Ste Eulalie de Mérida
10 décembre

On lit au Martyrologe Romain de ce jour :


« À Mérida, en Espagne, la passion de sainte Eulalie vierge. Âgée de douze ans, elle souffrit sous l’empereur Maximien et par ordre du préfet Dacien de nombreux tourments pour avoir confessé le Christ ; en dernier lieu, elle fut torturée sur le chevalet, eut les ongles arrachés et les côtés brûlés avec des torches ardentes, et quand le feu se fut éteint, elle rendit l’âme ».

Sainte Eulalie, poussée par l’Esprit-Saint, osa reprocher à Calpurnien son impiété et sa haine contre le Christianisme.
Sainte Eulalie, poussée par l’Esprit-Saint,
osa reprocher à Calpurnien son impiété et sa haine contre le Christianisme.

1083

Elle perdit sa mère de très bonne heure, et son père, nommé Libère, riche chrétien de Mérida, en Espagne, la fit instruire dans la Foi, avec une compagne de son âge, sainte Julie, par le prêtre Dorat. C’était au temps de la persécution de Dioclétien ; un magistrat, du nom de Calpurnien, appliquait les édits avec la dernière sévérité. Libère, voyant l’ardeur que sa fille témoignait pour le martyr, craignait qu’elle n’allât d’elle-même au devant des bourreaux, et il l’envoya, avec sainte Julie, Dorat, et quelques esclaves, dans une maison de campagne qu’il possédait aux environs de la ville.


Cependant sainte Eulalie, informée de la cruauté de Calpurnien, s’échappa avec son amie et vint à se présenter au tribunal : « Que vous ont fait les Chrétiens ? Pourquoi venez-vous les persécuter ? ». Le magistrat regarda celle qui l’interpellait ainsi et, raillant sa jeunesse, il demanda quelle était cette petite fille assez osée pour lui faire de telles questions. « Il est vrai », répondit-elle, « que je suis encore assez petite, car je n’ai que treize ans, mais je n’en redoute pas davantage vos menaces ; j’ai assez vécu sur la terre pour souhaiter d’aller vivre éternellement dans le Ciel ». Le juge essaya de la gagner par la douceur, mais voyant qu’il perdait sa peine, il ordonna qu’elle fut fouettée au sang.


La souffrance ne l’ébranla pas : « Votre pouvoir, qui s’étend sur mon corps, n’a aucune prise sur mon âme. J’ai en horreur et les divinités, et ceux qui les adorent, et les empereurs qui commandent de les adorer ». Sainte Eulalie expia ces injures par les plus cruels supplices : elle fut de nouveau fouettée, avec des baguettes mouillées, puis on lui versa sur la poitrine de l’huile bouillante, du plomb fondu, on la plongea dans un bain de chaux vive, on lui arracha les ongles des pieds et des mains. « Ouvrez les yeux, Calpurnien » eut-elle encore la force de dire avant de mourir, « et considérez mon visage, afin de pouvoir me reconnaître au jour du Jugement ; car nous comparaîtrons ensemble devant Dieu, moi pour recevoir la récompense des tourments que j’endure, vous pour en recevoir le châtiment ». Elle expira ensuite en 303, saint Marcellin étant pape, sous la tétrarchie impériale de Constance, Galère, Maximien et Dioclétien en Orient.


La vie et la mort de sainte Eulalie ont été célébrées par le poète latin Prudence, qui vécut en Espagne au quatrième siècle.

NOTE :

Il n’est pas hors de propos que nous ajoutions aux martyre de sainte Eulalie de Barcelone que nous avons écrit le douzième de février, celle d’une autre sainte Eulalie de Mérida ; avertissant par avance le lecteur, qu’il y a des auteurs qui n’en ont fait qu’une des deux, à cause des grandes conformités qui se rencontrent entr’elles. Mais ils se sont trompés : car l’une naquit à Barcelone, l’autre à Mérida ; l’une de quatorze ans, l’autre de treize ans, l’une martyrisé à Barcelone par le président Dacien, l’autre à Mérida, par un juge nommé Calpurnien. Celle de Barcelone eut la tête tranchée, ou mourut en croix ; celle de Mérida fut brûlée.


Lundi 16 juin 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Jean-François Régis,

confesseur


S. Cyr, enfant martyr,

patron du diocèse de Nevers


S. Ferréol,

prêtre et confesseur

co-fondateur de l’Église de Besançon


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Dieu, force de ceux qui espèrent en Vous, prêtez une oreille bienveillante à notre appel, et puisque, sans Vous, la faiblesse de notre nature, vouée à la mort, ne peut rien, accordez-nous le secours de Votre grâce, afin que, dociles à accomplir Vos commandements, nous puissions Vous plaire par notre vouloir et par nos actes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Jean-François Régis, naquit le 31 janvier 1597 dans le Languedoc. Entré au noviciat de la Compagnie de Jésus à Toulouse, il continua ses cours à Tournon où il mérita le titre d’Ange du collège.

Il était né apôtre et n’eut toute sa vie qu’une ambition, celle de sauver des âmes comme le fait ressortir toute sa Messe. Il exerça de longues années son apostolat dans les âpres pays de montagnes du Vivarais, du Velay et du Forez. Il excellait à faire le catéchisme, il passait les matinées entières à l’église, en chaire ou au saint tribunal et les soirées dans les prisons, les hôpitaux et les visites des pauvres.

Il mourut à 44 ans, le 31 décembre 1640, en disant : « Seigneur, je remets mon esprit entre Vos mains ».


 


Résolution pratique du jour
Ayez un cœur de fer pour vous-même, et un cœur tendre pour vos semblables.

Méditation du jour
La source de tous les biens est à ma disposition  suite

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