de député du saint Siège, et qu’il fit depuis approuver et confirmer par le Pape Grégoire XIII, par un Bref du septième jour de novembre de la même année.

Ces Constitutions sont particulières, tirées de diverses règles d’Ordres religieux ; mais principalement de celle que saint Augustin a prescrite aux Clercs réguliers. Ils font, après l’année de probation, les trois vœux solennels de Religion.

Leurs fonctions principales sont de chanter tous les jours l’Office divin au Chœur, de prêcher, de catéchiser, d’administrer les Sacrements de Confession et de Communion, d’enseigner les sciences divines et humaines où on leur demande, et d’exercer toutes les œuvres de charité.

Ils choisirent saint Paul Apôtre pour leur Protecteur, parce qu’ils ont une particulière dévotion à ce grand Docteur des Gentils, et font profession d’expliquer publiquement ses Épîtres se rendant imitateurs de ses vertus. On les a surnommés Barnabites, parce que leur première église a été bâtie au lieu où était autrefois une autre église dédiée à l’Apôtre saint Barnabé, que deux Prêtres qui la desservaient, cédèrent avec les bâtiments qui en dépendaient, au Vénérable Jacques-Antoine Morigia, qui était pour lors Chef de cette Congrégation l’an 1545, et qui en prit possession le vingt-unième octobre, et fit poser d’abord la première pierre du magnifique bâtiment que l’on y voit aujourd’hui.

(Dom Basile Fleureau, Barnabite, Les Antiquités de la ville et du Duché d’Estampes avec l’histoire de l’abbaye de Morigny et plusieurs remarques considérables, qui regardent l’Histoire générale de France, Paris 1683)


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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