S. Pierre Célestin
19 mai

« On est dans l’étonnement de m’avoir vu quitter la papauté, et moi j’admire ma simplicité de l’avoir acceptée. »

  • RÉSUMÉ :

Parmi tous les Pasteurs auxquels Jésus ressuscité confia la charge de Son Église, saint Pierre Célestin est celui qui manifeste le plus spécialement la vertu d’humilité dont saint Benoît, son Père en Dieu, fait la base de toute sainteté.

Né en 1221, il se retira, à peine adolescent, dans le désert, où bientôt ses vertus lui attirèrent des disciples. Ce fut l’origine de la branche de l’Ordre Bénédictin qui fut connue depuis sous le nom de Célestins, nom que prit saint Pierre lorsqu’il devint Pape.

Arraché en effet à l’âge de soixante-douze ans à sa douce solitude, il reçut la plénitude du sacerdoce, et occupa la chaire de saint Pierre, vacante depuis vingt-sept mois. Élevé à cette éminente dignité, il se crut incapable de porter un tel fardeau et « mettant l’humilité au-dessus de cette élévation », il descendit volontairement du trône pontifical.

Terminant ses jours dans la contemplation, dont son âme ne pouvait plus se passer, il mourut le 19 mai de l’an 1296.

À l’exemple de saint Pierre Célestin, méprisons les honneurs de ce monde, afin de parvenir heureusement à la possession des récompenses promises aux humbles.

Saint Pierre Célestin. Jeune encore, il résolut de quitter le monde pour la solitude.
Saint Pierre Célestin. Jeune encore, il résolut de quitter le monde pour la solitude.

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Pierre, le onzième des douze enfants d’un pauvre fermier italien, naquit en 1221, Honoré III étant pape, Frédéric II empereur et Philippe-Auguste roi de France ; il reçut une éducation plus soignée que ses frères, grâce aux dispositions extraordinaires d’intelligence et de piété qu’il montra dès son bas âge.

Tout enfant, il racontait naïvement à sa mère les visites qu’il recevait des Anges et de la sainte Vierge. La mère, pour éprouver la réalité de ces visions, lui ordonna, par un temps de famine, d’aller couper du blé, à l’époque où il était encore vert ; Pierre y courut et rapporta du blé très beau et très mûr.

Jeune encore, il résolut de quitter le monde pour la solitude. Sa première retraite fut une forêt, où il demeura six jours dans un jeûne et une prière ininterrompus ; puis il gravit une montagne sauvage et se retira dans une caverne sombre comme un tombeau, sans autre lit que la terre, sans autre vêtement qu’un cilice. Pendant trois ans, malgré son jeûne quotidien, il fut assailli de toutes sortes de pensées de découragement, de sensualité, de volupté ; mais il était fortifié par les fréquentes visions des Anges.

Il consentit à recevoir le sacerdoce, afin de trouver dans l’Eucharistie un soutien contre les tentations. La sainteté du solitaire lui attira des disciples : ce fut l’origine de cette branche de l’Ordre de saint Benoît dont les religieux sont appelés Célestins. Ils vivaient sous des huttes faites avec des épines et des branches, mais Dieu réjouissait leur affreuse solitude par de suaves harmonies célestes et par la visite des bienheureux esprits. Bien plus austère que ses religieux, saint Pierre ne mangeait que du pain de son très noir et très dur, jeûnant quatre carêmes, ne prenant généralement que des herbes crues, une seule fois tous les trois jours.

Saint Pierre de Mouron, requis par les Cardinaux pour le souverain pontificat.Il acceptera et prendra le nom de Célestin V avant de retourner dans sa retraite.
Saint Pierre de Mouron, requis par les Cardinaux pour le souverain pontificat.
Il acceptera et prendra le nom de Célestin V avant de retourner dans sa retraite.

