N° 1810-1811 24 décembre 2017
NOËL DES MARTYRS
Monnaie frappée à Lyon en 287

Denier en argent, diamètre 18,5 mm

épaisseur 1,7 mm, poids 4,14 g

L’empereur César-Auguste-Octavien (63 AC - 14 AD).    Auteur du recensement (1 AC) faisant partir la Sainte Famille de Nazareth vers Bethléem.
L’empereur César-Auguste-Octavien (63 AC - 14 AD).
Auteur du recensement (1 AC) faisant partir la Sainte Famille de Nazareth vers Bethléem.

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César-Auguste Octavien : c’est l’empereur qui a commandé le grand recensement qui a fait se déplacer la Sainte Famille de Nazareth à Bethléem.


Si la nuit de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme pour notre sauvement, fut douce et paisible, ce ne fut pas le cas par la suite. Ainsi, l’Église nous fait prier sainte Anastasie, à la Messe de l’Aurore avec sa mémoire, martyre brûlée vive à Sirmium au début du IVe siècle, pendant la persécution de Dioclétien.



On lit à la fin du Martyrologe romain du jour de Noël :


« À Nicomédie, la passion de plusieurs milliers de Martyrs. Étant assemblés pour les Saints Mystères le jour de la Nativité du Christ, l’empereur Dioclétien donna l’ordre de fermer les portes de l’église et d’en préparer l’incendie, puis de disposer un trépied avec de l’encens devant la porte ; un héraut cria alors : “Que ceux qui veulent échapper à l’incendie sortent pour offrir de l’encens à Jupiter”. Tous répondirent d’une même voix qu’ils préféraient mourir pour le Christ. Ils furent alors consumés dans le feu, méritant ainsi de naître au Ciel le jour même où jadis le Christ à daigné naître sur terre pour le salut du monde ».



Les bons livres d’histoire racontent, en s’appuyant sur des auteurs anciens voire contemporains, cette horrible période :

Monnaie frappée à Lyon en 287

Aurelianus en billon

diamètre 22 mm, épaisseur 1,7 mm, poids 4,14 g

L’empereur Dioclétien (244 - 311).   IMPerator Cæsar Caius Aurelius VALerius DIOCLETIANUS AUGustus  Auteur de la dernière et la plus sanglante persécution officielle (303-311)
L’empereur Dioclétien (244 - 311).
IMPerator Cæsar Caius Aurelius VALerius DIOCLETIANUS AUGustus
Auteur de la dernière et la plus sanglante persécution officielle (303-311)

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Le lendemain, on publia un édit portant que toutes les églises seraient rasées et les Écritures brûlées ; que tous ceux de cette religion seraient privés de tout honneur et dignité ; qu’ils seraient sujets à la torture, de quelque ordre et de quelque rang qu’ils fussent ; que l’on aurait action contre eux et qu’il n’en auraient contre personne, non pas même pour redemander ce qu’on leur aurait enlevé, pour se plaindre d’une injure ou d’un adultère ; en un mot, qu’ils n’auraient plus ni voix ni liberté. Il y eut un Chrétien, d’une qualité distinguée, qui, poussé d’un zèle excessif, eut la hardiesse d’arracher publiquement cet édit et de le déchirer. Ce Chrétien fut pris aussitôt, torturé et brûlé à petit feu : ce qu’il souffrit avec une patience admirable. Cet édit fut bientôt suivi d’un autre qui ordonnait de prendre partout les Évêques, de les mettre aux fers, et ensuite de les contraindre à sacrifier par toutes sortes de moyens.


Le césar Galérius, non content de ces édits et voulant pousser Dioclétien à une persécution plus cruelle, fit mettre le feu secrètement au palais ; et quelque partie ayant été brûlée, on en accusait les Chrétiens comme des ennemis publics. On disait qu’ils avaient comploté, avec les eunuques, de faire périr les deux empereurs, qui avaient failli être brûlés vifs dans leur propre maison. Dioclétien, tout fin qu’il croyait être, ne soupçonna rien de cet artifice ; mais, enflammé de colère, il se mit aussitôt à tourmenter cruellement tous les siens. Il était assis lui-même, faisant griller ces innocents.


On prit les prêtres et les diacres, et, sans autre examen, sur leur confession seule on les menait au supplice avec tout les leurs. Antoine, Évêque de Nicomédie, eut la tête coupée ; plusieurs autres furent égorgés, brûlés, non pas un à un, mais par troupes, autour desquelles on mettait le feu. La persécution s’étendit sur tout le peuple de Nicomédie. Les juges, dispersés par tout les temples, contraignaient tout le monde à sacrifier ; les prisons étaient pleines. On inventait des tourments inouïs. Et, de peur de se méprendre en rendant justice à des Chrétiens, il y avait des autels devant les tribunaux et dans les cabinets des juges, pour faire sacrifier les parties avant de plaider leur cause. On vit, dans la même province de Bythynie, un gouverneur transporté de joie, comme s’il eût vaincu un peuple barbare, parce qu’un Chrétien, qui avait résisté pendant deux ans avec une grande force, parut à la fin céder. »

FIN DE LA CHRÉTIENTÉ !

