S. Henri
15 juillet

Henri II, surnommé le Pieux, fut roi de Bavière en 972, roi de Germanie en 1002, et chef du Saint Empire Romain de 1014 à 1024. Il fit serment à Benoît VIII, qui l’avait sacré, « de lui garder à lui et à ses successeurs la fidélité en toutes choses ».

Il mit ses soins et son application à étendre la religion, en relevant les églises détruites, et en fondant des monastères qu’il enrichit de ses largesses. Retenu au Mont-Cassin par une grave maladie, il en fut guéri d’une manière miraculeuse, grâce à l’intercession de saint Benoît. Voulant être prêt à la venue du divin Maître, il rentra d’Italie par la France, se fit agréger à la Communauté de Cluny, et sollicita son admission à l’abbaye bénédictine de Saint-Vanne de Verdun.

L’abbé le reçut, mais lui ordonna aussitôt, au nom de l’obéissance religieuse, de remonter sur le trône impérial. Il eut tellement à cœur la loi de Dieu qu’il garda une absolue virginité dans le mariage. Aussi résolut-il, d’accord avec sa sainte épouse Cunégonde (fête le 3 mars), de faire de Jésus-Christ leur héritier. Il fonda dans ce dessein l’évêché de Bamberg, auquel il laissa tous ses biens. Il fut inhumé dans cette église en 1024.

Chromolithographie tirée de « La Vie des Saints d’après les anciens manuscrits de tous les siècles »,
Henry de Riancey, éd. F. Kellerhoven, Paris - 1866, (coll. personnelle)
Saint Henri II, empereur du Saint Empire romain germanique, mort en 1024.
Saint Henri II, empereur du Saint Empire romain germanique, mort en 1024.

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Saint Henri, surnommé le Pieux, naquit en 972, Benoît VI étant pape, Othon Ier le Grand empereur du saint Empire romain germanique et Lothaire roi de France. Il appartenait à la famille impériale des Othon d’Allemagne, qui joua un si grand rôle au Moyen-Âge.

Touché d’une grâce spéciale de Dieu, il fit, jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à Dieu de ne s’attacher qu’à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle.

Héritier du royaume de Bavière par la mort de son père, il se vit obligé de prendre une épouse, pour ne pas s’exposer à la révolte de son royaume ; le choix du peuple et le sien se porta sur la noble Cunégonde, digne en tous points de cet honneur. Ils furent heureux l’un l’autre de reconnaître qu’ils avaient les mêmes dispositions, car sainte Cunégonde avait fait, dès son adolescence, le même vœu que son mari.

Saint Henri, devenu plus tard empereur d’Allemagne, justifia la haute idée qu’on avait conçue de lui par la sagesse de son gouvernement ainsi que par la pratique de toutes les vertus qui font les grands rois, les héros et les Saints. Il s’appliquait à bien connaître toute l’étendue de ses devoirs, pour les remplir fidèlement ; il priait, méditait la loi divine, remédiait aux abus et aux désordres, prévenait les injustices et protégeait le peuple contre les excès de pouvoir. Ce bon prince ne passait dans aucun lieu sans assister les pauvres par d’abondantes aumônes et sans y répandre la bonne odeur de sa piété. Il regardait comme ses meilleurs amis ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, et s’empressait de réparer les torts qu’il croyait avoir causés.

Cependant son âme si élevée gémissait sous le poids du fardeau de la dignité royale. Un jour, comme il visitait le cloître de Vannes, il s’écria : « C’est ici le lieu de mon repos ; voilà la demeure que j’ai choisie ! ». Et il demanda à l’Abbé de le recevoir sur-le-champ. Le religieux lui répondit qu’il était plus utile sur le trône que dans un couvent ; mais, sur les instances du prince, l’Abbé se servit d’un moyen terme :

« —Voulez-vous, lui dit-il, pratiquer l’obéissance jusqu’à la mort ?

« —Je le veux, répondit saint Henri.

« —Et moi, dit l’Abbé, je vous reçois au nombre de mes religieux ; j’accepte la responsabilité de votre salut, si vous voulez m’obéir.

« —Je vous obéirai.

« —Eh bien ! je vous commande, au nom de l’obéissance, de reprendre le gouvernement de votre empire et de travailler plus que jamais à la gloire de Dieu et au salut de vos sujets ».

Henri se soumit en gémissant. Sa carrière devait être, du reste, bientôt achevée. Nouveau Moïse, il avait dû les triomphes de sa vie moins à ses armes qu’à la puissance de la prière ; il pouvait aspirer à la couronne éternelle. Près de mourir, prenant la main de sainte Cunégonde, il dit à sa famille présente : « Vous m’aviez confié cette vierge de Jésus-Christ, je la rends vierge au Seigneur et à vous ». Sa mort arriva le 14 juillet. C’était l’an 1024, Jean XIX étant pape et Robert II le Pieux roi de France.


Dimanche 20 juillet 2025
6e dimanche après la Pentecôte
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Dieu des vertus, unique auteur de tout ce qui est bon, imprimez dans nos cœurs l’amour de Votre Nom, et augmentez en nous l’esprit de religion ; afin que Vous y entreteniez ce qu’il y a de bien, et que Vous le conserviez par l’amour de la piété. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Né à Venise, de la famille patricienne des Émiliani saint Jérôme se livra sans réserve à l’action divine « qui sur les ruines du vieil homme, créa en lui l’homme nouveau fait à l’image de Dieu ».

Rempli de l’Esprit d’adoption, qui nous rend enfants du Père, il fut choisi par le Ciel pour devenir lui-même le Père des orphelins et des pauvres. Comme Jésus le demanda au jeune homme riche de l’Évangile, il quitta tout et, à l’instar du Maître, fit venir à lui les petits enfants.


Il fonda à Somascha, entre Milan et Bergame, une Congrégation qui eut pour but d’élever la jeunesse dans les orphelinats et les collèges. Aussi l’Introït de la Messe, lui prêtant les paroles du prophète Jérémie, nous le montre plein de compassion pour les enfants qui, grâce à lui, apprirent à louer le Seigneur.

Rompant son pain avec ceux qui avaient faim, et couvrant ceux qui étaient nus, il accueillit les indigents dans des asiles, et, grâce à la faveur des nobles de Pavie et de Milan, il répandit avec profusion l’aumône sur les pauvres.


Il mourut de la peste en l’an 1537, alors qu’il portait les cadavres des pestiférés sur ses épaules, au lieu de leur sépulture.


Recourons au Père des miséricordes afin que nous soyons, comme saint Jérôme Émilien, remplis d’une sainte Charité envers les indigents et les enfants.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Ayez un zèle industrieux : cherchez toutes les occasions si nombreuses de l’exercer pour l’amour et le service de Dieu.

Méditation du jour
La sainte volonté de Dieu  suite

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