Ste Pétronille
31 mai

Deux traditions contradictoires concernent sainte Pétronille.

Les modernes s’appuyant sur quelques anciens Pères en font la fille de saint Pierre marié puis veuf lorsque Notre Seigneur l’appela.


Nous suivons plus volontiers saint François de Sales et autres Baronius qui en font la fille spirituelle de saint Pierre (et la « belle-mère » de saint Pierre guérie par Notre Seigneur est en fait sa marâtre, autrement dit la deuxième épouse de son père veuf).


Le bon peuple l’appelle aussi sainte Perrine.

1728

Nous fêtons aujourd’hui sainte Pétronille, première sainte patronne de la France.

Vierge (et martyre ?) romaine, elle était la descendante de Titus Flavius Petro (remarquons au passage une source possible de confusion avec saint Pierre), le grand-père de l’empereur Vespasien. Elle fut catéchisée et baptisée par l’Apôtre saint Pierre. Elle est considérée comme sa fille spirituelle.

Elle était d’une beauté extraordinaire mais elle souffrait de paralysie. Or, un jour que les disciples logeaient chez saint Pierre, Tite lui dit : « Puisque vous guérissez tous les infirmes, pourquoi laissez-vous Pétronille souffrante ? » ; « C’est, répondit saint Pierre, que cela lui vaut mieux : néanmoins, pour que l’on ne puisse pas conclure de mes paroles qu’il est impossible de la guérir », il lui dit : « Lève-toi promptement, Pétronille, et sers-nous ». Elle fut guérie aussitôt, se leva et les servit. Quand elle eut fini de les servir saint Pierre lui dit : « Pétronille, retourne à ton lit ». Elle y revint aussitôt et la fièvre la reprit comme auparavant : mais dès qu’elle eut eu acquis la perfection dans l’amour de Dieu, elle fut guérie complètement.

Sainte Pétronille était d’une grande beauté. Aussi, le comte Flaccus s’éprit-il d’elle. Mais la vierge, désirant rester fidèle à son Époux céleste, lui répondit qu’elle ne consentirait pas à le suivre. Elle est morte en vierge (et martyre ?) à Rome.


Reconnue comme patronne des rois de France depuis l’époque de Charlemagne, son sarcophage qui conservait les restes de la Sainte fut transféré dans la basilique pontificale par le Pape Paul Ier en 757. En adoptant cette Sainte comme patronne nationale, la France devient alors la première fille de l’Église comme sainte Pétronille est la fille du premier chef de l’Église ! Les attaches de la France avec la Sainte ont perduré : Louis XI avait une grande vénération pour elle, il lui adressa de ferventes prières pendant la maladie du dauphin, le futur Charles VIII. Ce dernier ayant été guéri, le roi fit embellir la chapelle de sainte Pétronille. Pendant le règne de Louis XII, le Cardinal Jean de Bilhères Lagraulas demanda à Michel-Ange de réaliser une vierge de piété pour la chapelle Sainte-Pétronille.

Aujourd’hui encore, dans la basilique Saint-Pierre un autel lui est dédié. (Cet autel est considéré comme territoire Français). Chaque année, le 31 mai, jour de la fête de sainte Pétronille, une Messe est dite dans la chapelle pour la France et tous les Français de Rome y sont invités.


Sainte Pétronille est représentée avec la palme du martyre (mais l’Église l’honore comme seulement vierge), souvent en compagnie de saint Pierre. On l’invoque pour guérir les fièvres.


Mercredi 22 janvier 2025
S. Vincent et S. Anastase,

martyrs
3e classe

Temps après l’Épiphanie

S. Vincent et S. Oronce,

martyrs niçois de Cimiez


S. Vincent, 2e évêque de Digne,

confesseur, copatron de la ville et du diocèse

(avec S. Domnin, fête le 13 février)


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Écoutez nos supplications, Seigneur, afin que, nous reconnaissant coupables à la vue de notre iniquité, nous soyons délivrés grâce à l’intercession de Vos bienheureux Martyrs Vincent et Anastase. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Vincent, le diacre de Saragosse, et saint Anastase, le moine de Perse, moururent le même jour, à 324 ans d’intervalle (304, 628).

Deux églises célèbres leur sont dédiées en commun à Rome, tandis qu’un même culte associe leurs noms dans l’Église entière. « Leur nom vivra dans les siècles ».


Sous les empereurs Dioclétien et Maximien, le diacre saint Vincent, comme autrefois le diacre saint Laurent, est déposé sur un gril, au milieu de charbons ardents. « Dieu les a éprouvés comme l’or dans la fournaise » : aussi ces deux noms saint Laurent et saint Vincent se suivent dans les Litanies des Saints, car leurs fronts « victorieux » sont ceints des mêmes « lauriers ».


Saint Anastase, moine persan, fut décapité après avoir subi d’atroces supplices, mais le Christ, pour la cause duquel il fut persécuté, le soutint : « Votre droite, Seigneur, a brisé les ennemis ».

Sur les charbons ardents saint Vincent s’écrie : « Je pensais que votre cruauté irait plus loin ».

Saint Anastase, à son tour, déclare : « Je m’attendais à un genre de mort plus cruel ».


Demandons à Dieu, par l’intercession de ces saints Martyrs, de nous aider à vaincre nos tentations et nos vices, et à faire notre salut.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Rougissez de votre sensualité et mortifiez vos sens avec courage.

Méditation du jour
Les bienfaits d’une retraite spirituelle  suite

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