S. Porcaire
12 août

753

Saint Porcaire avait mérité, par son éminente vertu, d’être mis à la tête de la célèbre abbaye de Saint-Honorat de Lérins, au diocèse de Fréjus. Les Sarrasins se préparant, en 731, à passer dans l’île où son monastère était situé, il fit embarquer pour l’Italie les plus jeunes de ses religieux au nombre de trente-six, avec quelques enfants qu’on l’avait prié de recevoir comme pensionnaires. Il exhorta ensuite le reste de sa communauté, qui était fort nombreuse, à mourir pour Jésus-Christ. Cette exhortation ne put prémunir contre la crainte deux de ses moines, Éleuthère et Colomb ; ils allèrent se cacher dans une grotte sur le rivage. Les autres, soutenus par l’exemple de leur abbé, et fortifiés par la sainte communion, attendirent la mort sans effroi.

Les Sarrasins, s’étant rendus maîtres de l’abbaye, qu’ils trouvèrent sans défense, massacrèrent, en haine du Christianisme, les cinq cents religieux qui composaient la communauté. Ils commencèrent par les vieillards, dans le dessein d’intimider les plus jeunes ; mais il n’y en eut pas un seul qui n’aimât mieux mourir que de renoncer à sa religion. Colomb, honteux de sa timidité, rejoignit ses frères, et eut part à leur triomphe.

Les Sarrasins laissèrent la vie à quatre, qu’ils emmenèrent avec eux. Ils les firent monter sur un de leurs vaisseaux, qui aborda au port d’Agay (Agatonis portus, dans le Var, commune de Saint-Raphaël) ; et comme on permit à ces religieux de prendre terre, ils se sauvèrent pendant qu’on ne les observait pas, et se cachèrent si bien dans une forêt voisine, qu’on ne put les découvrir. Ils marchèrent toute la nuit et gagnèrent Arluc (Ara luci), monastère de filles, près d’Antibes [butte de Saint-Cassien à Cannes], lequel était sous la conduite des abbés de Lérins. Ils y restèrent jusqu’à ce que les Sarrasins eurent évacué la Provence.

Après le départ de ces barbares, ils retournèrent à Lérins. Éleuthère, sorti de sa grotte, se joignit à eux. Quand ils eurent rendu les derniers devoirs à leurs frères massacrés, ils allèrent chercher ceux qui étaient en Italie, et choisirent Éleuthère pour abbé. Celui-ci répara le monastère et y fit revivre l’ancienne discipline.

(Mgr Paul Guérin, Les Petits Bollandistes, Vies des Saints, …, au 12 août, T. IX, p. 486, 7e éd., Bloud et Barral, Paris - 1878)


Lundi 16 juin 2025
de la Férie
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Jean-François Régis,

confesseur


S. Cyr, enfant martyr,

patron du diocèse de Nevers


S. Ferréol,

prêtre et confesseur

co-fondateur de l’Église de Besançon


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Dieu, force de ceux qui espèrent en Vous, prêtez une oreille bienveillante à notre appel, et puisque, sans Vous, la faiblesse de notre nature, vouée à la mort, ne peut rien, accordez-nous le secours de Votre grâce, afin que, dociles à accomplir Vos commandements, nous puissions Vous plaire par notre vouloir et par nos actes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Jean-François Régis, naquit le 31 janvier 1597 dans le Languedoc. Entré au noviciat de la Compagnie de Jésus à Toulouse, il continua ses cours à Tournon où il mérita le titre d’Ange du collège.

Il était né apôtre et n’eut toute sa vie qu’une ambition, celle de sauver des âmes comme le fait ressortir toute sa Messe. Il exerça de longues années son apostolat dans les âpres pays de montagnes du Vivarais, du Velay et du Forez. Il excellait à faire le catéchisme, il passait les matinées entières à l’église, en chaire ou au saint tribunal et les soirées dans les prisons, les hôpitaux et les visites des pauvres.

Il mourut à 44 ans, le 31 décembre 1640, en disant : « Seigneur, je remets mon esprit entre Vos mains ».


 


Résolution pratique du jour
Ayez un cœur de fer pour vous-même, et un cœur tendre pour vos semblables.

Méditation du jour
La source de tous les biens est à ma disposition  suite

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