N° 1422
Extrait provisoire
Reliquaire de sainte Marie-Madeleine de la grotte de la Sainte Baume en Provence (Photo Abbé JMS)
Partie sommitale du reliquaire de la Sainte Baume.
Partie sommitale du reliquaire de la Sainte Baume.

1767

CONTRITION ET PÉNITENCE DE SAINTE MADELEINE

« Bien qu’on ne la nomme pas vierge, à cause de la suréminente pureté qu’elle eut après sa conversion elle doit être appelée archivierge, parce qu’ayant été purifiée dans la fournaise de l’amour sacré, elle fut remplie d’une excellente chasteté et douée d’une si parfaite dilection qu’après la Mère de Dieu c’est elle qui aima davantage Notre Seigneur. Elle L’aima autant que les Séraphins, elle fut même encore plus admirable qu’eux en cet amour, parce qu’ils ont l’amour sans peine et le conservent aussi sans peine ; tandis que cette Sainte l’acquit avec beaucoup de sueur et de soin et le conserva avec crainte et sollicitude. » (S. François de Sales)

Notes tirées du sermon

Saint Jérôme écrit que « Celui qui pense toujours qu’il doit mourir méprise facilement toutes choses » selon ce que l’Ecclésiastique (VII, 36) proclame : « Memorare novissima, rappelle-toi les fins dernières ».


Aussi n’est-il pas trop tôt pour se préoccuper, dans l’action de nos activités terrestres, des comptes qu’il nous faudra rendre au terme de notre court séjour. Saint François de Sales s’avertissait lui-même : « Ne sais-tu pas que les honneurs sont extrêmement onéreux ? Ne crains-tu pas cette sommation dont l’époque est incertaine, il est vrai, mais assurément prochaine : “Rends compte de ton administration ?” Ces paroles m’émurent à tel point dans l’intime de mon être, que, serait-il même utile de me remémorer cette émotion, je n’aurais pas de termes assez forts pour l’exprimer. Je répétais alors en moi-même : Ô Dieu, j’ai entendu Vos paroles et j’ai craint (Hab., III,2) ».


Aussi, avant d’entendre cette sommation à comparaître devant le terrible et juste Juge, est-il prudent de s’ajuster une tunique de probité correspondant à l’intérieur même de notre être. Car, écrit encore saint François de Sales, « Les choses portent quelquefois le nom de ce dont elles ont les apparences, sans pour cela laisser d’être indignes de les porter ; comme quand les enfants de ce monde sont appelés prudents, et leur ruse ou finesse, sagesse, quoi que ce ne soit que folie devant Dieu et en réalité ».


Si donc Notre Seigneur nous enseigne en paraboles, le sens ne nous en est point caché depuis que nous sommes formés et instruits par notre sainte Mère l’Église. Soyons donc agiles comme le sont les gens du monde pour leurs affaires, mais que ce soit pour la seule affaire qui doive compter pour nous : notre sort éternel que nous devons activement préparer.

Recommandation spirituelle de la semaine

Il faut la Foi d’un saint Vincent de Paul pour résister à la captivité de l’islam : sa captivité fut d’abord très dure et accompagnée de fortes épreuves pour sa Foi. Mais cela se termina par la conversion de son maître qui finit par lui rendre la liberté. Le cas est loin d’être général ! Alors fortifions notre Foi.


Mercredi 19 novembre 2025
Ste Élisabeth de Hongrie,

reine et veuve
3e classe

Temps après la Pentecôte

Mémoire de S. Pontien,

pape et martyr




Oraison - collecte
Dieu de miséricorde, éclairez les cœurs de Vos fidèles, et, touché des glorieuses prières de sainte Élisabeth, faites-nous mépriser les prospérités du monde et jouir sans cesse des consolations célestes. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


Mémoire de saint Pontien, pape et martyr :


Pasteur éternel, considérez avec bienveillance Votre troupeau, et par Votre bienheureux Martyr et Souverain Pontife Pontien que Vous avez constitué pasteur de toute l’Église, gardez-le à jamais sous Votre protection. Par Jésus-Christ Votre Fils, Notre Seigneur, qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il

Vie du Saint du jour
Sainte Élisabeth, fille d’André, roi de Hongrie, fut donnée en mariage au landgrave de Thuringe Louis IV. Elle en eut trois enfants : Herman, Sophie et Gertrude.


Son mari, qui était un saint, lui laissa la plus entière liberté pour ses exercices de piété et de charité. Comme la femme forte dont nous parle l’Épître, elle se levait la nuit pour prier, donnait des aumônes aux pauvres avec une grande prodigalité et filait elle-même de la laine, afin de leur confectionner des vêtements chauds.


Le trait qui la caractérise surtout, c’est son amour des malades et des lépreux qu’elle soignait avec une tendresse de mère et dont elle baisait les plaies avec respect.


À la mort de son époux, voulant tout quitter pour acheter à ce prix la perle de la Vie éternelle, elle se revêtit d’une robe grossière et entra dans l’Ordre des Pénitents de saint François, où elle se fit remarquer par sa patience et son humilité.


Son beau-frère, en effet, devenu landgrave, la chassa avec ses enfants de la résidence princière de Wartburg de sorte que celle qui était surnommée la mère des pauvres ne put trouver elle-même un toit hospitalier pour l’abriter.

Elle mourut à vingt-quatre ans, en 1231.


 voir la grande vie du Saint


Résolution pratique du jour
Puissiez-vous dire comme sainte Élisabeth  : « C’est Jésus-Christ qui vit en moi. »


Méditation du jour
Ô Seigneur, je Vous abandonne tout  suite

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