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S. Jacques de la Marche
28 novembre
Saint Jacques de la Marche d'Ancône, Franciscain (1391-1476). 2332 Ce grand religieux mérite une place à part dans l’histoire de l’apostolat. Il naquit dans la Marche d’Ancône en 1391, Boniface IX étant Pape, Venceslas de Luxembourg roi de Germanie n’est pas confirmé empereur par le Pape quoique fils et successeur de l’empereur germanique Charles IV, et Charles VI étant roi de France. Le berceau de saint Jacques de la Marche fut entouré d’une vive lumière qui présageait d’une manière évidente son glorieux avenir. Quand il fut en âge de choisir un état de vie, sa première pensée fut de se faire Chartreux ; mais quelques relations qu’il eut avec les Franciscains le décidèrent à entrer dans leur Ordre. Il fut, dès son noviciat, le modèle des vertus héroïques. Il ne donnait que trois heures au sommeil et passait le reste de la nuit à prier au pied d’un crucifix, pendant que des larmes inondaient son visage. C’est dans la méditation des souffrances de son Sauveur qu’il puisa cette énergie surhumaine dont il montra de si beaux exemples durant ses courses apostoliques. Jamais il ne mangeait de viande ; un peu de pain et quelques herbes étaient sa nourriture. Tous les jours il se donnait la discipline jusqu’au sang, et pendant dix-huit ans il porta sur sa chair nue un cilice avec une cotte de mailles armée de pointes de fer aiguës. Telle fut la préparation de l’apôtre. Il eut d’immenses succès, en Allemagne, contre les hérétiques ; dans une seule ville, deux cents jeunes gens, entraînés par ses exemples, embrassèrent la vie religieuse. Une fois, les hérétiques tentèrent de l’empoisonner ; mais voyant le plat se briser, au seul signe de la croix fait par le saint, ils s’écrièrent : « Le doigt de Dieu est là », et ils se convertirent. En Norvège et en Danemark, il administra le baptême à deux cent mille personnes. La Bohême était la proie de l’hérésie. À Prague, les hérétiques, pleins d’admiration pour l’éloquence de l’apôtre, lui promirent de se convertir s’il faisait un miracle. Après avoir invoqué Dieu et fait le signe de la croix, il avala un breuvage empoisonné sans en ressentir aucun mauvais effet. De retour en Italie, ayant affaire à un batelier qui refusait de lui faire traverser le fleuve du Pô, saint Jacques n’hésita pas, étendit son manteau sur le fleuve et vogua heureusement vers l’autre rive. Un jour qu’il avait combattu avec véhémence le vice de l’impureté, un auditeur, qui s’était cru visé personnellement, alla se poster sur son passage, dans un sanctuaire dédié à Marie, pour assassiner le saint missionnaire ; mais il entendit une voix irritée qui lui cria : « Malheureux ! Que fais-tu en Ma présence ? Tu veux faire mourir Mon serviteur et le serviteur de Mon Fils ! ». Le coupable, demi-mort de peur, renonça à son criminel dessein. Le prodige le plus étonnant de l’illustre apôtre fut la découverte et la résurrection d’un enfant qui avait été assassiné par un Juif et coupé en morceaux. Saint Jacques de la Marche était âgé de quatre-vingt-dix ans, quand sonna pour lui l’heure du repos, le 28 novembre 1476, Sixte IV étant Pape, Frédéric III empereur germanique et Louis XI roi de France. |
Mercredi 11 décembre 2024
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