S. Cloud ou Clodoald
7 septembre

RÉSUMÉ :

Saint Clodoald (saint Cloud) était le troisième des fils de Clodomir, roi des Francs d’Orléans. Il avait trois ans à peine quand son père fut tué. Confié à la tutelle de sa sainte aïeule, Clotilde, il fut attiré par ruse à Paris, dans le palais des Thermes, ainsi que ses infortunés frères, par leurs oncles Childebert et Clotaire. Ces deux princes massacrèrent les aînés et laissèrent le jeune Clodoald pour mort.

Rappelé à la vie, Clodoald renonça au monde, coupa lui-même les longs cheveux, insignes de sa race royale, et se retira dans la solitude.

Bientôt il vint se placer sous la direction du célèbre saint Séverin qui vivait en reclus près de Paris. Quelques temps éloigné de la capitale et résidant en province, il fut rappelé par le vœu des parisiens. L’évêque Eusèbe lui conféra les Ordres sacrés, et il exerça le saint ministère jusqu’à ce que l’amour de la solitude l’exilât encore.

Il se rendit sur une colline voisine de la Seine, en un lieu appelé Nogent, où il rassembla un nombre considérable de disciples qui, comme lui, fuyaient les vicissitudes de la vie publique.

Il y mourut saintement, l’an 560, et laissa, avec le souvenir de ses vertus, son nom au village formé autour de son monastère, lequel devint, sous l’ancienne monarchie, le titre ducal des archevêques de Paris.

Saint Cloud vient se placer sous la direction du célèbre saint Séverin, qui vivait en reclus près de Paris.
Saint Cloud vient se placer sous la direction du célèbre saint Séverin,
qui vivait en reclus près de Paris.

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Saint Clodoald, plus connu sous le nom de saint Cloud, était le troisième fils du roi Clodomir et petit-fils de Clovis et de sainte Clotilde. Après la mort de son père tué dans une guerre contre les Bourguignons, il se trouva, avec ses deux frères Thibault et Gonthaire, sous la tutelle de sainte Clotilde, leur grand-mère, qui les éleva chrétiennement et avec le plus grand soin, en attendant qu’ils partageassent les États de leur père.

Mais Childebert, leur oncle, roi de Paris, qui convoitait le royaume d’Orléans, leur héritage, invita Clotaire, roi de Soissons, à participer à son infâme dessein : il s’agissait de faire mourir leurs neveux ou de les reléguer dans un cloître. Clotaire opina pour la mort.

Ils firent demander à leur mère, sainte Clotilde, de leur envoyer les enfants de Clodomir pour les proclamer successeurs de leur père.

La sainte veuve revêtit saint Cloud, qui n’avait que deux ans, et ses deux frères de leurs plus beaux habits et les envoya avec confiance, ne se doutant pas que ses petits-enfants allaient être massacrés sans pitié par ses propres fils. Ces oncles barbares égorgèrent, de leurs propres mains, les deux aînés.

Échappé au massacre, par une protection spéciale de la Providence, saint Clodoald coupa lui-même ses longs cheveux, insigne de sa race royale, renonça au monde et se retira dans la solitude, pour se sanctifier par la prière, la lecture des livres sacrés, le cilice et les austérités.

Bientôt saint Cloud vint se placer sous la direction du célèbre saint Séverin, qui vivait en reclus près de Paris.

Lorsqu’il fut initié à la vie érémitique, il se retira secrètement en Provence, loin de tous ceux dont il était connu. Pendant qu’il se construisait, de ses propres mains, une petite hutte, vint un pauvre qui lui demanda l’aumône. Le royal anachorète, pauvre lui-même, n’ayant ni or, ni argent, ni provisions d’aucune sorte, se dépouilla d’une espèce de petit manteau à capuchon et le lui donna. La nuit suivante, ce vêtement parut tout lumineux sur le pauvre qui le portait. Le bruit de ce prodige attira une foule de visiteurs qui venaient honorer le Saint et obtenir des grâces par ses prières.

Saint Clodoald, qui cherchait l’obscurité, s’enfuit et revint à son premier ermitage, près de Paris. Peu de temps après, l’évêque Eusèbe, à la sollicitation du peuple, édifié par l’éclat de tant de sainteté, lui conféra les Ordres sacrés. Saint Cloud fut ordonné prêtre en 551 malgré les protestations de son humilité, et fut le premier fils des princes de France qui gravit les degrés de l’autel. C’est à Paris qu’avait eu lieu l’ordination.

Tout le monde admirait les vertus de ce roi devenu prêtre : on ne tarissait pas d’éloges sur son humilité, sa modestie, son détachement des choses du monde, son amour de la mortification, sa charité pour les malheureux. Pour éviter cette vénération, saint Clodoald se retira sur une colline, le long de la Seine, à deux lieues au-dessous de Paris, en un lieu appelé Nogent, où il obtint du roi Childebert, son oncle, une propriété pour y finir ses jours dans la solitude et loin du tumulte du monde.

Dès qu’on sut le lieu de la retraite du serviteur de Dieu, on y accourut de toutes parts pour se mettre sous sa direction ; quelques cellules furent d’abord bâties ; bientôt il fit bâtir un monastère et le dota des biens que les rois, ses oncles, lui avaient rendus ; saint Cloud y vécut sept ans au milieu de ses frères, leur donnant l’exemple de toutes les vertus.

Bientôt il sut que son pèlerinage était près de finir ; il vit arriver la mort avec joie, et s’endormit, à l’âge de quarante ans, dans la paix du Seigneur, le 7 septembre 560, Pélage Ier étant pape, Justinien empereur d’Orient et Clotaire Ier roi de France.

Les vertus de saint Cloud avaient attiré à lui de nombreux disciples ; ses miracles firent accourir des foules immenses à son tombeau, autour duquel se forma la ville qui, de son nom, s’appela Saint-Cloud. La piété naïve de nos pères a porté les cloutiers à le choisir pour patron.


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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