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C’est ainsi que, par tout l’univers romain, l’esclave Dioclès, devenu l’empereur Dioclétien-Jupiter ; le manouvrier de la Pannonie devenu l’empereur Maximien-Hercule ; le pâtre de la Dacie, devenu Galérius-fils-de-Jupiter, persécutaient les serviteurs de Dieu et de Son Christ, et s’enivraient de leur sang. Ils croyaient en avoir triomphé à jamais ; témoin cette inscription trouvée en Espagne : « Dioclétien-Jupiter, Maximien-Hercule, césars augustes, après avoir étendu l’empire romain en Orient et en Occident, et avoir aboli le nom des Chrétiens, qui renversaient l’État ». Et cette autre : « Dioclétien, césar-auguste, après avoir adopté Galérius en Orient, avoir aboli partout la superstition du Christ, et étendu le culte des dieux ». Mais pendant qu’ils applaudissaient à la ruine du Christianisme, leur ruine à eux-mêmes s’approchait.

En se rappelant que l’Histoire nous enseigne comment vivre en en retenant les leçons, on peut facilement voir quel parti en tirer aujourd’hui ; en particulier, surtout ne jamais nous décourager, Dieu est toujours vainqueur ! Des empereurs se croyant Jupiter, Dieu sait ce qu’Il en fait pour notre bien…

MONNAIE DE L’EMPIRE ROMAIN CHRISTIANISÉ
Monnaie frappée à Arles en 353
Double Majorina de l’empire romain christianisé  après les terribles persécutions : « Le sang des Martyrs est semence de Chrétiens » (Tertullien). diamètre 23,5 mm, poids 6,33 g, à l’avers portrait du césar : Décence.
Double Majorina de l’empire romain christianisé
après les terribles persécutions :
« Le sang des Martyrs est semence de Chrétiens » (Tertullien).
diamètre 23,5 mm, poids 6,33 g, à l’avers portrait du césar : Décence.

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Pour nous aider à méditer

Il arrivera que vous n’aurez pas de consolation en vos exercices ; il est évident que c’est le bon plaisir de Dieu, c’est pourquoi il faut demeurer avec une entière indifférence entre la désolation et la consolation. (S. François de Sales, Deuxième Entretien, De la Confiance ).

Recommandation spirituelle de la semaine

La paix du temps de Noël est de courte durée…

Certes, comme tout ici-bas, tout passe.

Mais en nos temps difficiles, rappelons-nous que c’est Jésus-Christ qui est notre Paix.

Il nous la donne autant que nous restons fidèles.

Christus vincit !

NOËL DES CAMEROUNAIS

Je n’ai pas eu le temps de préparer la feuille d’information sur la partie de notre Communauté au Cameroun. N’oubliez pas malgré tout le Noël de nos Frères qui sont en Afrique et prient pour nous et travaillent dur pour survivre dans la fidélité à l’Église…

Crèche de notre prieuré La Croix Saint-Joseph près de Cannes
Notre crèche avec la statue de saint Herménégilde (fête le 13 avril) refusant les sacrements d’un évêque pas d
Notre crèche avec la statue de saint Herménégilde (fête le 13 avril)
refusant les sacrements d’un évêque pas d'Église
et le négrillon-quêteur pour la partie de notre Communauté au Cameroun.

Samedi 23 août 2025
S. Philippe Béniti,

confesseur
3e classe

Temps après la Pentecôte


S. Sidoine,

l’aveugle-né de l’Évangile,

compagnon de saint Maximin,

2e Évêque d’Aix-en-Provence


voir Le Martyrologe #90-4




Oraison - collecte
Ô Dieu, qui nous avez donné un excellent modèle d’humilité en la personne de Votre Confesseur, le bienheureux Philippe ; accordez à Vos serviteurs de mépriser, à son exemple, les biens de ce monde et de chercher toujours les biens du Ciel. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Nous honorons aujourd’hui un Saint auquel la Sainte Vierge apparut pour lui faire connaître qu’il devait entrer dans l’Ordre des Servites, consacré à honorer les douleurs qui lui ont valu cette gloire dont nous venons de nous réjouir le 15 août.


Né à Florence de l’illustre famille des Béniti, saint Philippe donna dès son berceau des signes de sa future sainteté. Il y avait quinze ans que l’Ordre des Serviteurs de la Vierge Marie, appelés Servites, avait été institué. Le petit couvent était non loin de la ville. C’est là qu’entendant la Messe le jeudi de la Semaine de Pâques, saint Philippe fut frappé des paroles de l’Épître adressées par l’Esprit-Saint au diacre Philippe. Comme il portait le même nom, il s’appliqua ce texte de l’Écriture et se sentant invité par l’Esprit-Saint à entrer dans cet Ordre, il quitta tout pour s’acheter le trésor impérissable du Ciel.


Entré comme Frère convers, il fut plus tard ordonné prêtre, puis devint le général des Servites. Les Cardinaux assemblés à Viterbe, voulurent l’élire Pape et, par humilité il s’y refusa et se cacha dans les montagnes.

Il y fleurit comme le palmier, et y crût comme le cèdre du Liban. Dieu alors l’appela à évangéliser l’Italie, la France et l’Allemagne.


À son retour il fut confirmé dans sa charge pour toute sa vie. Il s’appliqua à calmer l’animosité qui existait entre les Guelfes partisans du Pape, et les Gibelins partisans de l’Empereur. Il courut alors de sérieux dangers auxquels l’Épître de la Messe fait allusion.

Une fièvre ardente le saisit le jour de l’Assomption, et il mourut à Todi en 1285 le jour de l’Octave en contemplant l’image du Sauveur étendu sur la Croix.


Demandons à Dieu l’humilité de saint Philippe, afin que, méprisant à son exemple les biens de la terre, nous recherchions toujours ceux du Ciel.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
« Aimez à être inconnu et compté pour rien » (Imitation de Jésus-Christ)

Méditation du jour
Le désir de Jésus-Christ dans la divine Eucharistie  suite

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