Ste Marie-Madeleine de Pazzi
29 mai

Née à Florence (1566), de l’illustre famille des Pazzis, sainte Marie-Madeleine voua, dès l’âge de dix ans, sa virginité au Christ qu’elle prit pour époux. Aussi Dieu l’aima d’un amour de préférence, et en fit l’une des vierges qui forment Sa cour d’honneur. Elle revêtit l’habit du Carmel (1584) et se livra à d’effrayantes mortifications. L’Esprit-Saint, que lui envoya du haut du Ciel le divin ressuscité, l’enflammait d’un tel amour qu’elle devait répandre de l’eau fraîche sur sa poitrine brûlante. Elle déplorait amèrement que les infidèles et les pécheurs fussent en voie de perdition et s’offrait à endurer tous les tourments pour leur salut. Elle avait pour devise : « Souffrir et non mourir ». Elle mourut en l’an 1607 et son corps, qu’elle mortifia de toutes façons, s’est conservé jusqu’à nos jours sans corruption.

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi au Carmel.
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi au Carmel.

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Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, l’une des fleurs les plus suaves qui aient embaumé les jardins du Carmel, naquit à Florence le 2 avril de l’an 1566, saint Pie V étant pape, Maximilien II empereur d’Allemagne et Charles IX roi de France.

Dès l’âge de sept ans, à l’école du Ciel, elle était formée à l’oraison, et elle paraissait presque un prodige de mortification. Toute une nuit elle porta une couronne d’épines sur sa tête, avec des douleurs inexprimables, pour imiter son Amour crucifié.

Chaque fois que sa mère avait communié, l’enfant s’approchait d’elle et ne pouvait plus la quitter, attirée par la douce odeur de Jésus-Christ. À partir de sa première communion, elle fut prête à tous les sacrifices, et c’est dès lors qu’elle fit à Jésus le vœu de n’avoir jamais d’autre époux que Lui. Aussi, quand, plus tard, son père voulut la marier : « Je livrerais plutôt, s’écria-t-elle, ma tête au bourreau que ma chasteté à un homme ».

Il fallut bien lui permettre l’entrée dans la vie religieuse ; la sainte épouse du Christ choisit le Carmel, parce qu’on y communiait presque tous les jours. À partir de ce moment, sa vie est un miracle continuel ; elle ne vit que d’extases, de ravissements, de souffrances, d’amour. Pendant cinq années, elle fut assaillie d’affreuses tentations ; son arme était l’oraison durant laquelle elle s’écriait souvent : « Où êtes-Vous, mon Dieu, où êtes-Vous ? ».

Un jour, tentée plus fort qu’à l’ordinaire, elle se jeta dans un buisson d’épines, d’où elle sortit ensanglantée, mais victorieuse. Elle avait tant de plaisir à proférer ces mots : « La volonté de Dieu », qu’elle les répétait continuellement, disant à ses sœurs : « Ne sentez-vous pas combien il est doux de nommer la volonté de Dieu ? ». Un jour, ravie en extase, elle alla par tout le couvent en criant : « Mes sœurs, oh ! que la volonté de Dieu est aimable ».

Il plut à Dieu de la crucifier longtemps par des douleurs indicibles, qui la clouaient sur son lit, dans un état d’immobilité en même temps que de sensibilité extraordinaire. Loin de demander soulagement, elle s’écriait bien souvent : « Toujours souffrir et ne jamais mourir ! ».

Son cœur était un brasier ardent consumé par l’amour. Quinze jours avant sa mort, elle dit : « Je quitterai le monde sans avoir pu comprendre comment la créature peut se résoudre à commettre un péché contre son Créateur ». Elle répétait souvent : « Si je savais qu’en disant une parole à une autre fin que pour l’amour de Dieu, même sans péché, je dusse devenir plus grande qu’un Séraphin, je ne le ferais jamais ».

Quand Dieu lui envoyait des faveurs extraordinaires : « Ô Seigneur, s’écriait-elle, qu’ai-je donc fait contre Votre divine Majesté ? Il semble que Vous voulez me récompenser ici-bas ».

Près de mourir, ses dernières paroles à ses sœurs furent celles-ci : « Je vous prie, au Nom de Notre-Seigneur, de n’aimer que Lui seul ! ». Elle rendit son âme à Dieu le 15 mai 1607, Paul V étant pape, Rodolphe II empereur d’Allemagne et Henri IV roi de France.


Lundi 15 septembre 2025
Les Sept Douleurs de la

Bienheureuse Vierge Marie
2e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, dans la Passion duquel, suivant la prophétie de Siméon, un glaive de douleur a percé le cœur très doux de la glorieuse Vierge Marie, Votre Mère, faites, dans Votre miséricorde, que célébrant avec respect le souvenir de ses douleurs, nous recueillions les heureux fruits de Votre Passion. Vous qui vivez et régnez avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de S. Nicomède, martyr :


Montrez-Vous favorable à Votre peuple, Seigneur, afin que, célébrant les mérites si glorieux de Votre bienheureux Martyr Nicomède, il soit toujours aidé de ses prières pour obtenir Votre miséricorde. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Marie se tenait debout au pied de la Croix où Jésus était suspendu, et, comme l’avait prédit le vieillard Siméon, un glaive de douleur transperça son âme.

Impuissante, « elle voit son doux enfant désolé dans les angoisses de la mort, et elle recueille Son dernier soupir ».

La compassion que son cœur maternel ressent au pied de la croix lui a mérité d’obtenir, sans passer par la mort, la palme du martyre.


Cette fête était célébrée avec une grande solennité par les Servites au XVIIe siècle. Elle fut étendue par Pie VII, en 1817, à toute l’Église, afin de rappeler les souffrances qu’elle venait de traverser dans la personne de son chef exilé et captif, et délivré grâce à la protection de la Vierge.


Comme la première fête des Douleurs de Marie, au Temps de la Passion, nous montre en effet la part qu’elle prit au sacrifice de Jésus, la seconde, au Temps après la Pentecôte, nous dit toute la compassion que ressent la Mère du Sauveur envers l’Église, l’épouse de Jésus qui est crucifiée à son tour et dont la dévotion aux Douleurs de Marie s’accroît dans les temps calamiteux qu’elle traverse.


Saint Pie X a élevé en 1908 cette fête au rang des solennités de deuxième classe.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Profitez des épreuves de la vie pour vous donner à Dieu sans réserve.

Méditation du jour
Ô Marie, je vous aime, surtout au Calvaire  suite

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