S. Jean l’Aumônier
9 avril

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Saint Jean, surnommé l’Aumônier à cause de ses aumônes extraordinaires, naquit dans l’île de Chypre ; il s’engagea de bonne heure dans les liens du mariage et perdit son épouse et ses enfants. Libre de tous liens, il distribua sa fortune aux pauvres et ne s’occupa plus que des exercices de la piété chrétienne.

Sa réputation de sainteté lui valut d’être choisi pour Patriarche d’Alexandrie, l’an 608. Son premier soin, dans cette éminente dignité, fut de se procurer une liste exacte des pauvres, qu’il appelait ses maîtres et ses seigneurs, parce que Jésus-Christ leur a donné le pouvoir d’ouvrir les portes du Ciel. Il s’en trouva sept mille cinq cents : il les prit sous sa protection et se chargea de pourvoir à leurs besoins.

Il employait deux jours de la semaine à terminer les différents, à consoler les affligés, à soulager les malheureux. Un homme qu’il avait soulagé lui témoignant sa reconnaissance, il l’interrompit en disant : « Mon frère, je n’ai point encore répandu mon sang pour vous, ainsi que Jésus-Christ, mon Sauveur et mon Dieu, me l’ordonne ». Sa charité franchit les bornes du diocèse d’Alexandrie, et il ne put assurément y suffire sans miracles. Saint Jean ne se rebutait point de donner deux et trois fois au mêmes personnes qui le sollicitaient. Un jour, quelqu’un, pour l’éprouver, se présenta trois fois de suite sous différents costumes pauvres ; le Patriarche, averti, n’en donna pas moins toujours, disant : « C’est peut-être Jésus-Christ déguisé en mendiant qui veut éprouver ma charité ». Si l’on était tenté de s’étonner de tant de libéralités, il faudrait se rappeler que la terre et tous ses biens sont au Seigneur.

Au reste, un fait de sa jeunesse explique tout. Il avait quinze ans, quand la Miséricorde lui apparut une nuit, sous la forme d’une Vierge, et lui dit : « Je suis la première des filles du grand Roi ; si tu veux m’épouser, je te donnerai accès auprès de Lui, car je Lui suis familière ; c’est moi qui L’ai fait descendre du Ciel sur la terre pour sauver les hommes ». Pour éprouver la réalité de la vision, il donna, le lendemain matin, son habit à un pauvre qui passait, et aussitôt un inconnu vint lui présenter un sac de cent pièces d’or. Depuis ce temps, quand il faisait quelque aumône, il se disait toujours : « Je vais voir si Jésus-Christ accomplira Sa promesse en me donnant cent pour un ». Il fit cette épreuve tant de fois, qu’à la fin il ne disait plus ces paroles, mais ressentait toujours l’effet de la promesse divine. Bien que saint Jean donnât par fortes sommes, par grandes quantités, il recevait toujours bien davantage. Autant il était libéral pour les autres, autant il était pauvre et dur pour lui-même.

Sa vie est pleine de mille traits merveilleux de charité. Saint Jean mourut vers l’an 619, Boniface V étant Pape, Héraclius empereur de Constantinople et Clotaire II roi des Francs.


Dimanche 13 octobre 2024
21e dimanche après la Pentecôte
2e classe
Temps après la Pentecôte



Oraison - collecte
Nous Vous supplions, Seigneur, de gardez Votre famille par l’assistance continuelle de Votre bonté, afin que, par Votre protection, elle soit délivrée de toute adversité et qu’elle soit fervente dans la pratique des bonnes œuvres, pour la gloire de Votre Nom. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Saint Édouard, surnommé le Confesseur, était petit-fils de saint Édouard, roi et martyr.


Ayant été élevé sur le trône d’Angleterre « on vit alors, dit un historien, ce que peut un roi qui est véritablement le père de ses sujets. Tous ceux qui s’approchaient de sa personne essayaient de régler leur conduite sur la sienne. On ne connaissait à sa cour ni l’ambition, ni l’amour des richesses, ni aucune de ces passions qui malheureusement sont si communes parmi les courtisans ».


Partout on l’appelait le père des orphelins et des indigents, et il n’était jamais plus heureux que lorsqu’il pouvait faire l’aumône. Il accordait toujours ce qu’on lui demandait au nom de saint Jean l’Évangéliste.

Il mourut en 1066.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
La sainteté est de tous les états ; ne la cherchez pas au loin, elle est près de vous.

Méditation du jour
De la sagesse et de l’ignorance  suite

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