S. Jérôme Émilien
20 juillet

RÉSUMÉ :

Né à Venise, de la famille patricienne des Émiliani saint Jérôme se livra sans réserve à l’action divine « qui sur les ruines du vieil homme, créa en lui l’homme nouveau fait à l’image de Dieu ».

Rempli de l’Esprit d’adoption, qui nous rend enfants du Père, il fut choisi par le Ciel pour devenir lui-même le Père des orphelins et des pauvres. Comme Jésus le demanda au jeune homme riche de l’Évangile, il quitta tout et, à l’instar du Maître, fit venir à lui les petits enfants.

Il fonda à Somascha, entre Milan et Bergame, une Congrégation qui eut pour but d’élever la jeunesse dans les orphelinats et les collèges. Aussi l’Introït de la Messe, lui prêtant les paroles du prophète Jérémie, nous le montre plein de compassion pour les enfants qui, grâce à lui, apprirent à louer le Seigneur.

Rompant son pain avec ceux qui avaient faim, et couvrant ceux qui étaient nus, il accueillit les indigents dans des asiles, et, grâce à la faveur des nobles de Pavie et de Milan, il répandit avec profusion l’aumône sur les pauvres.

Il mourut de la peste en l’an 1537, alors qu’il portait les cadavres des pestiférés sur ses épaules, au lieu de leur sépulture.

D’après un dessin de César Vecellio, XVIe siècle.
Orpheline des hôpitaux de Venise (Somasques).
Orpheline des hôpitaux de Venise (Somasques).

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Saint Jérôme Émilien était de la noble race des Emiliani. Il naquit à Venise en 1481, Sixte IV étant pape, Frédéric III empereur et Louis XI roi de France.

Sa jeunesse se passa dans le métier des armes. Il avait reçu une éducation chrétienne, mais se laissa bientôt entraîner par le torrent des passions.

Fait prisonnier et chargé de fers, après une courageuse défense de la place de Castelnuovo, qui lui avait été confiée, voyant la mort proche de lui, il rentra en lui-même et sentit une vive crainte de paraître devant Dieu en état de péché mortel. Les yeux pleins de larmes, Jérôme fait un vœu à Marie, et aussitôt sa prison est éclairée d’une lumière céleste ; la Mère de Dieu lui apparaît, l’appelle par son nom, lui donne les clefs de ses fers et de son cachot, lui commande de sortir et d’exécuter fidèlement sa promesse, et lui fait traverser sain et sauf les rangs de l’armée ennemie. Le jeune converti alla suspendre ses chaînes et les clefs de sa prison à l’autel de la Madone de Trévise, et publia partout les miséricordes de Marie à son égard.

Dès lors, à l’admiration de Venise entière, qui l’avait connu si mondain, il change de vie et passe son temps dans l’exercice de la prière, de la mortification et des bonnes œuvres, visite les hôpitaux, panse les plaies des malades, et se montre le père de tous les malheureux.

Il fit surtout éclater sa charité durant une famine et une maladie épidémique ; il vendit jusqu’à ses meubles, et sa maison devint un hôpital où personne n’était rebuté. Touché du sort des enfants que la mort avait privés de leurs parents, il loua une maison où il les réunit et où il se chargea de leur nourriture, de leur entretien et de leur instruction ; il devenait ainsi le père de ceux qui n’en avaient plus ; il allait les chercher par les rues et les places, et les amenait dans son pieux asile. Le bon Saint avait surtout soin de l’âme de ces enfants et leur inspira une piété qui fit bientôt l’admiration de Venise.

Le zèle ne connaît pas de limites : saint Jérôme trouva encore le temps de s’occuper des jeunes gens et des vieillards, de diriger l’Hôpital des Incurables, de fonder une œuvre merveilleuse pour réunir les filles de mauvaise vie converties par ses prédications, de parcourir les campagnes, la clochette à la main, pour apprendre aux enfants et au peuple les éléments de la religion.

Quand il mourut, au service des pestiférés, le 8 février 1537, Paul III étant pape, Charles-Quint empereur et François Ier roi de France, il laissait la Congrégation des Somasques pour continuer son œuvre.


Samedi 12 octobre 2024
de la Sainte Vierge
4e classe
Temps après la Pentecôte

S. Wilfrid,

évêque et confesseur


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Accordez, Seigneur, à Vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps, et, par l’intercession de la bienheureuse Marie, toujours Vierge, donnez-nous, d’être délivrés des tristesses du temps présent et de goûter les joies de l’Éternité. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né en Angleterre, dans le Northumberland, saint Wilfrid reçut une éducation très distinguée et acheva ses études à Cantorbéry ; puis il se rendit à Rome et fut reçu avec faveur par le pape Martin. De retour dans son pays, il fut d’abord élu évêque de Northumberland, puis d’York. Plein de zèle pour la discipline et pour la liberté de l’Église, il défendit énergiquement ses droits et fut persécuté par le roi Egfried.


S’étant mis en mer pour aller chercher justice près du Saint-Siège, il fut pris par une tempête sur les côtes de la Frise et devint l’apôtre de cette contrée. Le roi Dagobert II, plein de reconnaissance et d’admiration pour ses vertus, lui offrit l’évêché de Strasbourg, qu’il refusa. Il continua sa route vers Rome, et le pape Agathon lui témoigna la plus paternelle affection. Il assista au concile de Latran, qui condamna l’hérésie des monothélites.


Puis le souverain pontife Jean VI ordonna la tenue d’un concile en Angleterre, pour que justice lui fût rendue. L’assemblée, à laquelle le roi assistait, n’hésita pas à reconnaître combien la cause de saint Wilfrid était légitime.


Le Saint vécut jusqu’à soixante-quinze ans, entouré de la vénération universelle, et, après avoir fondé de nombreuses églises, il mourut le 24 avril 709.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Conservez la paix du cœur dans vos luttes pour la cause de Dieu.

Méditation du jour
La puissance de l’Amour  suite

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