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Qui croirait qu’après une vacance inouïe du Saint-Siège pendant vingt-sept mois, le choix des cardinaux alla chercher le pauvre moine au fond de son désert ? Saint Pierre, âgé de soixante-douze ans, subit en pleurant la violence qui lui fut faite ; mais, quelques mois après, craignant les responsabilités, se jugeant au-dessous d’une charge si lourde, à laquelle, il est vrai, il n’était préparé que par sa sainteté, il abdiqua le souverain pontificat, reprit l’habit de moine et voulut retourner dans sa solitude. Le nouveau pape, Boniface VIII, redoutant bien à tort qu’à cette époque troublée des hommes de parti n’érigeassent saint Pierre en antipape, le fit prendre et garder étroitement dans une citadelle.

La mort de saint Pierre Célestin fut aussi sainte que sa vie ; elle arriva l’an 1296, Boniface VIII étant pape, Adolphe de Nassau empereur et Philippe IV le Bel roi de France.


Mercredi 20 août 2025
S. Bernard,

abbé et docteur de l’Église
3e classe

Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Ô Dieu, qui  avez fait à Votre peuple la grâce d’avoir le bienheureux Bernard, pour ministre du salut éternel, faites, nous Vous en prions, que nous méritions d’avoir pour intercesseur dans les Cieux celui qui nous a donné sur terre la doctrine de vie. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
L’Église aime à célébrer après la fête de l’Assomption saint Bernard, le Docteur aux paroles de miel, Doctor mellifluus, dont le principal titre de gloire fut d’avoir chanté, avec une indicible tendresse et une ardente piété, dans ses prières, dans ses ouvrages et dans ses sermons, les grandeurs de Marie.


Né en 1091, en Bourgogne, d’une noble famille, il sut, dès l’âge de vingt-deux ans, gagner à Jésus-Christ trente gentilshommes qui embrassèrent avec lui la vie monastique à Cîteaux.

L’Ordre Cistercien, cette branche sortie du vieux tronc bénédictin, y acquit une vigueur nouvelle qui lui permit de couvrir de ses rejetons l’Europe entière. « Le juste fleurira comme le palmier, il se multipliera comme le cèdre du Liban ». Et dans le célèbre monastère que saint Bernard fonda, peu après, dans « le val d’Absinthe », sur la rive gauche de l’Aube, et dont il fut le premier Abbé, chaque jour, il répandait sur une communauté de 700 moines les trésors de doctrine et de sagesse que Dieu lui avait départis et qui rendent à jamais son nom immortel.


Moine austère, grand orateur chrétien et savant docteur, il fut le flambeau, dont parle l’Évangile, qui éclaira le monde au XIIe siècle et lui imprima le caractère chrétien qui le distingue. Le Pape Eugène III, qui avait été formé par lui à la vie monastique, sollicite et reçoit ses conseils ; au Concile d’Étampes, il met fin à un schisme qui, en opposant Anaclet à Innocent II, troublait le clergé et le peuple de Rome.

Il est consulté par Guillaume d’Aquitaine, par la duchesse de Lorraine, par la comtesse de Bretagne, par Henri fils du roi de France, par Pierre fils du roi de Portugal, par Louis VI, Louis VII, Conrad, Lothaire et par l’abbé de Saint-Denis. Il terrasse, au Concile de Laon, le célèbre docteur Abélard, et démasque avec sa puissante logique les erreurs d’Arnaud de Brescia et de Pierre de Bruys.

Il s’attaque enfin à l’islamisme et, prêchant la seconde croisade à Vézelay, il soulève par son entraînante éloquence la vieille Europe tout entière.


Saint Bernard mourut à Clairvaux le 20 août 1153, et son corps fut déposé aux pieds de l’autel de la Vierge.

Il laissait après lui cent soixante monastères qu’il avait fondés en Europe et en Asie. Ses écrits, pleins d’une doctrine inspirée par la sagesse divine, le firent mettre au rang des Docteurs de l’Église universelle par Pie VIII.

 voir la grande vie du Saint


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