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S. Louis de Gonzague
21 juin
RÉSUMÉ : L’Esprit-Saint, « distributeur des dons célestes », fit de Louis, jeune prince de la noble famille de Gonzague, un ange de la terre en réunissant en lui toutes les merveilles de l’innocence et de la mortification. Aussi l’Église lui applique-t-elle le verset du Psaume où l’humanité d’Adam avant sa chute et celle du Christ, sont déclarées à peine inférieures à la nature angélique. Sa naissance à la vie céleste précéda en quelque sorte sa naissance à la vie naturelle, car il vint au monde au château de Castiglione en Italie, dans de si périlleuses circonstances qu’on se hâta de le baptiser. Encore enfant, tous ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange. À l’âge de neuf ans, il fit à Florence, devant l’autel de la bienheureuse Vierge, le vœu de virginité et durant toute sa vie, il pratiqua la plus sévère modestie dans les regards. Au milieu des séductions des cours princières, où l’envoya son père, toujours il garda si fidèlement sa première innocence qu’on l’aurait cru confirmé en grâce. Vers l’âge de onze ans, il reçut pour la première fois des mains de saint Charles Borromée le pain des Anges. À seize ans il entra à Rome dans la Compagnie de Jésus, dont il est l’une des gloires. Il se distingua tellement par sa mortification et son amour divin qu’on le compare aux élus dans la condition où les fixera la résurrection générale. « Ils vivent comme des Anges », dit Jésus, parce que l’âme exercera un plein empire sur le corps qui participera de sa nature spirituelle. À l’âge de vingt-deux ans (1591), revêtu de son innocence comme d’une robe nuptiale, sur laquelle brillaient les perles de ses larmes continuelles, il mourut victime de son dévouement pour les pestiférés et gravit la montagne sainte pour y prendre part au Banquet céleste où Dieu convie ceux dont le cœur est pur. Recourons aux mérites et à l’intercession de saint Louis. Benoît XIII le donna comme modèle à la jeunesse, afin que ne l’ayant pas toujours imité dans son innocence, elle l’imite du moins dans sa pénitence. Saint Louis de Gonzague, Jésuite à seize ans, d'une pureté angélique, adorant le Saint Sacrement, nourriture et force des âmes. 498 Saint Louis de Gonzague naquit d’une famille princière d’Italie en l’an 1568, saint Pie V étant pape, Maximilien II empereur d’Allemagne et Charles IX roi de France. Avant sa naissance, sa mère, en danger de mort, avait fait vœu de consacrer son enfant à Notre-Dame de Lorette, si elle obtenait une heureuse délivrance. On ne sait s’il est possible de trouver une jeunesse plus merveilleuse de piété et de pureté que celle de cet enfant prédestiné entre tous. Encore au berceau, s’il se présentait un pauvre, Louis pleurait jusqu’à ce qu’on lui eût fait l’aumône ; son visage respirait un tel air de vertu, que ceux qui le portaient dans leurs bras croyaient tenir un Ange. À l’âge de cinq ans, il avait retenu et répété quelques paroles grossières qu’il avait entendues sortir de la bouche des soldats de son père, sans les comprendre ; il en fut repris et en montra tant d’horreur, qu’il pleura cette faute, la plus grande de sa vie, et qu’il en fit pénitence jusqu’à la mort. Le père de saint Louis, qui songeait à la fortune de son fils, l’envoya successivement chez plusieurs princes, en qualité de page ; mais Dieu, qui avait d’autres vues, voulait ainsi montrer ce jeune Saint aux cours d’Europe, pour leur faire voir que la piété est de toutes les conditions, et l’innocence de tous les âges. Dans ces milieux mondains, où il vivait comme n’y vivant pas, ses progrès dans la sainteté furent surprenants. À huit ou neuf ans, il fit le vœu de virginité perpétuelle ; sa délicatesse était si angélique, que jamais il ne regarda une femme en face, pas même sa mère ; jamais il ne permit à son valet de chambre de l’aider à s’habiller, et sa pudeur était si grande, qu’il n’osa même pas lui laisser voir le bout de ses pieds nus. Vers l’âge de onze ans, il fit sa première communion des mains de saint Charles Borromée. À seize ans, il se décida à entrer dans la Compagnie de Jésus. Peu de vocations ont été aussi éprouvées que la sienne : son père fut pour lui, pendant quelque temps, d’une dureté sans pareille ; mais il dut enfin céder devant la volonté de Dieu, et saint Louis entra au noviciat des Jésuites, à Rome. Il y parut dès les premiers jours comme un modèle digne d’être proposé aux plus parfaits ; on vit en lui un prodige de mortification, un ange de pureté, une merveille d’amour de Dieu. La seule vue de saint Louis dissipait chez les autres les plus violentes tentations de la chair. Jamais il n’avait ressenti la concupiscence charnelle, et malgré cela il était cruel pour son pauvre corps à l’égal des plus rudes Saints. Obligé par ses supérieurs, pour cause de santé, à ne pas se laisser absorber dans la pensée de Dieu, il devait s’écrier souvent, emporté par l’amour au delà de l’obéissance : « Éloignez-Vous de moi, Seigneur, éloignez-Vous de moi ! ». Timbre-poste émis par l’Italie en 1968
pour le quatrième centenaire de la naissance de saint Louis de Gonzague Saint Louis de Gonzague secourant les victimes de la peste à Rome. 1752 Saint Louis reçut du Ciel l’annonce de sa mort, et fut bientôt victime de sa charité pendant la peste de Rome. Sa mort fut angélique comme sa vie. C’était l’an 1591, Innocent IX étant pape, Rodolphe II empereur d’Allemagne et Henri IV roi de France. |
Mardi 12 novembre 2024
S. Martin Ier, pape et martyr 3e classe Temps après la Pentecôte Oraison - collecte
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