Ste Cécile
22 novembre

RÉSUMÉ :

Née à Rome de l’illustre famille des Cœcilii, sainte Cécile consacra à Dieu sa virginité dès son enfance. Contrainte dans la suite d’épouser Valérien, jeune homme païen, elle lui dit le soir de ses noces : « Valérien, je suis placée sous la garde d’un Ange qui protège ma virginité ; c’est pourquoi ne tentez rien à mon égard de peur d’attirer sur vous la colère de Dieu ».

Valérien n’osa point s’approcher d’elle et déclara qu’il croirait en Jésus-Christ s’il voyait cet Ange. Sainte Cécile lui assura qu’il ne le pouvait sans avoir reçu le Baptême et l’envoya au Pape saint Urbain Ier qui se tenait caché, à cause des persécutions, dans les Catacombes.


Saint Urbain le baptisa et Valérien vit auprès de sa virginale épouse un Ange resplendissant d’une clarté toute divine.

Elle instruisit également Tiburce, frère de Valérien, dans la Foi de Jésus-Christ, et Tiburce, baptisé, vit aussi l’Ange de Cécile. Peu de temps après, tous deux furent martyrisés, sous le préfet Almachius. Celui-ci fit enfin arrêter sainte Cécile et ordonna qu’elle fût mise à mort dans sa maison.

C’était vers 230. Son corps fut découvert en 1599 par le cardinal Sfondrati, tel qu’il était au moment de sa mort ; Stefano Maderno en a sculpté une reproduction célèbre qu’on voit sous le maître-autel de son église à Rome.

(Voir la reproduction ci-dessous.)


Sa maison fut en effet transformée en un sanctuaire où repose son corps. Depuis bien des siècles un chœur de Vierges de l’ordre de Saint-Benoît veille sur ce trésor. Cette église est l’un des deux ornements du Transtévère (l’autre est à Sainte-Marie du Transtévère).

Sainte Cécile a son nom au Canon de la Messe. « Au son des instruments de musique, dit le 1er répons de Matines, la vierge Cécile adressait en son cœur un chant au Seigneur ». Aussi est-elle la patronne des musiciens.

Dom Guéranger, « Sainte Cécile et la société romaine aux deux premiers siècles »
3e édition, Firmin-Didot, Paris - 1875
Chromolithographie d’après une fresque du XVe siècle.
Couronnement de sainte Cécile et de saint Valérien par un Ange. Le Pape saint Urbain et saint Tiburce accompagnent les époux.
Couronnement de sainte Cécile et de saint Valérien par un Ange.
Le Pape saint Urbain et saint Tiburce accompagnent les époux.

1015

C’est sous l’empereur Alexandre-Sévère, vers l’an 230, saint Pontien étant pape, que souffrit cette jeune Sainte, l’une des fleurs les plus suaves de la virginité chrétienne et du martyre.

Fille d’un illustre patricien, seule chrétienne de sa famille, bien qu’elle eût consacré sa virginité à Jésus-Christ, elle dut se résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la prière, la lecture des Livres Saints et le chant des cantiques, qu’elle accompagnait de la harpe, pour épouser le jeune Valérien, noble et bon, mais païen.

Le soir des noces, quand les époux se trouvèrent seuls, sainte Cécile s’adressa doucement à Valérien : « Ami très cher, lui dit-elle, j’ai un secret à vous confier ; mais pouvez-vous me promettre de le garder ? ». Ayant reçu le serment du jeune homme, elle reprit : « Écoutez. Un Ange de Dieu veille sur moi, car j’appartiens à Dieu. S’il voit que vous m’aimez d’un mauvais amour, il me défendra, et vous mourrez ; mais si vous respectez ma virginité, alors il vous aimera comme il m’aime, et sa grâce s’étendra aussi sur vous ».

Troublé, Valérien répondit :

« —Cécile, pour que je puisse croire à votre parole, faites-moi voir cet Ange.

« —Si vous croyez au vrai Dieu et si vous recevez le Baptême des Chrétiens, vous pourrez voir l’Ange qui veille sur moi ».

Valérien accepta la condition, se rendit près du Pape saint Urbain, à trois milles de Rome, fut instruit, reçut le Baptême et revint près de sainte Cécile. Près d’elle, il aperçut un Ange au visage lumineux, aux ailes éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de roses et de lis. L’esprit bienheureux posa l’une de ces couronnes sur la tête de sainte Cécile, l’autre sur la tête de saint Valérien, et leur dit : « Je vous apporte ces fleurs des jardins du Ciel ; conservez-les par votre pureté, et jamais elles ne perdront leur parfum ».

Saint Valérien avait un frère nommé Tiburce ; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et se fit Chrétien. Les deux frères furent bientôt dénoncés, demeurèrent invincibles dans la confession de leur Foi et eurent la tête tranchée. Quant à sainte Cécile, elle comparut elle-même devant le tribunal du préfet de Rome :

« —Quel est votre nom et quelle est votre condition ? lui dit-il.

« —Devant les hommes, je m’appelle Cécile, mais chrétienne est mon plus beau nom.

« —Ne connaissez-vous pas la loi de mort portée contre les Chrétiens ?

« — Cette loi prouve que vous êtes cruels, et rien de plus.

« —Sacrifiez aux dieux !

« —Vos dieux ne sont que des pierres, de l’airain ou du plomb ».

N’osant pas livrer publiquement au supplice une femme de cette distinction, le préfet la fit reconduire chez elle et ordonna de la laisser mourir dans la salle de bains embrasée de vapeurs ; Dieu renouvela pour elle le miracle des Hébreux dans la fournaise. Le bourreau vint pour lui trancher la tête ; mais il le fit si maladroitement, qu’elle ne mourut que trois jours après.

Sainte Cécile est la patronne des musiciens.

Le Martyre de sainte Cécile
Dom Guéranger, « Sainte Cécile et la société romaine aux deux premiers siècles »
3e édition, Firmin-Didot, Paris - 1875
Chromolithographie d’après la sculpture de Maderne (XVIIe siècle).
Sainte Cécile. Sculpture du début du XVIIe siècle par Étienne Maderne. Église Sainte-Cécile à Rome.
Sainte Cécile. Sculpture du début du XVIIe siècle par Étienne Maderne.
Église Sainte-Cécile à Rome.

Jeudi 1er mai 2025
S. JOSEPH, artisan

confesseur
1re classe

Temps Pascal



Oraison - collecte
Dieu créateur de toutes choses, Vous qui avez imposé aux hommes la loi du travail, faites, dans Votre bonté, qu’à l’exemple de saint Joseph et sous son patronage, nous accomplissions parfaitement l’ouvrage que Vous commandez et parvenions aux récompenses que Vous promettez. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église autrefois baptisa les fêtes païennes, usant avec une souveraine liberté des dates et des cérémonies pour les doter d’un contenu Chrétien tout nouveau.


S’inspirant de cette tradition, voici qu’elle place la fête civile du travail, le premier mai, sous le puissant patronage de saint Joseph, l’humble artisan que Dieu a choisi pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné.


Qui, mieux que lui, en son labeur de chaque jour, rendit grâces à Dieu le Père par le Seigneur Jésus, son apprenti docile et obéissant, Celui que l’on appelait le fils du charpentier ?


Puisse saint Joseph couvrir de sa vigilante protection ce monde du travail dont il partagea le sort austère : puisse-t-il guider et soutenir ses efforts pour faire régner dans le monde la justice et la charité, sous la loi d’amour du Christ Jésus.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
N’assister qu’à la vraie Messe. Et, lorsqu’on le peut, chaque jour car : « Une seule Messe procure plus d’honneur à Dieu que toutes les pénitences des Saints ». (S. Alphonse de Liguori)

Méditation du jour
Louange à Marie  suite

|Qui sommes-nous ?| Effectuer un don| Contacts| |